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Ce débat qui met le feu au Royaume Uni

Par Marc Duzan
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Publié le Mis à jour
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Plusieurs dizaines de médecins britanniques ont récemment alerté leur gouvernement des risques que pourrait engendrer le plaquage sur les enfants de moins de 18 ans. Élucubration ou enjeu réel ? Cette semaine, des rugbymen professionnels et World Rugby « itself » ont quant à eux tenu à réagir.

Mercredi dernier, soixante-dix médecins ont envoyé une lettre ouverte au gouvernement britannique, appelant à une interdiction pure et simple des plaquages lors des matches de rugby dans les écoles, où l’ovale est énormément pratiqué de 11 à 18 ans, outre Manche. Et ? La missive en question a provoqué une violente réaction dans le monde du rugby britannique et irlandais. Ainsi, les experts médicaux ont établi que le rugby pose un risque de blessure « élevé et souvent sérieux » pour les pratiquants de moins de 18 ans. Dès lors, la solution proposée par ce panel d’experts était la suivante : promouvoir le « rugby à toucher » ou le rugby sans contact !

« Ces blessures, peut-on lire dans la lettre, sont de toutes sortes et incluent des fractures, lésions ligamentaires et déboîtements de l’épaule. Elles peuvent donc avoir des conséquences à court terme pour les enfants, voire tout au long de leur vie. Ces blessures sont toutes consécutives à une collision ou un plaquage ». Le courrier adressé au gouvernement britannique prévient aussi des dangers de commotion cérébrale. En ces termes : « Un lien a été trouvé entre des commotions cérébrales répétées et la dépression, la perte de mémoire et une diminution des capacités d’expression », écrivent les signataires.

Sexton et Carling montent au front

Victime de nombreuses commotions cérébrales ces derniers mois, le demi d’ouverture irlandais Johnny Sexton expliquait vendredi soir à une radio irlandaise : « Il est malheureusement impossible de jouer au rugby sans plaquer. Ou alors, ce n’est plus vraiment du rugby… » Des propos corroborés par l’ancien capitaine du XV de la Rose Will Carling, via son compte Twitter : « Du rugby à toucher ? Quelle blague ! Va-t-on désormais pratiquer le cricket avec une balle molle ou le foot sans le tacle ? » Le demi de mêlée du XV de la Rose et des Saracens Richard Wigglesworth allait plus loin, appelant au boycott pur et simple de la lettre en question : « Ne laissons pas ces soixante-dix experts occuper le terrain. Soixante-dix, c’est beaucoup moins que les milliers de gens qui connaissent vraiment les bénéfices du rugby ».

World Rugby met fin au débat !

Pour World Rugby, l’instance dirigeante du rugby mondial, il n’est aujourd’hui pas question de faire disparaître le plaquage. Dernièrement, un communiqué de presse expliquait à ce sujet : « A World Rugby, nous sommes déterminés à faire du rugby un sport aussi sûr et agréable que possible pour toutes les tranches d’âge en respectant une préparation physique correcte et de bonnes pratiques de jeu, ainsi qu’en multipliant des campagnes de prévention sur les risques associés à l’un des sports les plus en vogue dans le monde aujourd’hui. Une étude publiée en août 2015 a montré que 84 % des parents interrogés estiment suffisantes les mesures prises par les écoles et les clubs sportifs afin d’éviter aux enfants de se blesser pendant la pratique d’un sport ou d’activité physique telle que le rugby ». End of story ?

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