Abonnés

Le Roux, cinq mois plus tard

Par Léo Faure
  • Le Roux, cinq mois plus tard
    Le Roux, cinq mois plus tard
Publié le Mis à jour
Partager :

De retour en équipe de France après le fiasco de la dernière Coupe du monde, le troisième ligne du Racing 92 aura un rôle primordial dans cette rencontre : contenir les assauts anglais à proximité immédiate des zones de ruck. De sa réussite dépend la survie du XV de France dans cette rencontre. Et notamment l'expression du jeu de ligne français, que doivent dynamiser Gaël Fickou et François Trinh-Duc. Focus sur ces trois hommes.

Bernard Leroux

Sa dernière apparition en Bleu n'aura pas de quoi réconforter le cœur des supporters de l'équipe de France. Homme de base de Philippe Saint-André et plus précisément de son adjoint, Yannick Bru, Bernard Leroux a donc logiquement participé à la spectaculaire sortie de route des Bleus, au Millennium Stadium en quart de finale de la Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande. Épilogue de quatre années jouées avec le frein à main. Cinq mois plus tard, le Racingman fait son retour en Bleu, pour cette dernière rencontre du Tournoi des VI nations. Cela aurait pu se faire dès l'Italie, en ouverture, Yannick Bru (resté en poste) lui conservant une affection particulière, entre la polyvalence de son activité et ses 117kg sur la balance. Mais le Sud-africain avait décidé de se marier, le week-end de France-Irlande. « Nous respectons son choix. Mais en son absence, d'autres joueront. Et Bernard Le Roux devra attendre que son tour revienne » avait asséné Guy Novès en janvier. Son tour est finalement venu rapidement. Parce que les Bleus, depuis le début du Tournoi et plus encore en Écosse, ont montré qu'ils souffraient cruellement d'un manque d'impact physique, qui plus est lorsque Picamoles vient à manquer à l'appel. Face à l'Angleterre, Le Roux aura donc pour mission de densifier le rideau défensif français à proximité immédiate des zones de ruck. Là où, justement, les Anglais aiment agresser leurs adversaires en s'appuyant sur leurs gros porteurs de balle (Billy et Mako Vunipola, George Kruis, Maro Itoje…). Si Le Roux, en pointe de son paquet d'avants, réussit dans sa mission de refouler l'adversaire, les bases du jeu anglais seront alors enraillées et la France pourra espérer. S'il échoue, l'équation deviendra vite insoluble.

François Trinh-Duc

La déception est trop souvent la même. Joueur talentueux, désormais mature et rompu aux joutes internationales, François Trinh-Duc génère autant d'attentes que de déceptions. A Edimbourg, il y a six jours, c'est donc du mauvais « FTD » qui a été servi. Une première période catastrophique, même, entre ses errements défensifs, ses oublis aériens et surtout 5 points laissés au pied (0 sur 2) dans des positions pourtant confortables. De nouveau titularisé face à l'Angleterre, le Montpelliérain doit une revanche aux supporters de l'équipe de France. Réputé pour la qualité de son animation du jeu d'attaque, où il évolue proche de la ligne davantage, Trinh-Duc devra surtout répondre présent dans la gestion des temps forts/temps faibles, disposition de base d'un ouvreur international. Plus qu'un attaquant exclusif, c'est un guide que cherche l'équipe de France. Un joueur capable de temporiser ou d'occuper au pied quand le match le réclame. A lui de jouer.

Gaël Fickou

On oublie trop facilement que Gaël Fickou n'a encore que 21 ans. Un gamin, un môme. Un âge où la plupart de ses contemporains végète encore dans la catégorie espoir, rêvant d'un interstice pour se faire une place dans un effectif professionnel. Venu très tôt chez les « grands », au Stade toulousain, le Toulonnais de naissance a également goûté très vite aux joies de l'équipe de France. Désormais régulier de Marcoussis, il doit franchir un cap. Si le talent est évident, physiquement notamment, Fickou ne doit plus s'en contenter. C'est d'un joueur régulier d'un match à l'autre, mais aussi durant les quatre-vingt minutes d'un match, que le XV de France a besoin. Fickou doit également progresser défensivement où, aujourd'hui, l'impact de ses plaquages ne suffit plus à faire oublier son ration insuffisant dans le secteur (77 % de réussite seulement pendant ce Tournoi). Sauveur des Bleus il y a deux ans, avec un essai victorieux (26-24) dans les ultimes secondes de la rencontre face à l'Angleterre, Fickou a tout pour réussir. Et être, dès ce samedi, un des dynamiteurs de la ligne d'attaque française.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?