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[Rio 2016] Caslick, l’amour du jeu

Par Nicolas Augot
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Publié le Mis à jour
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La meneuse de jeu australienne a confirmé qu’elle était la meilleure joueuse du monde.

Scène inattendue mardi au stade de Deodoro. Charlotte Caslick, médaillée d’Or dans ce même stade moins de vingt-quatre heures plus tôt prend dans ses bras son compagnon en pleurs. Lewis Holland vient de déclarer forfait pour la suite de la compétition après la défaite de son équipe face à la France en ouverture du tournoi masculin. À ce moment-là, Charlotte Caslick ne pense plus à sa médaille d’Or. D’ailleurs, dès la veille, il assurait qu’elle ne ferait pas de folie pour fêter ce titre olympique : « Mes parents ont loué une grande maison à Rio. Je pense que toute l’équipe va nous suivre et nous allons boire quelques bières entre nous. Mais je veux être à Deodoro dès le matin pour suivre les hommes. »

Le lendemain à 11 heures, elle était donc présente au rendez-vous pour consoler un Lewis Holland abattu. « Je l’aime tellement, clamait-elle quelques minutes après être descendue du podium. C’est lui qui m’a fait découvrir le rugby. Au début, il me disait de venir jouer et je lui répondais : « Non je n’en ai pas envie.» Le garçon a bien fait d’insister car l’ancienne championne scolaire de 800 mètres, qui a ensuite fait parler d’elle au football américain à toucher, est rapidement devenue un phénomène sur les terrains du rugby. « Il a fallu d’abord que j’apprenne à plaquer, que je me familiarise avec les contacts. J’ai fini par venir au rugby puisque la possibilité de gagner une médaille d’Or aux jeux Olympiques était réelle car l’Australie a mis en place un vrai projet pour le VII féminin en 2013. Aujourd’hui, je suis championne olympique, c’est génial. »

« De l’espoir à toutes les jeunes filles… »

Sa vitesse, sa capacité à accélérer, ses changements d’appuis d’une fluidité déroutante et la qualité de sa passe font d’elle la meilleure joueuse du monde. Un titre dont elle ne veut pas bien entendu : « C’est la victoire de toute une équipe. Nous avons un groupe extraordinaire, où nous avons toutes une grande confiance les unes envers les autres. Je peux faire la passe à n’importe qui, je sais qu’elle va faire du super boulot. Je les aime toutes et j’aime ce jeu. »

La victoire d’un groupe évidemment mais aussi un succès important pour le rugby féminin car ce joli brin de fille de 21 ans, yeux d’un bleu intense, deux nattes aux couleurs de l’Australie et chaussettes baissées, répétait en boucle la même chose : « J’espère surtout que nous avons donné de l’espoir à toutes les jeunes filles à travers le monde. Elles sont de plus en plus nombreuses à nous suivre. Elles doivent croire en leur rêve, comme nous avons cru en cette médaille d’Or, et ne jamais penser que certaines choses sont réservées aux garçons. » Et son niveau de jeu a de quoi faire trembler quelques machos.

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