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Poirot: «Nous n’avons pas été si dominés en mêlée contre l’Écosse»

Par midi olympique
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    Poirot: «Nous n’avons pas été si dominés en mêlée contre l’Écosse»
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Le pilier Jefferson Poirot revient sur les problèmes rencontrés par la mêlée française contre l’Écosse. Pour lui, c’est le nombre d’introductions en faveur des Écossais qui a joué contre l’équipe de France.

Comment avez-vous perçu l’arbitrage de la mêlée en Écosse ?

C’est difficile de ne parler que d’arbitrage, et je ne me permettrais pas de critiquer des arbitres de si haut niveau. Disons que nos difficultés ont été compliquées à gérer sur le moment. Mais la réalité, c’est que nous avons déploré 15 mêlées sur introduction adverse, et une seule pour nous. Pour l’arbitre, ce devait être difficile à gérer. Le sentiment que nous avons eu en revoyant la vidéo, c’est de ne pas avoir été si dominés, excepté sur deux ou trois mêlées. Nous avons eu l’impression que c’est que le nombre de mêlées pour l’Écosse qui a pesé contre nous et qui explique que nous n’ayons jamais eu de décision favorable.

Cela vous était déjà arrivé de disputer un match avec autant de mêlées sur introduction adverse ?

Non. C’est étonnant.

Quel est l’impact de ce genre de situation sur un match ? Cela met-il un coup d’arrêt dans votre partie ?

Oui, un peu. On a l’impression de faire des efforts à chaque nouvelle mêlée, et les décisions tombent toujours contre nous. On ne comprend pas toujours. Mais c’est à nous de gérer et de passer vitre à autre chose, de se remettre en question pour trouver rapidement une solution. Cela implique une remise en question. Il ne faut pas tout mettre sur l‘arbitre.

A posteriori, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?

Ce sont des petits détails, des orientations de poussée, ou peut-être des poussées un peu trop verticales qui nous ont empêchés de bien transmettre la force. Ce sont des petits détails de la première ligne que nous avons regardés ensemble que nous allons essayer de corriger.

Vous attendiez-vous à une telle efficacité de la mêlée écossaise ?

Oui. Depuis le début du Tournoi, ils ont bougé toutes les mêlées de toutes les nations, et même en Coupe du monde. Ils ont copieusement dominé l’Australie en quart de finale de Coupe du monde, qui pourtant a réalisé un excellent Mondial dans ce domaine. On s’attendait vraiment à quelque chose de costaud. Ce n’était pas une surprise.

En tant que représentant du Top 14, considéré comme un championnat dur et fermé, et notamment en mêlée fermée, avez-vous le sentiment d’être visés par les arbitres internationaux ?

Non, pas le sentiment d’être visés. Mais le sentiment d’être surveillé, et d’avoir moins le droit à l’erreur que les autres. Je ne crois pas que nous soyons catalogués comme des tricheurs, mais nous devons montrer aux arbitres que nous sommes propres.

Quand les problèmes surviennent, avez-vous le sentiment que la langue anglaise, que vous ne maîtrisez pas forcément complètement, peut être un handicap dans votre communication avec les arbitres internationaux ?

Effectivement, je pense que cela peut compliquer les choses. Quand les décisions tournent contre nous, on peut mois rapidement dire notre sentiment à l’arbitre. Mais il faut d’adapter. C’est à nous de nous adapter.

À titre personnel, en raison de la blessure immédiate de Vincent Pelo, vous avez joué pratiquement quatre-vingts minutes contre l’Écosse, ce qui est devenu très rare à votre poste. Cela vous était-il déjà arrivé dans votre jeune carrière de haut niveau ?

Oui, une fois, et par malchance. C’était il y a deux ans à Clermont-Ferrand. Je dis par malchance car je devais être remplaçant, mais j’avais blessé le pilier titulaire à l’échauffement. J’étais de dos avec un bouclier, je chauffais un peu mes partenaires, et l’un d’entre eux m’a percuté dans le dos. J’ai mis mon talon dans la figure de mon pote. C’était Laurent Delboulbès, qui joue aujourd’hui à Oyonnax. Je lui avais fracturé le plancher orbital. Du coup, obligé de jouer quatre-vingts minutes au Michelin, et après, je me suis bien fait chambrer.

En jouant quatre-vingts minutes, avez-vous subi un coup de pompe pendant ce match en Écosse, comme Guy Novès l’a suggéré à propos de l’ensemble de l’équipe ?

Non, je n’ai pas le sentiment que l’équipe ait subi un coup de moins bien physiquement. Depuis le début du Tournoi, on finit bien nos matchs. Nous sommes préparés pour jouer ces matchs, et le staff gère bien notre état de forme. La seule différence que j’ai notée avec le Top 14, c’est le temps de récupération. On met facilement une journée de plus à digérer l’intensité des rencontres. On est courbaturé plus longtemps. Propos recueillis par Guillaume CYPRIEN

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