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Saint-Priest : Enfin!

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Après de nombreuses déconvenues en phases finales, Saint-Priest s’est ouvert les portes de la Fédérale 2 grâce à une attaque de feu. Lors des trois premiers matchs de phases finales, il a inscrit cent-cinquante points et vingt essais

Sauf catastrophe, Saint-Priest a poinçonné hier son billet pour la Fédérale 2. Les joueurs de la banlieue sud de Lyon se déplaçaient en effet à Besançon avec un avantage de… soixante-six points après leur victoire hallucinante (66-0) au match aller, assorti d’un brin de chance : l’arbitre de la rencontre aurait validé un essai supplémentaire quand toute l’assistance annonçait un score de 61-0. Quand ça veut rigoler…

Si l’on ajoute les scores des matchs du premier tour des phases finales contre Bellegarde, l’ancien Stade Auto Lyonnais, club des usines Berliet né à la Libération, rebaptisé depuis Saint-Priest Rugby, a inscrit cent cinquante points et vingt essais lors des trois premiers matchs des phases finales ! Aurait-il dégoté un mécène qui lui aurait permis de réunir un budget pharaonique et de faire une pléiade de joueurs qui n’ont rien à faire à ce niveau ? Même pas. Le SAL devrait atteindre les trois cent mille euros cette saison. Cette accession est le résultat d’un long et patient travail. Depuis de nombreuses saisons, Saint-Priest traîne ainsi une réputation de loser magnifique, avec un jeu séduisant mais rarement gagnant en fin de saison. Toujours qualifié depuis dix ans, il est toujours arrivé en retard pour prendre le train pour la Fédérale 2, avec en point d’orgue cette défaite en 2014, contre Villars-les-Dombes. à deux minutes de la fin, Saint-Priest menait de huit points, au cumul des deux matchs, avant de laisser l’accession à son hôte. Il faut voir la tête d’Alain « Toto » Tauleigne, coprésident avec Philippe Heurtier, quand on évoque ce match. Il nourrit encore une rancœur assumée envers l’arbitre de la rencontre.

Retours d’anciens

«C’est dur quand tu es dans l’échec de rester dans la ligne fixée, reconnaît le dirigeant. Après, il a souvent été dit que nous manquions de mental. Nous manquions surtout d’expérience collective ! Nous nous faisions piller à chaque intersaison et nous devions reconstruire. »

à deux doigts de la montée en 2014, Saint-Priest avait notamment perdu à l’intersaison 2013 son buteur, Mathieu Notturno, vice-champion de France Fédérale 3 avec Meyzieu en 2014, ou encore son actuel capitaine, revenu au bercail depuis, Jonathan Wullschleger, parti s’étalonner avec succès à Givors en Fédérale 2. L’été dernier, il a gardé ses forces vives et fait revenir d’anciens san-priots, Wullschelger donc, mais aussi Rémi Bouvier, buteur efficace (288 points inscrits cette saison), ou encore le troisième ligne, Nicolas Robert. Et les entraîneurs, Eric Ballay et Bernard Bouisset, ont su rendre plus rigoureuse en conquête directe et dans les zones de rucks une équipe joueuse, fidèle au jeu mis en place par David Lazert à partir de 2009 et poursuivi ensuite par Olivier Fuzier et Christophe Tosoni. Champion de France Promotion en 1949 et de Deuxième Division en 1952, le club n’avait plus goûté à la Deuxième Division depuis la saison 1975-1976. Autant dire qu’après les nombreuses frustrations récentes et les longues années d’attente, retrouver la Fédérale 2 est très attendu, et crainte. « Nous savons que ce sera compliqué », souffle Alain Tauleigne.

Par Sébastien Fiatte

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