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Branle-bas de combat

Par Jérôme Prévot
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Publié le Mis à jour
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Les Australiens s’entraînent d’arrache-pied pour stopper leur série de défaites. Michael Cheika compte sur le retour des exilés pour battre les All Balcks à Sydney le 20 août.

Branle-bas de combat en Australie. Les Wallabies sont encore sonnés de la série de trois défaites subies face à l’Angleterre : la nation qu’ils avaient eux-mêmes humiliée sur son sol durant le Mondial. Cette bérézina du mois de juin a placé Michael Cheika face à une cruelle série statistique. Si l’on compte la défaite en finale mondiale face aux All Blacks, les Australiens en sont à quatre revers consécutifs, ce n’était plus arrivé depuis 1971. Et en ouverture du Tournoi des Four-Nations sudistes, les Wallabies devront encore se frotter aux All Blacks, le 20 août à Sydney. On imagine que le sélectionneur n’a pas envie de porter le poids de cinq défaites consécutives sur ses épaules. Michael Cheika a donc pris des mesures radicales, il a rappelé cinq talents exilés en Europe : les trois Toulonnais Matt Giteau, Drew Mitchell et Quade Cooper (qui devait de toute façon revenir en Australie), le Parisien Will Genia plus bien sûr le Bordelais Adam Ashley-Cooper, ce qui n’a pas plus au président Laurent Marti. (On rappelle que Sekope Kepu, autre joueur de l’UBB en 2015-2016, est aussi dans le groupe mais il a déjà joué contre l’Angleterre et ne reviendra pas à Bordeaux). Cheika utilise là la nouvelle politique de l’ARU qui, depuis 2015, autorise la sélection de joueurs exilés à condition qu’ils aient 60 sélections et sept saisons professionnelles passées dans une franchise australienne.

Trente-trois joueurs en stage dont un nouveau pilier droit

Cheika prépare donc le « Quatre nations » avec un groupe de 33 joueurs. Par rapport aux tests de juin, seuls trois hommes ont perdu leur place : le demi de mêlée Nick Frisby (Reds) ; le trois-quarts aile Luke Morahan (Reds) et le pilier Toby Smith (Rebels). Rien de très spectaculaire, car les trois ne comptent chacun qu’une poignée de sélections et n’ont débuté aucun des tests contre l’Angleterre. Outre, les « Européens », Cheika a appelé quatre nouveaux joueurs. Le plus prometteur semble être Bolter Tom Robertson des Waratahs, un jeune pilier droit de 21 ans qui sort d’une saison très brillante. Amènera-t-il à la mêlée australienne la stabilité qui lui a tant fait défaut contre les Anglais ? Les trois autres néophytes sont Alan Alatooa (pilier, Brumbies), Reece Hodge (arrière, Rebels) et Lopeti Timani (deuxième ligne, Rebels). Cheika a aussi récupéré deux deuxième ligne blessés en juin Kane Douglas et Rob Simmons. À noter que le groupe aura eu un peu plus de temps que Néo-Zélandais pour préparer leur entrée dans le Tournoi. L’élimination précoce de leurs équipes de Super 18 leur a permis de travailler avec un groupe complet avec quinze jours d’avance : petite consolation.

L’apport de Mick Byrne

Les Wallabies ont reçu un renfort de poids au mois de juillet. Mick Byrne est revenu au pays. Ce technicien, assez peu connu en Europe, s’était exilé en Nouvelle-Zélande pour intégrer le staff des All Blacks pendant onze ans en tant que responsable des « skills », autrement dit la technique individuelle qui serait en baisse dans toutes les équipes australiennes. Il sera chargé de superviser aussi bien les franchises que les sélections nationales. Il est bien sûr venu tout de suite au chevet de l’équipe nationale. Mais Michael Cheika a déclaré qu’il ne lui demanderait pas de lui révéler des éventuels secrets sur les All Blacks.

Quelle place pour Israel Folau ?

Parmi les choix qui occupent l’esprit de Michael Cheika figure la façon d’utiliser le formidable talent d’Israel Folau. Depuis ses débuts en 2013, il a été utilisé d’abord à l’aile (pour ses cinq premières capes) puis à l’arrière (pour les trente-six suivantes). Mais cette saison, il a joué trois-quarts centre avec les Waratahs. Pourrait-il occuper ce poste en sélection nationale pour amener de la créativité ? C’est une vraie question car les Wallabies avaient aligné la paire Kuridrani-Kerevi lors des deux premiers tests de juin : une paire de déménageurs qui manquait sacrément de fluidité. Folau a expliqué qu’il n’avait aucune préférence : « Je jouerai là ou décidera l’entraîneur. Je peux même occuper les deux positions en même temps : attaquer en position de centre et défendre en position d’arrière. Je n’ai aucun problème avec ça. »

Le soutien à Lealiifano

L’affaire Lealiifano a bien sûr plané sur la préparation des Australiens. Le joueur des Brumbies (16 capes) avait joué les trois matchs contre les Anglais en entrant chaque fois en cours de match. Il ne jouera pas les autres tests estivaux car il s’est vu diagnostiquer une leucémie. Plusieurs joueurs sont allés lui rendre visite à l’hôpital en fin de semaine dernière. Ce combat servira à coup sûr d’aiguillon aux Wallabies pour stopper leur série de revers.

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