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Parisse : « Nous sommes dix à lutter pour le Brennus »

Par Marc Duzan
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    Parisse : « Nous sommes dix à lutter pour le Brennus »
Publié le Mis à jour
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Fraîchement marié, le troisième ligne centre du Stade français, Sergio Parisse, a récemment fait son retour dans la capitale. A sa manière, il lance la saison des soldats roses.

Qu’avez-vous fait de vos vacances ?

J’étais déjà marié civilement avec Sylvia, la femme qui partage ma vie depuis quelques années. Nous avons donc profité de la coupure estivale pour nous unir devant Dieu, dans une petite église romaine. C’était l’occasion de partager la fête avec sa famille et la mienne. Nous sommes ensuite partis en lune de miel aux États-Unis : San Francisco, Las Vegas et New York. C’était magnifique.

Mais c’est fini...

Oui, depuis déjà deux semaines ! Les vacances ont été particulièrement longues pour moi, cette année. Je m’étais mis d’accord avec la fédération italienne pour ne pas me rendre en tournée avec l’équipe nationale. À mon âge, ça ne sert à rien de participer à ce genre de voyages. La tournée d’été doit être avant tout une occasion pour les plus jeunes de se montrer, l’opportunité pour l’entraîneur de faire des essais. La pression y est moins importante qu’en novembre ou dans le Tournoi des 6 Nations. Juin, c’est le moment de tout lâcher.

Avez-vous discuté avec Conor O’Shea, le nouveau sélectionneur italien ?

Oui, nous avons beaucoup échangé au téléphone. Conor O’Shea est un entraîneur assez jeune (45 ans, N.D.L.R.). Son parcours à la tête des Harlequins est assez intéressant dans le sens où il a restructuré un club qui était au plus mal après l’affaire du « bloodgate ». Il est très ambitieux, possède beaucoup d’énergie. […] Bon, voilà... Les débuts d’un entraîneur sont toujours tout beaux, tout roses. On ne pourra vraiment juger que plus tard. Mais les premiers retours sont vraiment positifs.

Quelle image avez-vous de son prédécesseur Jacques Brunel, le nouvel entraîneur des avants de l’Union Bordeaux-Bègles ?

J’ai beaucoup de respect pour Jacques. Même si les deux dernières années ont été assez difficiles pour lui et pour l’équipe, nous lui devons tous beaucoup. Il a mis sa patte sur la façon de jouer de la squadra azzura, proposant par exemple des choses beaucoup plus offensives qu’auparavant.

Lorsque vous repensez à la saison écoulée, que ressentez-vous ?

Dur, long, éprouvant... Le Mondial, le départ de Jeff (Dubois, N.D.L.R.) et le repositionnement de Gonzalo (Quesada) ont été difficiles à digérer en même temps. Mais nous, joueurs, sommes les premiers responsables de cet échec. Nous n’avons jamais enclenché une bonne dynamique de résultats. La saison dernière, nous manquions d’humilité, de rigueur. C’était comme si le poids du Bouclier sur nos épaules était trop lourd.

Qu’y avait-il de différent, au juste ?

L’année du titre, nous étions dans notre bulle. On s’éclatait et tout nous réussissait. Il nous faut retrouver cet état d’esprit-là, cette insouciance, cette joie de vivre et de jouer.

Quel est l’objectif pour le Stade français ? La qualification ?

Personnellement, j’ai toujours débuté une compétition pour la gagner. Pour connaître un peu mes coéquipiers, je pense que beaucoup partagent ce désir là. Les champions de France de juin 2015 ne sont pas devenus nuls du jour au lendemain.

Il y a plus de dix ans que vous évoluez en Top 14. Ce championnat a-t-il évolué, selon vous ?

Oui, il est beaucoup plus dur qu’il ne l’était à mes débuts. Quand je suis arrivé au Stade français en 2005, nous étions cinq à lutter pour le titre : Biarritz, Toulouse, Clermont, Perpignan et nous. L’écart entre les meilleurs et le milieu de tableau était aussi conséquent. Ce n’est plus le cas. Même les promus sont bien armés, aujourd’hui. Nous sommes dix à lutter pour toucher le Brennus.

Après le Mondial, ce championnat a pourtant été très attaqué. Pensez-vous que le Top 14 prépare bien les joueurs au niveau international ?

Oui, bien sûr. C’est une compétition de très haut niveau. […] Autour du Top 14, le débat est le même depuis des lustres : le championnat doit-il servir l’équipe nationale en façonnant les meilleurs joueurs français ou doit-il au contraire être un produit spectaculaire recensant les plus grandes stars internationales de la planète, quitte à laisser moins d’espace aux sélectionnables ? Les deux formules ont du bon, je crois. Il suffit de trouver le juste équilibre.

Aimeriez-vous, avant de quitter le rugby pro, participer à une Coupe du monde des clubs ?

C’est alléchant mais je vous retourne la question : où la place-t-on ? Je vous rappelle que l’on joue déjà le soir de Noël et le 31 décembre...

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