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« Encore plus haut l’an prochain »

Par Pierre-Laurent Gou
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Publié le Mis à jour
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Auteur de deux essais et d’un nouveau match de classe mondiale, Colin Slade a été le grand artisan de la victoire face à Grenoble. A 28 ans, il clôture une première saison en France, après avoir décroché un deuxième titre mondial. L’occasion d’un premier bilan et de se projeter sur la saison prochaine.  

Quel bilan tirez-vous de votre première saison à Pau ?

 

Colin Slade: "Il est globalement satisfaisant. Tout d’abord, je tiens à remercier tout un club qui a cherché constamment à faciliter, non seulement, mon intégration, mais aussi mon job au quotidien. Tout est positif pour cette première année. Bon, non, mon niveau de français n’est pas encore performant mais je compte bien profiter de l’été pour progresser sur ce plan-là et surprendre mes partenaires à la reprise de l’entraînement. Si je veux continuer à hausser mon niveau de jeu, à devenir un joueur plus important encore pour la Section, je dois maîtriser votre langue. Ce samedi par exemple, j’étais associé à Samuel Marques à la charnière. Pour communiquer, c’est lui qui faisait l’effort de s’exprimer en anglais, tout comme l’ensemble de mes partenaires français de l’équipe. Or c’est à moi d’aller vers eux."

 

Après treize matchs de Top 14, que pensez-vous du niveau du Top 14 ?

 

CS: "Tous les week-ends, à chaque journée de Top 14, tu rencontres une équipe très performante. Pour une formation comme la Section, tous les matchs étaient importants. Il fallait aller chercher des points partout. C’était un nouveau challenge pour moi. En Super Rugby, il y a des matchs où tu rentres sur la pelouse en sachant que tu vas gagner. Pas en Top 14. Cette pression du résultat est nouvelle pour moi surtout en club."

 

Ce qui a aussi été nouveau, c’est d’apprendre à perdre assez souvent, et ne pas enchaîner les victoires comme avec les Blacks ou les Hihlanders ou Crusaders, vos équipes en Super Rugby ?

 

CS: "Même à la pétanque que je pratique seulement depuis que je suis ici à Pau, je suis mauvais perdant. Alors oui, perdre un match de rugby reste toujours très difficile. Je suis un compétiteur, et j’aimerais gagner toutes les rencontres que je dispute. Alors non, je n’ai pas appris à perdre, je déteste toujours ça."

 

Comment finissez-vous cette saison ?

 

CS: "Très fatigué. Je n’ai pas eu de véritables vacances depuis janvier 2015, donc il me tarde un peu de pouvoir couper. Plus qu’une semaine et je vais pouvoir me reposer. Après la Coupe du monde, la Section m’avait accordé une dizaine de jours où je suis rentré en Nouvelle-Zélande, mais je ne me suis pas reposé physiquement, car je ne voulais pas rater mes débuts de mon aventure paloise. Donc, j’aspire vraiment à couper. Je vais profiter du mois de juin pour découvrir avec mon épouse les Pyrénées, mais aussi l’Italie, et la Grèce."

 

Pas de retour en Nouvelle-Zélande ?

 

CS: "Oh que non, l’hiver commence en Nouvelle-Zélande et il y fait trop froid. J’ai enchaîné deux saisons coup sur coup, je n’ai pas envie d’enchaîner deux hivers (rires). On verra cela pour plus tard."

 

Qu’est-ce qui vous a surpris dans le Top 14 ?

 

CS: "L’engouement, incontestablement. Les fans se déplacent chaque week-end. Vous êtes un vrai pays de rugby. En Nouvelle-Zélande, il y a les All Blacks qui passionnent tout le pays, mais nos compétitions de club ne suscitent pas le même intérêt que le Top 14. Ici à Pau, il y a du monde au stade pour toutes les rencontres, et cela a été aussi vrai chez nos adversaires. Le soutien du public est incroyable. Du coup, je prends énormément de plaisir. Les sorties de vestiaires, quand tu entends le public qui fait du bruit, c’est génial."

 

Et sur le plan du jeu, où l’on dit que le Super Rugby est en avance sur le Top 14 ?

 

CS: "Vous jouez votre championnat en hiver, et j’ai pu m’apercevoir que les terrains pouvaient être très gras. Moi, j’ai trouvé le niveau des équipes en Top 14 globalement très élevée. Nous n’avons jamais rencontré de petites équipes. Toutes sont bien organisées, structurées, notamment au niveau des avants."

 

Dans vos propos, on a l’impression que le deuxième titre mondial de la Nouvelle-Zélande s’est déroulé il y a déjà très longtemps. Or c’était seulement il y a quelques mois ?

 

CS: "C’était nécessaire pour moi de tourner la page, de passer à autre chose. Pour être performant avec Pau, réussir ma vie aussi, il fallait que je fasse le deuil des Blacks."

 

Quels seront vos objectifs pour la saison prochaine ?

 

CS: "J’ai envie de continuer à progresser avec la Section paloise. D’aller plus haut. Cette saison, l’objectif était de maintenir le club dans l’élite. On va finir onzième, douzième. C’est bien pour une première année. Il nous faut regarder vers le haut, ne pas nous fixer de limite."

 

 

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