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Soucaze le chanceux

Par midi olympique
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    Soucaze le chanceux
Publié le Mis à jour
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Thomas Soucaze , troisième ligne de Saint-Jean-de-Luz et ex-numéro 8 rochelais, il a retrouvé son entraîneur Serge Milhas au SJLO. Rassuré quant à son avenir, il s’éclate en Fédérale 2.

Le recrutement n’est pas une science exacte, cependant, à Saint-Jean de Luz, vous ne trouverez personne pour regretter la décision d’avoir doté la jeune équipe du SJLO de trois guides expérimentés. Joueurs de l’élite, Thomas Soucaze, Serge Valdes et Nicolas Etcheverry sont venus de leur plein gré participer à l’aventure d’un club actuellement leader de sa poule de Fédérale 2. Le cas Soucaze incarne le passage parfois difficile de l’acteur, de la lumière agenaise ou rochelaise, à l’ombre d’une compétition amateur. Cette transition qui se justifie aussi par l’engagement dans un club lui ayant facilité l’intégration au sein d’une grande banque, Thomas l’a mûrement réfléchie. « C’est un choix familial, un choix de vie à plus long terme, confesse-t-il. Je voulais me poser. J’ai obtenu mon diplôme d’entraîneur mais j’ai basculé sur autre chose. » Il a fallu d’abord digérer la sortie du grand circuit. Thomas Soucaze a le mérite d’avoir su anticiper cette échéance qui peut se révéler douloureuse. Après quoi désormais court-il ? « Ma motivation est terre à terre. Je voulais un retour à la vraie vie, profiter. Joueur de haut niveau nous sommes dans un cocon, une sphère à part. Nous n’avons pas les mêmes problèmes qu’une personne lambda alors que nous sommes des gens normaux. Dans une carrière il faut savoir vers quoi on veut aller. Le rugby nous enferme dans des objectifs à court terme, on avance tête baissée, c’est le mal du rugby pro actuel. Et quand on ne joue pas c’est horrible. Aujourd’hui je m’estime chanceux. »

Serge Milhas apprécie

Thomas se dit même « super heureux » de cet « atterrissage » en douceur. Le club luzien « qui ne s’emballe pas, qui fait avec ses moyens » correspond à ses attentes et il aspire à redorer le blason du SJLO, meurtri par sa rétrogradation en Fédérale 2, en l’aidant avec ses coéquipiers dans la reconquête de l’élite amateur. « Nous sortons de huit victoires consécutives, c’est génial pour l’esprit de groupe. En Fédérale 2 je m’éclate, j’aime bien cette division », exulte-t-il. Et il n’est pas le seul. Serge MIlhas qui entraîne Saint-Jean au côté d’Éric Balhadère, se « régale » et il est excité à l’idée de participer à la phase finale : « Beaucoup de joueurs du groupe n’en ont jamais jouée et nous voulons être compétitifs. » Soucaze, Valdes et Etcheverry seront là pour tracer le chemin. De fait, Serge Milhas apprécie Thomas, le numéro 8 qu’il a dirigé sous les couleurs rochelaises. « Il est l’un de mes relais importants sur le terrain. Il joue beaucoup et il est très écouté. Il apporte, il perçoit l’équilibre, c’est un joueur de couloir. Son rendement c’est toujours bien, on n’est jamais déçu. » Il y a un autre aspect de la relation club-joueur que Serge Milhas veut souligner : « L’expérience du haut niveau ne suffit pas. Avec Sergio Valdes ils ont respecté les joueurs du groupe. Il faut mettre en exergue leurs qualités humaines. » Celles-là même qui porteront dorénavant les projets de Thomas Soucaze. De quel métal sera fait son avenir ? « Je veux m’installer dans une vie normale. Si le club accède à la Fédérale 1 je ne sais pas si je continuerai à jouer. Aurai-je envie de me remotiver pour me confronter à des pros ? Cette question je me la pose souvent. Mais je pense aussi à entraîner. » Dans sa nouvelle existence, le pluri actif Thomas Soucaze est heureux.

Par Gérard Piffeteau.

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