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Sanchez, l’avocat des ouvreurs français

Par Arnaud Beurdeley
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    Sanchez, l’avocat des ouvreurs français
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Après la performance mitigée de Jules Plisson lors du premier test-match face aux Pumas, l’ouvreur français a trouvé en Nicolas Sanchez, son homologue argentin, un avocat plutôt pertinent. Explications

Même si Jules Plisson s’est montré plutôt séduisant dans la gestion de l’animation offensive du XV de France lors du premier test-match face à l’Argentine dimanche dernier, sa performance globale, notamment en défense, a déçu le staff technique tricolore. Et relancé l’éternel débat au poste d’ouvreur. Evidemment, à Tucumàn, le choix fût mince pour Guy Novès. Trinh-Duc ou Plisson, Plisson ou Trinh-Duc, les deux seront sur la feuille de match samedi, le futur Toulonnnais débutant cette fois-ci la rencontre. Un changement qu’on ne comprend pas trop dans le camp argentin. Nicolas Sanchez, l’ouvreur des Pumas, passé par Bordeaux et Toulon, a un avis bien tranché sur la question. «  Ce qu'il vous faut absolument en France, c'est accorder de la confiance à vos joueurs et notamment à votre demi d’ouverture, explique-il. Il faut que vous arriviez à installer un joueur, pour lui laisser le temps de se sentir bien. Qu'il sache que s'il fait un mauvais match, il ne risque pas de perdre sa place et qu'il gardera la confiance de l'entraîneur. Dans ces conditions, Trinh-Duc, Lopez ou Plisson ont tous le potentiel pour être de grands ouvreurs internationaux. » Et d’insister : « Mais, ils doivent vraiment se sentir en confiance.» Rencontré mardi dernier un salon cosy du « Sheraton », soit deux jours avant que Guy Novès ne communique la composition de son équipe pour le second test, il ajoutait même : « Moi je remettrais Plisson pour le match de samedi. » Mais Nicolas Sanchez n’est pas Guy Novès. François Trinh-Duc a été choisi pour débuter la rencontre, le sélectionneur français souhaitant offrir du temps de jeu à tout le monde.

Sur le sujet, Nicolas Sanchez, enfant de Tucuman, est intarissable. Lui-même a connu cette problématique de l’ouvreur en France, notamment lors de son passage à l’UBB. « A Bordeaux, je ne jouais pas beaucoup et c'était difficile, en jouant si peu, de bien m'imprégner des exigences du Top 14. Je passais parfois plusieurs semaines sans jouer, puis je revenais seulement pour un quart d'heure. Avec si peu de temps, vous ne pouvez jamais prendre vos marques. Mais ça, ce n'était pas moins choix. Quand je jouais, je reconnais que cela ne se passait pas toujours bien. Et en suivant, je recommençais à ne pas jouer pendant un grand moment. » Et de conclure, un brin agacé : « Je n'ai donc jamais trouvé la confiance nécessaire à un ouvreur pour être performant. » Un confiance qu’il a finalement trouvé en choisissant de s’engager avec l’UAR, la fédération argentine. Chez les Pumas ou avec les Jaguares, au regard de ses performances, il semble installé pour longtemps. Il a même été élu en 2015 meilleur joueur argentin devant Agustin Creevy. Sacré performance. De quoi laisser quelques regrets, sans doute, du côté de Bordeaux.

Pour autant, Nicolas Sanchez n’a pas de rancune. L’ouvreur des Pumas, sous contrat jusqu’en 2018 avec l’UAR, entend prolonger son bail pour disputer la Coupe du monde 2019 avec son pays. Mais il l’assure : « Après le Mondial au Japon, j'aurai alors 30 ans. J'imagine qu'à ce moment-là, je retournerai certainement en France. La vie française m'a vraiment plu, j'aimerais revivre cette expérience et revenir. Mais la priorité, pour l'instant, ce sont les Pumas. »

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