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Baptiste Serin : une carte...bleue à jouer

Par Arnaud Beurdeley
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    Baptiste Serin : une carte...bleue à jouer
Publié le Mis à jour
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Le demi de mêlée de l’UBB fêtera dimanche face à l’Argentine sa première sélection internationale, au milieu de six autre novices. Toutefois il apparaît comme celui qui a le plus à gagner au cœur de cette tournée estivale. 

Guy Novès n’est pas du genre à emprunter des chemins détournés. Lorsque le sélectionneur veut faire passer un message, il le fait sans ambiguïté. En déclarant, sitôt arrivé sur le sol argentin : « J'essaye de trouver des intérêts à cette Tournée, comme celui d'agrandir notre groupe », le patron des Bleus a clairement affiché la couleur. Certes, cette tournée en Argentine se place dans un contexte particulier en l’absence des demi-finalistes retenus par le Top 14, mais elle n’est surtout pas dénué d’intérêt. « Il y a une dizaine de joueurs qui auront l'occasion de démontrer leur potentiel pendant cette Tournée, a ajouté Novès. C'est là où l'intérêt est énorme. S'il y a le résultat au bout, ce sera merveilleux. S'il n'y a pas de résultat au bout mais qu'on parvient à se dire que nous disposons de quatre, cinq ou six joueurs supplémentaires pour la suite, cela aura pour nous une forme d'intérêt. » Parmi eux, Baptiste Serin, demi de mêlée de l’UBB, passé par toutes les sélections de jeunes, semble avoir déjà impressionné le staff en quelques séances de travail, notamment en raison de la qualité de sa passe. Novès n’en dira rien, évidemment. Toutefois, comme six autres novices, le sélectionneur n’a pas hésité à le titulariser pour ce premier test-match face aux Pumas. « Je suis très fier car c’est un honneur de porter ce maillot, a commenté Serin. C’est un rêve de gosse qui se réalise. Maintenant, le plus compliqué, ça va être d’être performant dimanche. » A-t-il le sentiment d’avoir tout à gagner sur cette tournée ? Il sourit en guise de réponse. Et d’ajouter : « C’est difficile à dire car ce premier test sera compliqué. On sait que l’Argentine est une des meilleurs nations de ces dernières années. Nous sommes conscients de ce qui nous attend. Je vous dirai après le match si on a tout gagné ou tout perdu. »

 

L'hommage à Ibanez et Adams

Force est tout de même de souligner combien son apparition au sein du XV de France semble naturelle. Serin a gravi les échelons un par un, tant chez les jeunes qu’à l’UBB. Lui rétorque qu’il est chanceux. « J’ai quand même des potes avec qui j’ai joué jusqu’en équipe de France des moins de 20 ans qui galèrent aujourd’hui à trouver un club. Et puis, je dois beaucoup à mon manager à Bordeaux (ndlr : Raphaël Ibanez) qui m’a fait confiance. » A Bordeaux, celui qui fêtera ses 22 ans au lendemain de sa première sélection a su s’imposer petit à petit. D’abord, il a appris dans l’ombre d’Heini Adams. « C’est lui qui m’a fait changer ma passe », précise d’ailleurs Serin. Ensuite, malgré son jeune âge, il a fait preuve d’une grande maturité pour cornaquer « ses gros ». Et quand on l’interroge sur ses craintes quant à la rencontre de dimanche, sa réponse est teintée de lucidité et d’honnêteté : « Je connais un peu Tucuman pour en avoir parlé avec Nicolas Sanchez (ndlr : son ancien partenaire à l’UBB). Il m’a toujours beaucoup vanté la ferveur de ce public. De ce point de vue, il faudra être bien préparé. Ensuite, l’Argentine, de par son développement, possède aujourd’hui un jeu extrêmement performant avec beaucoup d’agressivité dans les rucks et une grande capacité à tenir le ballon sur de longues séquences de jeu. C’est vraiment une équipe très complète. Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est le rythme. De par mon poste, je me dois de coller au plus près du ballon. C’est sur ce point que je vais devoir faire beaucoup d’efforts. » Et le futur nouveau capé de conclure : « Pour moi, l’équipe de France, c’est une sorte de Graal. Quand j’étais jeune, j’ai toujours vu l’équipe de France comme quelque chose d’inaccessible. J’insiste : avant, c’était un rêve. Aujourd’hui, c’est un objectif. Et maintenant que j’y suis, je vais tout donner pour y rester. » Assurément, le message de Guy Novès est bien passé.

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