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L’Irlande, nouvelle machine à gagner

Par Jérôme Prévot
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    L’Irlande, nouvelle machine à gagner
Publié le Mis à jour
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Joe Schmidt a, depuis qu’il a pris la tête du XV du trèfle, conçu une machine a gagner. Et un succès au cours de l’édition 2016 du Tournoi placerait tout simplement l’Irlande au sommet du rugby européen.

L’Irlande est en course pour un triplé historique : devenir la première nation à gagner, seule, le Tournoi des Cinq ou Six Nations. Même avec le match nul concédé à domicile contre le pays de Galles dimanche dernier, le coup est encore jouable. Ce genre de constatations est l’un des meilleurs remèdes qui soit contre le fatalisme. Dans les années 85-2000, l’Irlande était considérée comme le cancre du rugby européen. On prédisait l’effondrement définitif de ce rugby traditionnel mais trop amateur et puis, c’est exactement le contraire qui s’est passé. La renaissance a démarré en 2000 sous l’impulsion de Warren Gatland. Quinze ans après, c’est un autre Néo-Zélandais qui est à la tête des Verts, il s’appelle Joe Schmidt et il avait montré son savoir-faire en tant qu’entraîneur adjoint de Clermont. L’homme des victoires de 2014 et 2015, c’est lui. Et il n’est pas le genre d’entraîneur dont on se demande réellement s’il maîtrise le jeu de son équipe. Avec lui, l’Irlande applique des canevas soigneusement préparés à l’avance en fonction des forces et des faiblesses adverses ; À l’opposé des clichés d’antan qui évoquaient les grandes chandelles à la va comme je te pousse. Contre les Gallois, les Irlandais, perclus de blessures, ont souffert en mêlée, ils ont laissé les Gallois revenir dans le match. Mais on a pu observer un jeu très structuré, fondé sur une base de séquences « à une passe », je percute, je vais au sol, je libère. Ce n’est pas le sommet de la créativité au sens ou les esthètes la réclament avec une certaine naïveté. Mais ça a souvent payé pour les Celtes dans un passé récent. Contre la France, Joe Schmidt a peut-être préparé un nouveau tour car ce technicien aura forcément bossé avec minutie sur les éventuelles faiblesses des Bleus. Il est capable d’opter pour une stratégie très différente. D’ailleurs, durant le Mondial, il s’était vu reproché de trop jouer au pied. Il avait répliqué que les statistiques montraient que l’Irlande n’avait pas plus tapé que les All Blacks mais que le tout était de savoir le faire quand les circonstances et l’identité de l’adversaire le demandent.

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