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Novès : « J’ai pensé qu’on allait perdre »

Par Léo Faure
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    Novès : « J’ai pensé qu’on allait perdre »
Publié le Mis à jour
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Le sélectionneur tricolore réagit après le premier match des Bleus remporté face aux Transalpins.

Que retenez-vous de positif de ce premier match, remporté dans la difficulté face à l’Italie ?

La victoire, déjà, est bien sûr intéressante même si notre boulot, pour la suite, sera de se concentrer sur le contenu. Nous savions que nous partions de très loin, avec un stage très court et une équipe extrêmement rajeunie. Les Italiens auraient pu gagner donc je suis satisfait de cette première victoire. Je retiens aussi l’enthousiasme, par moments. Il est certain que nous avons parfois manqué d’un peu de lucidité. J’ai trouvé notre première mi-temps saccadée, sans rythme. Nous étions relativement faibles sur nos montées défensives, ce qui fait que notre adversaire a monopolisé le ballon pour finalement trouver des failles importantes. Le point positif, par contre, c’est l’enthousiasme. J’ai beaucoup parlé de prises d’initiatives. Face aux poteaux en première période, beaucoup auraient pris les trois points mais nous avons joué vite et nous marquons. C’est l’illustration du message qu’on voulait faire passer. Comme ce match manquait de rythme, j’ai vu que les joueurs avaient envie lâcher les chevaux. Et à chaque fois que nous avons mis du rythme, nous avons trouvé les solutions. C’est l’analyse que je fais ce match. Voilà notre base de travail pour la semaine prochaine.

Comment analysez-vous les difficultés de votre équipe en mêlée ?

Notre début de seconde période a été compliqué mais nous avons vite rectifié le tir. J’ai aussi vu une très bonne entrée en des joueurs qui ont pris le relais Rabah (Slimani) et Eddy (Ben Arous). Sur la dernière action, la mêlée est contre nous et mais nous n’avons pas concédé la faute, ce que l’équipe italienne cherchait. C’est vrai, il y a aussi des moments de flottement et nous avons sanctionné plusieurs fois à cause de notre droitier qui lâchait. Mais je reste très fier de l’état d’esprit du groupe dans ce secteur, qui a réussi à rectifier le tir en cours de match.

Mesurez-vous aujourd’hui mieux la difficulté de construction avec si peu de temps ?

Tout est très difficile à mettre en place sur un si court terme mais nous le savions, d’autant plus que nous avions changé beaucoup de choses. Nous nous entraînons face à des joueurs qui tiennent des boudins mais à balles réelles, face à ces Italiens coriaces, c’est très différent. À balles réelles, nous allons pouvoir montrer aux joueurs nos manques et nos obligations de travail. Nous allons pouvoir construire. C’est pour cela que je me satisfais d’avoir gagné ce premier match. Par-dessus, on va pouvoir expliquer plus précisément ce que nous attendons de chacun. En particulier, ce qui me chagrine, c’est que nous n’avons pas eu de changements de rythme, que ce soit en défense ou en attaque. Deux ou trois joueurs ont su le faire et très vite, nous étions dangereux. Mais ce n’est pas assez. Il faut que tous les joueurs soient capables d’imposer ces changements de rythme.

Est-ce vous qui avez décidé le changement de buteur, à la pause, entre Sébastien Bézy et Jules Plisson ?

J’ai simplement dit à Jeff (Dubois) : « Pas la peine de continuer à perturber Sébastien. Autant qu’il continue à jouer au rugby avec son talent ». Nous savions que nous disposions de deux buteurs, ce qui est une bonne chose. Nous avons simplement décidé de changer et les joueurs l’ont bien pris. Il n’y a aucun problème par rapport à cela.

À un moment du match, avez-vous pensé perdre ?

Oui, franchement. Quand ils repassent devant, à quelques minutes de la fin, j’ai pensé qu’on allait perdre. Heureusement Jules (Plisson) passe cette pénalité à plus de 50 mètres. Mais ça ne changeait rien sur le contenu du match et l’analyse aurait été la même. Je suis heureux de cette victoire mais la critique que nous ferons avec le staff sera identique, quelle que soit l’issue du match.

Personnellement, comment avez-vous vécu cette première ?

Déjà, le cœur tient, c’est une première bonne nouvelle ! (il sourit) Le fait de sentir la réaction du public, qui s’est mis à chanter La Marseillaise quand nous étions menés, c’est un signe fort de l’union entre cette équipe et son public. J’espère que les joueurs ont ressenti cela. En tant que sélectionneur, ce sont des moments très agréables à vivre. Le public a joué son rôle, il était là quand nous avions besoin d’eux et on peut se dire que nous ne sommes pas seuls.

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