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Menditte : Paroles de femme

Par midi olympique
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Nathalie Arosteguy-Laplace, présidente de Menditte, où garçons et filles vivent séparément, la Basquaise veut donner du sens à son engagement.

Plus encore qu’en politique, elles sont rares les femmes qui occupent dans le giron du rugby des postes à responsabilités. En Côte basque-Landes, elles ne sont que trois présidentes de club et pour Nathalie Arosteguy-Laplace de l’US Menditte, cet engagement a été un choix naturel lorsqu’en fin de saison dernière, le président Baptiste Hastoy présent depuis l’origine du club il y a plus de quarante ans, a décidé de prendre du recul suivi par les membres du bureau. Quatre candidats à la succession ont levé la main. Nathalie, maman de trois enfants, dont Christophe, le capitaine de l’USM, et Julien jouent en équipe première, a été élue, mais l’ancien joueur Franck Sarramagnan, Camille Esconobiet et Laure Anacleto, compagnes de joueurs, sont membres du bureau et œuvrent après des bénévoles mendikotars fiers du parcours de leurs seniors qui disputaient ce week-end la demi-finale du championnat de France de Troisième Série. « On ne pouvait pas laisser le club s’étioler, argumente Nathalie Arosteguy-Laplace. J’ai des responsabilités mais je n’aime pas que l’on m’appelle madame la présidente. Je suis plutôt une maman. Je délègue beaucoup. Je gère l’administratif et le budget et nous avons très peu d’argent. »

Maintenir le club à flot

Nathalie Arosteguy s’est fixée pour objectif de maintenir le club à flot et se heurte à la crise du bénévolat. Le plus petit club de France par rapport au nombre d’habitants (200 à Menditte), ne verse pas le moindre euro à ses joueurs ou bénévoles. L’USM doit de surcroît subir une féroce concurrence. Mais la présidente affiche une farouche volonté : « Je reçois un héritage de 40 ans et nous devons continuer à faire vivre ce club. Nous sommes en milieu rural, tout le monde se connaît et se respecte. » Elle n’est pas non plus insensible à la section féminines qui mène sa vie parallèle : « J’essaie de les intégrer dans le fonctionnement de l’USM afin que cela fasse une globalité. J’essaie d’entrer dans une communication plus étroite avec elles. Les filles, c’est un jeu propre, elles sont courageuses et assidues. » Un jour, le rugby mendikotar, filles et garçons, sera unifié, paroles de femme.

Par Gérard Piffeteau

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