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Montpellier et ses trois «phénomènes»...

Par midi olympique
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A Montpellier, les joueurs français sont dans l’ombre. En cause, une politique de recrutement largement tournée vers l’étranger. Outre les stars, ce sont également de jeunes joueurs issus de l’hémisphère sud qui ont rejoint le centre de formation du MHR. Des inconnus qui aujourd’hui, crèvent l’écran avec l’équipe première.

Cinquante-huit. Soit le nombre hallucinant de rencontres disputées en Top 14 cette saison par Paul Willemse, Wiaan Liebenberg et Jacques Du Plessis. Trois phénomènes sud-africains de 22 ans (internationaux en moins de 20 ans) arrivés cet été, qui sont à la fois membres du centre de formation héraultais et titulaires en équipe une ! Ils ont déjà joué trois fois plus que… Les seize autres pensionnaires réunis (dont deux autres Sud-Africains, Wright et Thomas, ainsi qu’un Fidjien, Nakailagi.) ! Une « anomalie » révélatrice du contournement légal de la règle des quotas des joueurs non-Jiff. En incluant ces jeunes déjà confirmés au haut niveau à son centre de formation, Montpellier a gagné trois « équivalents Jiff » sur ses feuilles de match. Et a surtout libéré, trois places pour des joueurs étrangers dans son effectif (le club a atteint le quota de 16 joueurs étrangers.) : « Si on te dit qu’un élément de talent peut signer un an au centre de formation et qu’il comptera ainsi comme équivalent Jiff quand tu en as besoin… Évidemment cela fait partie des critères de sélection de certains joueurs. Mais le premier reste le talent », explique Jean-Philippe Lacoste. Cinq des six éléments concernés (sauf Thomas) ont d’ailleurs été recrutés directement par la cellule professionnelle : « Et correspondaient à des profils spécifiques. Dans le cas de Wright, nous n’avions pas trouvé un numéro 9 dans son registre en France », ajoute-t-il.

Mais quel est pour Willemse par exemple, l’utilité réelle du centre de formation héraultais ? Le directeur explique : « Hormis Willemse et Du Plessis, les étrangers vivent dans notre centre. Ils doivent tous suivre 300 heures de cours de français lors de leur première année, imposées par la LNR. Avant de passer un examen en fin d’année. »

Des prêts accentués

Sur leur jour de repos, les six étrangers (un chiffre en légère augmentation cette saison) sont immergés une partie de l’année en entreprises: Du Plessis et Nakailagi sont formés par Mathieu Austruy (analyste vidéo du club) à l’outil vidéo, Liebenberg s’est, lui, orienté vers les travaux publiques et Wright accompagne un diacre…

Ces joueurs étrangers partagent un quotidien similaire à celui de leurs homologues français. Et au final, ne prennent-ils pas leur place ? Celles des Devergie, Labouteley ou Delannoy (évoluant au même poste), trois internationaux français très peu utilisés : « Je ne pense pas. Ils augmentent juste la concurrence. En début de saison, Jake White a sélectionné treize joueurs du centre de formation pour s’entraîner quatre mois avec les pros. Et par la suite Willemse, Liebenberg et Du Plessis ne se sont pas retrouvés en première car ils sont Sudafs. Mais parce qu’ils ont prouvé qu’ils étaient au-dessus des autres et donc utilisables. Ce qui ne veut pas dire que nos Français ne seront pas à leur niveau à 25 ans… », explique Jean-Philippe Lacoste.

Avant d’ajouter : « Cela prouve que des nations comme l’Afrique du Sud et d’autres, ont dans la formation, deux ans d’avance sur nous sur un joueur au profil similaire. Entre 18 et 20 ans, ils sont prêts avant. On doit donc améliorer en France notre préformation en amont. L’association à Montpellier fait d’ailleurs de gros efforts à ce sujet. Et nos jeunes français doivent être tirés vers le haut grâce à cette concurrence devenue mondiale. » Une différence de niveau à l’instant T avec leurs concurrents étrangers qui explique, en plus de l’orientation philosophique choisie, l’émergence ralentie des talents du cru dans l’Héraut (hormis Reilhac et Ishchenko qui ont un peu de temps de jeu) : « L’an prochain, Devergie, Ishchenko, Labouteley et deux autres jeunes, vont être prêtés en Pro D2 pour s’aguerrir avant de revenir. Comme Aliouat cette année. » De leurs côtés, les trois phénomènes sud-africains seront sélectionnables avec le XV de France dans deux ans (un an et demi pour Willemse)…

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