Abonnés

Sept choses à retenir des J.O 2016

Par Nicolas Augot
  • Sept choses à retenir des J.O 2016
    Sept choses à retenir des J.O 2016
Publié le Mis à jour
Partager :

Que faut-il retenir du retour du rugby aux jeux Olympiques ? Voici notre sélection.

Les favoris au rendez-vous

L’Australie chez les filles, les Fidji chez les hommes, les deux meilleures équipes de la saison se sont imposées à Rio. Dans le tournoi féminin, le podium est exactement le même qu’à l’issue du World Series avec la Nouvelle-Zélande sur la seconde marche suivie du Canada. Chez les hommes, la Grande-Bretagne, qui a profité pleinement de sa possibilité de regrouper les meilleurs Anglais, gallois et écossais, a perturbé la hiérarchie mondiale. L’Afrique du Sud, deuxième du World Series, a dû se contenter de la médaille de bronze. De son côté, la Nouvelle-Zélande chute de deux places par rapport à son rang habituel et finit à la cinquième place. Certainement l’équipe qui a le plus déçu pendant ces jeux.

Le Japon dans le dernier carré

À la dernière Coupe du monde en Angleterre, le Japon avait fait sensation en battant l’Afrique du Sud lors du premier match de poule. Nouvel exploit à Rio pour leur entrée dans la compétition avec un succès face à la Nouvelle-Zélande (14-12). Seulement quinzième nation mondiale, les Japonais n’avaient atteint qu’une seule fois les quarts de finale d’un tournoi cette saison. C’était à Las Vegas. À Rio, ils ont enchaîné les exploits puisqu’ils ont largement battu le Kenya, équipe qui a remporté une étape du circuit mondial, avant d’éliminer la France en quart de finale. Malheureusement, ils n’avaient plus la même énergie lors de la dernière journée de compétition et terminent au pied du podium.

Des supporters français au top

L’équipe de France féminine a eu droit à un kop de supporters pendant les trois jours de compétitions. Certainement le meilleur public du tournoi féminin car même les Bleues reconnaissaient qu’elles avaient du mal à s’entendre sur le terrain. Ils avaient pour beaucoup fait le déplacement depuis la France mais le kop s’est aussi agrandi avec le renfort des expatriés français vivant à Rio. Pendant le tournoi masculin, les supporters ont eu plus de mal à se regrouper dans la tribune donc ils ont eu plus de mal à se faire entendre.

Le Haka des Néo-Zélandaises en pleurs

Ça restera une des images fortes de ces JO, tout comme la photo avec les Brésiliens et les Argentins réunis. L’équipe féminine néo-zélandaise, venant d’être battue en finale du tournoi, qui se regroupe devant la tribune de ses supporters. En pleurs après la défaite, les joueuses entament un haka pour remercier leur public. Frissons garantis.

La blessure de SBW

Le double champion du monde avec les All Blacks était la grande star du tournoi masculin. Malheureusement, il s’est blessé dès le premier match face au Japon. Rio n’aura vu SBW que quatre petites minutes. Un coup dur pour la Nouvelle-Zélande qui a perdu deux joueurs sur ce premier match du tournoi, puisque Joe Webber a été touché à l’épaule. L’ancien Toulonnais qui devait faire son retour à XV à l’occasion des Four-Nations s’est blessé à un talon d’Achille et sera indisponible pendant six à neuf mois. Vraiment rageant d’autant plus que Sonny Bill Williams avait fait l’effort de se consacrer au seven depuis le mois de janvier.

« Le réveil du fauve » n’a pas eu lieu

Il devait être le facteur X de l’équipe de France, mais Virimi Vakatawa a été particulièrement discret à Rio. Lors des premiers matchs, Frédéric Pomarel espérait un « réveil du fauve » mais il n’a jamais vraiment eu lieu. L’entraîneur tricolore était le premier à le reconnaître à l’issue de la compétition : « On attend beaucoup de lui. Je ne dirai pas que je suis déçu. C’est certainement un peu notre faute, puisque nous ne l’avons pas mis dans les meilleures conditions. Quand on a une Ferrari dans le garage, il faut la sortir un peu. On n’a pas su ouvrir la porte du garage. Il est aussi très surveillé mais une équipe ce n’est pas qu’un seul joueur. Il est le premier frustré car il est en forme et il n’a pas pu s’exprimer. Mais il n’a pas perdu ses qualités en arrivant à Rio. » Dommage pour l’équipe de France qui avait besoin d’un grand Vakatawa pour espérer mieux.

Des tribunes clairsemées

Les jeux de Londres avaient été un grand succès en termes de billetterie avec tribunes pleines pour toutes les épreuves. Alors qu’à Rio, mis à part pour les finales, le stade de Deodoro n’a pas attiré la foule des grands soirs, avec des tribunes très clairsemées notamment lors des matchs disputés en matinée. Plusieurs explications. La première est tout simplement financière. Le Brésil traverse une sévère crise économique et les places étaient tout simplement trop chères pour les Cariocas, d’autant plus qu’il fallait acheter deux billets pour une journée de compétition : un pour les matchs du matin et un autre pour ceux de l’après-midi. Un concept qui n’existe pas sur les étapes du World Series. Deuxième explication : Il fallait être sacrément motivé pour venir jusqu’à Deodoro. Le trajet depuis la zone touristique de Rio était supérieur à une heure en transport en commun. Surtout, aucun bus ou train n’arrivait sur le lieu de compétition. Les supporters devaient terminer le chemin à pied : trois kilomètres pour une demi-heure de marche. Enfin, dernière explication, le rugby n’est pas un sport encore très connu au Brésil, et en composant avec un budget serré, les Cariocas se sont concentrés sur des épreuves plus traditionnelles.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?