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Soyaux - Angoulême : un territoire rayonnant

Par midi olympique
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    Soyaux - Angoulême : un territoire rayonnant
Publié le Mis à jour
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Les Charentais ont été au bout de leurs ambitions. Ils sont en Pro D2 et leur fabuleuse aventure a réveillé la passion ovale d’une cité nostalgique de son rugby d’antan.

La spectaculaire réussite de l’entente Soyaux-Angoulême XV qui vient d’accéder au Pro D2 permet d’entretenir le mythe des « bastions perdus » qui ont été un jour rois de France. Non seulement les frères Jean-Jacques et Didier Pitcho l’ont rêvé en prenant la direction du club, mais ils l’ont fait. Qui, en 2010, aurait misé sur les chances d’un club empêtré en la Fédérale 3. Un déclic était nécessaire, il s’est produit en 2013 avec le recrutement d’un staff « qui nous a fait entrer dans le professionnalisme », reconnaît aujourd’hui J.-J. Pitcho. De fait, Renaud Gourdon, Julien Laïrle et Pierre Sagot ont révolutionné les us et coutumes locales. Le demi de mêlée ou arrière Guillaume Laforgue, alors arrivé en provenance des Espoirs de l’UBB, témoigne : « En Fédérale 2 nous sommes passés de trois entraînements par semaine à trois séances par jour avec plus de 20 joueurs sous contrat, dont beaucoup sont toujours là. Nous sommes nombreux à avoir connu les centres de formation des clubs pros, certains sont passés par Marcoussis. Nous sommes une équipe de revanchards ; notre réussite est un pied de nez à ceux qui ne nous ont pas fait confiance. » Vous connaissez la suite.

Dimanche, les conquérants Charentais ont planté l’étendard violet au sommet de leur montagne. Toute la semaine dernière, le beffroi de l’Hôtel de ville décoré aux couleurs du club est devenu le symbole de l’engouement de la cité. Angoulême, ville de festivals, était quasiment éteinte sportivement. Le rugby l’a réveillée. Jean-Jacques Pitcho est fier de « rendre les gens heureux ». Ce serait même son principal carburant. « Le projet de territoire est en train de se réaliser. Il est temps que la Charente rayonne. »

En ce jour de gloire de l’an 2016, ils étaient 750 convives au repas des partenaires, près de 1 000 à table avec les supporters et 6 000 au stade. Un public féminisé et rajeuni. C’est à l’aune de ce tableau (presque) idyllique que les dirigeants charentais mesurent les pas restant à franchir.

Un chantier prioritaire

Le contrat du « bâtisseur » Gourdon n’a pas été renouvelé. Laïrle devient le coach de tête, aux côtés de Rémy Ladauge (ex Lavaur et Albi), et du préparateur physique Pierre Sagot. Budgétairement, les 600 000 € d’il y a cinq ans sont passés à 2,50 M€ cette saison et les dirigeants espèrent doubler avec la montée. Structurellement, le SA XV va se scinder en une SASP et une association présidée par… Jean-Jacques Pitcho. La SASP sera dirigée par une personnalité qui sera désignée prochainement. Le chantier des infrastructures s’annonce prioritaire. L’historique stade Chanzy ne manque pas de charme, possède une âme, mais n’est pas adapté aux exigences du professionnalisme (2 000 places assises). Patrick Bourgoin, l’adjoint aux sports de la ville, n’élude rien : « Il y a un mois nous avons rencontré le président Camou. J’ai aussi agi auprès des responsables des stades de la LNR, beaucoup plus exigeante. Nous pouvons jouer en Pro D2 mais nous avons demandé une étude à un cabinet privé afin de savoir comment moderniser le stade en privilégiant dans un premier temps la capacité d’accueil, le réceptif et l’éclairage. Avant la fin du mois, nous présenterons les conclusions et les collectivités se réuniront pour agir rapidement et envisager le financement. Soyaux-Angoulême est en Pro D2 et nous devons saisir cette chance. »

Reste un élément à prendre en compte : la position géographique stratégique du SA XV ne l’empêche pas de refuser l’isolement. Le club veut « travailler » avec les structures d’élite voisines : une discussion a déjà eu lieu avec Vincent Merling (La Rochelle), Charentais et Brivistes ont mené à un entraînement commun et un contact devrait être établi avec l’UBB. Et au milieu va se raviver la source angoumoisine.

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