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Le bonheur de Bram

Par Didier Navarre
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    Le bonheur de Bram
Publié le Mis à jour
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Bram a conquis le bouclier territorial aux dépens de Bessan. Les Audois attendaient un sacre depuis vingt-quatre ans. Un titre qui honore un club attaché à l’amateurisme.

Bram, c’est un village audois aux confins du Lauragais où la vie est rythmée par les rebonds de son équipe locale, celle de l’ASB qui incarne ce rugby de la France d’en bas. Ce rugby qui sent bon le vieux camphre, le Dolpic, l’amour du clocher, du maillot.

Un club où toute une armée de bénévoles se plie en quatre pour rendre plus agréable l’existence de tous ses licenciés des seniors jusqu’à l’école de rugby. À Bram, on est attaché à cette tradition du repas du vendredi soir où joueurs, dirigeants, entraîneurs partagent le chou-fleur vinaigrette et la daube tout en refaisant cette histoire du monde ovale.

L’apport des anciens belascain

Au sein de l’ASB, on apprécie les plaisirs de la table, mais on sait également bien se comporter sur le rectangle vert.

Pour preuve, samedi dernier à Capestang, les Audois ont été sacrés champions du Languedoc de Deuxième Série et remporté le cinquième titre régional de leur histoire. En finale, ils se sont imposés face à Bessan (13 -9) et renoué avec un titre que le club n’avait plus conquis depuis vingt-quatre ans. Le précédent sacre remontait en effet à la saison 1991-1992 en Première Série.

Et depuis la structure a connu des hauts et des bas. Il y a quatre ans lorsque Laurent Spanghero a pris la présidence. L’aîné de la célèbre fratrie a hérité d’un club en déficit d’effectif et en grosse souffrance sportive. « À cette époque, l’équipe fanion n’avait gagné qu’un seul match. Il n’y avait pas d’équipe réserve. Il fallait tout reconstruire, remettre des choses en place, construire un budget », précise Gérard Condouret, le manager. Après avoir essuyé les plâtres pendant une paire de saisons, la structure a eu la chance de voir le retour d’anciens joueurs de l’équipe Bélascain montée au cours de la saison 2010-2011.

« Ce retour des anciens Bélascain a été une véritable bouffée d’oxygène, reconnaît Gérard Condouret. Ces jeunes ont apporté un souffle nouveau au club, un état d’esprit. L’arrivée de nouveaux licenciés a également permis de mettre en place une équipe réserve. Avec deux équipes seniors, on peut se permettre de mieux gérer l’effectif et de rendre les entraînements plus agréables. Dans la réussite de ce groupe, il y a aussi l’apport des deux entraîneurs Bruno Pascual et Ionut Tofan qui a eu le privilège de jouer trois Coupes du monde avec l’équipe nationale de Roumanie. Tous deux ont distillé de précieux conseils surtout lors de la phase éliminatoire où nous avons été confrontés à des équipes bien structurées et chevronnées. »

Après cette prouesse régionale, la jeunesse bramaise ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. Cette génération 2016 a une idée derrière la tête, celle de mener le club à une première finale nationale. En quatre – vingt – treize années d’existence, la meilleure performance de l’ASB fut une participation au dernier carré en 1992, ce qui est un beau défi à relever pour cette fin de saison. Quant à l’année prochaine, les merveilleux bénévoles qui animent la structure ont décidé de rempiler pour une année supplémentaire. Le vendredi soir au coin d’une table, il y aura toujours du chou-fleur vinaigrette et de la daube.

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