Irréductibles Gardois !
Fédérale 1 - Le RCN retrouve l’élite du rugby amateur. Refusée l’an dernier par la DNACG puis la commission d’appel de la FFR, la montée nîmoise, une nouvelle fois glanée sur le pré cette année, a cette fois-ci été validée.
Quatre années dictées par la patience, la rigueur et la constance, puis… la délivrance ! Début juin, Nîmes a été « anobli » par le gendarme financier du rugby français. La DNACG a validé la montée du RCN en première instance, là ou elle avait recalé les Gardois l’an passé. Le président Olivier Bonné ne cache pas sa joie : « C’est à la fois un soulagement et surtout une fierté. Car nous avons gardé quasiment le même groupe depuis quatre ans. Et sur les deux derniers exercices, les garçons dominent leur sujet en Fédérale 2 en décrochant la montée. » Trois montées décrochées en quatre saisons (Fédérale 2 en 2013 et Fédérale 1 en 2015 et 2016). Un exploit réalisé par ces irréductibles Gardois, toujours brillants sur le pré et désormais structurés en coulisse.
Depuis le crash de 2012 (double rétrogradation en Fédérale 3) et la mise en redressement judiciaire du club, les Nîmois ont parcouru du chemin. Initialement endetté sur ses fonds propres à hauteur de « 1,2 million d’euros », le RCN a déjà comblé plus d’un million de son déficit : « Nous serons à moins 175 000 € à la fin juin. On fait attention à tous les sous qu’on dépense et on ne les dépense pas avant de les avoir ! Et nous restons aussi très vigilants sur tous les paramètres financiers négatifs, liés par exemple au sportif, qui pourraient nuire à notre reconstruction. »
Entre cinq et huit recrues attendues
La rigueur budgétaire sera toujours une réalité l’an prochain. Le club a encore six années pour rembourser sa dette, mais doit dès aujourd’hui se préparer à relever le défi de la Fédérale 1, comme l’explique Olivier Bonné : « Nous étions à environ neuf cent mille euros de budget cette saison et nous essayons de passer à 1,2 ou 1,3 million. On va aussi recruter entre cinq et huit éléments (cinq départs, N.D.L.R.). Nous avons déjà bouclé les retours de plusieurs anciens nîmois et travaillons encore sur d’autres dossiers. On a essayé de faire revenir un grand deuxième ligne (Thibaut Privat) qui a joué chez nous. Mais je crois qu’il est trop usé et cela ne l’intéresse pas. » Attachés à leur formation et fiers de leur identité, les Crocodiles ne veulent pas changer de peau en retrouvant la lumière. « Nous avons tourné à entre treize et quinze licences blanches par match cette saison. La part de notre formation représentée en équipe première reste primordiale », précise le coach des trois-quarts, Jean-Baptiste Poulon.
Auteurs d’une saison brillante, avec dix-sept victoires pour seulement cinq défaites, les Rouge et Vert, éliminés en quart de finale par Villeurbanne, viseront pour la première fois en 2016. « Le maintien. Le discours va donc changer mais notre système restera le même », ajoute-t-il.
Réputés joueurs, ils ont su faire évoluer leurs méthodes d’entraînement et leur rugby pour surprendre, en s’appuyant sur une forte conquête, une grosse défense et une belle exploitation des ballons de turnovers dixit Jean-Baptiste Poulon : « Et on devra s’améliorer encore en mêlée, en renforçant notre effectif dans le cinq de devant (jusqu’à cinq recrues attendues) et travailler plus (un entraînement par jour contre trois par semaines en 2015-2016) pour atteindre notre objectif. Ensuite, l’entame de championnat sera vitale à l’image des matchs à Kaufman. Un défi difficile à relever mais très excitant nous attend. On croit en notre groupe. » La devise de ces irréductibles Gardois.
Par Julien LOUIS
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