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Jonathan Danty: «Un cadenas sur le projet de jeu»

Par Arnaud Beurdeley
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    Jonathan Danty: «Un cadenas sur le projet de jeu»
Publié le Mis à jour
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Probablement titulaire samedi au centre de l’attaque tricolore, le trois-quarts centre du stade français Jonathan Danty raconte ici les premiers jours passés à Marcoussis et ses premiers contacts avec le nouveau sélectionneur.

Comment vivez-vous ces premières journées avec le XV de France ?

Il y a un peu de pression car je ressens beaucoup d’attente autour de l’équipe de France. On essaie d’aller le plus vite possible mais il y a un nouveau sélectionneur, un nouveau staff, des nouveaux joueurs. Ça fait beaucoup de nouveauté. On essaie d’aller le plus vite possible car Tournoi approche à grand pas. Et on se doit de faire un très bon résultat.

N’est ce pas trop difficile d’intégrer en si peu de temps un nouveau système de jeu ?

Ce n’est pas évident. Car même si nous avons eu des stages d’une journée au mois de janvier, le fait de retourner en club, on se recentre inévitablement sur les objectifs du club. Maintenant, nous sommes des joueurs professionnels, cela fait partie de notre métier. On se doit donc de réussir car il ne faut pas oublier que nous avons la chance de faire un métier génial. Mais je vous confirme que c’est très différent de ce que nous faisons en club. C’est vraiment 100 % différent. Je vous laisse voir le match de samedi, mais je ne peux pas en dire plus.

Vous ne partez pourtant pas dans l’inconnu puisque vous avez fréquenté Jeff Dubois pendant deux au Stade français…

C’est vrai, mais Jeff n’est pas l’unique responsable du projet de jeu de l’équipe de France. Il y a évidemment des choses qui ressemblent à ce que nous avons connu au Stade français, mais vous verrez bien […]. Je préfère respecter à la lettre les consignes de Monsieur Novès. C’est vraiment secret défense. Il y a un cadenas sur le projet de jeu.

Vous dites Monsieur Novès. Quelles ont été vos premières impressions à propos du sélectionneur ?

Je ne connaissais pas beaucoup le personnage. C’est quelqu’un de très sérieux, qui a un côté humain très fort. Il me fait penser à notre manager en club (N.D.L.R. : Gonzalo Quesada). Il échange beaucoup avec les joueurs, mais n’intervient pas beaucoup sur le terrain. Mais qui est toujours derrière les poteaux et qui fait souvent des retours individuels après les entraînements. Il est dans son rôle. Et si ça marchait comme ça avec Toulouse, ça va peut-être marcher avec l’équipe de France.

Vous semblez impressionné. Vrai ou faux ?

Autant que vous lorsqu’il vient en conférence de presse, je suis impressionné par tout ce qu’il a pu faire à Toulouse. Et j’espère être impressionné par tout ce qu’il fera avec l’équipe de France.

Le trouvez-vous intimidant ?

C’est exactement le mot. Moi qui suis de nature à beaucoup sourire, à beaucoup rire, j’essaie de me contenir pour ne pas qu’il me surveille de trop (rires). Mais j’espère avoir la chance de rester assez longtemps en équipe de France pour sourire un peu plus. Mais ça, on verra ça plus tard.

Parvenez-vous à faire abstraction de la pression liée au niveau international ?

La pression arrivera lorsque la composition de l’équipe tombera. Et si j’ai la chance d’y être, je sais que je vais « switcher » assez rapidement. Généralement, j’aborde les choses tranquillement en restant dans ma bulle. Mais quand le match arrivera, ça montera naturellement.

Vous allez affronter votre capitaine en club Sergio Parisse. Que vous a-t-il dit avant de rejoindre sa sélection ?

Il a essayé de me faire croire que son équipe était très diminuée, mais avec un sourire comme ça (ndlr : il écarte alors grands les bras). On sait très bien que l’équipe d’Italie est capable de grands exploits, surtout contre l’équipe de France. Avec Sergio, l’Italie possède probablement le meilleur troisième ligne centre du monde. Des numéros huit à son niveau, je vous laisse les chercher. C’est un joueur qui transcende. Avec l’Italie, il pourrait jouer à tous les postes. D’ailleurs au Stade français, il joue à tous les postes (rires). C’est incroyable. Parfois, j’ai peur pour ma place de trois-quarts centre. Plus sérieusement, c’est quelqu’un qui humainement apporte beaucoup dans une équipe. C’est un super-capitaine. En tout cas, si j’ai la chance d’être sélectionné, ça va faire bizarre de jouer contre lui.

Vous êtes hors-jeu !

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