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Où sont les 9 australiens ?

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Le crash contre l’Angleterre a exposé un problème majeurdans le rugby australien : il n’y a plus de demis de mêlée de classe mondiale !

Les analyses ont été très dures envers Nick Phipps (Waratahs) après les tests de juin lors desquels il a été totalement surclassé par les Anglais Ben Youngs et Danny Care. Si, physiquement, Phipps a du répondant, c’est dans la gestion qu’il pèche : son jeu au pied est très faible (il est régulièrement contré sur ses coups de pied par-dessus en Super Rugby), son jeu est trop peu varié et, du coup, facilite le travail de la défense adverse qui peut se concentrer sur le demi d’ouverture, sachant que Phipps ne partira jamais au ras.

Est-ce une découverte ? Pas vraiment car, dans le jeu australien, le demi de mêlée n’est pas le porteur du jeu. Il est là pour éjecter les ballons le plus rapidement possible pour son ouvreur. Chez les Wallabies, les vrais stratèges sont aux postes de 10 et de 12, là où le jeu se construit. Alors, dans cet ordre d’idée, Phipps joue bien son rôle ; il est physique, rapide et sait coller au ballon. Cela fonctionne avec les Waratahs, lorsque le pack délivre des ballons rapides. Mais dès lors que ses avants sont contrés, Phipps est alors incapable de changer de stratégie…

Un réservoir très mince

Le problème est que les remplaçants ne sont pas légion : sur les cinq provinces australiennes du Super Rugby, deux d’entre elles alignent un étranger non-sélectionnable au poste de demi de mêlée - les Brumbies sont allés chercher l’Argentin Tomas Cubelli à l’intersaison pour remplacer Nick White parti à Montpellier et la Western Force compte sur le Néo-Z’elandais Alby Mathewson pour animer le jeu. Ces deux joueurs prennent beaucoup plus le jeu à leur compte, comme le montre Cubelli depuis quelques semaines avec des départs incisifs au ras ou des sorties rapides de ballons, forçant les défenseurs adverses à rester vigilants. Pourtant, les remplaçants de Cubelli ou Mathewson ne sont pas au niveau. Même si Michael Cheika a récemment convoqué Joe Powell, (la doublure de Cubelli) dans le groupe élargi des Wallabies, celui-ci n’a jamais été titularisé dans le Super 18 et manque d’expérience au plus haut niveau. Aux Rebels, on pensait que Nic Stirzacker exploserait cette année mais le joueur a été handicapé par des blessures à répétition et ses performances en ont souffert. Ben Meehan, son remplaçant, a quant à lui montré des qualités sans vraiment impressionner. Aux Reds, Nick Frisby est devenu international mais plus par défaut que par conviction réelle, Cheika ne lui ayant offert que quatorze minutes en trois tests.

Genia rappelé

On comprend mieux maintenant pourquoi les demis de mêlée australiens ont tant de mal à s’imposer dans le Top 14, un championnat qui ne cherche pas d’éjecteurs purs mais des dynamiteurs. Nic White est le plus récent exemple d’un joueur international n’ayant pas réussi à s’imposer en France. Avant lui, Luke Burgess avait éprouvé des difficultés au Stade toulousain. Reste le vivace Will Genia, qui sort d’une saison quasi blanche avec le Stade français. Michael Cheika va-t-il le rappeler en équipe nationale ? C’est ce qu’il se dessine, en effet…

Par Jacques BROQUET, correspondant

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