Abonnés

Un duo inséparable et interchangeable

Par Jérôme Prévot
  • Un duo inséparable et interchangeable
    Un duo inséparable et interchangeable
Publié le Mis à jour
Partager :

Aux Hurricanes, le duo Chris Boyd-John Plumtree est en train de se tailler une sacrée réputation.

Ils ont commencé à travailler ensemble en 2003. À l’époque, ils faisaient équipe au chevet des Wellington Lions, l’équipe de NPC de la capitale néo-zélandaise. Puis ils ont continué leur collaboration en Afrique du Sud au chevet des Sharks, en Super 15 cette fois. Chris Boyd et John Plumtree forment un duo d’entraîneur encore méconnu du grand public européen. Pourtant, les médias néo-zélandais insistent sur leurs statistiques remarquables. En deux ans d’exercice, ils ont gagné 29 matchs de Super Rugby sur 36 avec les Hurricanes, une franchise plutôt connue pour son inconstance avant leur arrivée.

La qualité du duo Boyd-Plumtree se mesure d’ailleurs à l’aune des superbes individualités dont disposaient leurs prédécesseurs. Avec entre autres, les Cullen, Umaga, Conrad Smith, Ma’a Nonu, Soialo et Masoe, aucun n’était arrivé à conquérir le fameux trophée, Boyd et Plumtree ont aussi leurs vedettes (Barrett, Perenara, Coles, les deux Sava) mais ils ont su insuffler à leur collectif une régularité et une rigueur totalement inédite.

Sérieux, sans se prendre au sérieux

Boyd est le plus vieux (58 ans), il a sept ans de plus que Plumtree mais c’est le cadet qui dispose de la légitimité de l’ex-joueur de haut niveau. John Plumtree fut un bon joueur de niveau provincial, il porta à 40 reprises le maillot de la province de Taranaki. En 1989, il fit même partie d’une présélection des All Blacks, puis il se maria avec une Sud-Africaine et déménagea à Durban. Il joua alors 80 matches de Currie Cup pour les Sharks et fut même sélectionné avec l’équipe d’Afrique du Sud à sept. Chris Boyd n’a jamais été un joueur de premier plan, il s’est consacré très tôt à la carrière d’entraîneur, d’abord au niveau club, puis à partir de 1998 au niveau provincial, avec la réserve de Wellington. Plumtree, le plus froid des deux, est plutôt un spécialiste de la défense. C’est lui qui a mis sur pied la fameuse défense inversée des Hurricanes. Boyd, plus intellectuel et plus joyeux, est plus tourné vers l’attaque (même s’il fut un temps chargé de la défense avec l’équipe nationale des Tonga, en 2011). Il est aussi en charge des tâches du management général de l’effectif.

Au début de leur collaboration, c’est Plumtree qui semblait le patron (passé oblige) mais en 2014 quand les deux hommes se sont retrouvés à la tête des Hurricanes, c’est Boyd qui fut bombardé entraîneur en chef tandis que Plumtree n’avait que le rang d’assistant. Boyd avait été nommé le premier et Plumtree faisait partie du staff de l’équipe d’Irlande aux côtés de Joe Schmidt mais la perspective de retrouver Wellington aux côtés de son pote fut plus forte que tout.

Les deux hommes ont la réputation de ne pas se prendre trop au sérieux. « Oui, on peut plaisanter avec eux surtout avec Plum. On peut leur envoyer des vannes et même leur répondre s’ils vous chambrent. Ce ne sont pas des proviseurs à qui on n’osera pas adresser la parole », explique Cory Jane. Au siège des Hurricanes, Boyd n’a pas son pareil après le point presse hebdomadaire pour entamer une discussion à bâtons rompus avec les journalistes locaux sur le championnat en général et les autres équipes. Un moment très prisé et qui peut virer à la franche rigolade, jusqu’aux blagues de potaches : « Nous avons la chance de faire un métier de passion. Il faut le faire sérieusement, mais sans se prendre au sérieux ».

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?