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Fort d’un nouveau statut

Par Jérôme Prévot
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Publié le Mis à jour
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Clément Maynadier a fait ses débuts internationaux en juin dernier. Trois ans après son arrivée en Gironde, il fait partie des valeurs sûres…

De son propre aveu, il a vécu une préparation tronquée, il n’a pas pu jouer les matchs de préparation et puis, un lumbago scélérat l’a privé des eux premiers matchs de la saison. Après quinze jours à ronger son frein, Clément Maynadier a retrouvé le groupe des Girondins à la veille d’affronter le pack de fer de Montpellier. « Ils ont un pack lourd, puissant, mais finalement assez mobile. Ils ne nous ont pas trop réussi ces dernières années, c’est exact. Mais ça ne nous obsède pas, on préfère se souvenir que ces matchs furent, avant tout, des confrontations serrées. » C’est exact, l’UBB a souvent perdu à domicile face au MHR, mais elle a aussi plutôt bien résisté dans l’Hérault. Et puis, le talonneur barbu n’est plus tout à fait le même que celui qui a débarqué en Gironde en 2013. Il venait alors d’Albi en Pro D2. Même s’il avait fait partie naguère des meilleurs espoirs de sa génération, rien ne disait qu’il ferait son trou au plus haut niveau, d’autant plus que le Samoan Ole Avei apparaissait comme un vrai « taulier » au talonnage.

Trois ans après, Clément Maynadier s’est adapté à la vitesse du jeu de l’élite, il peut se targuer de vingt-six titularisations en Top 14, plus quatre en Coupe d’Europe. Il fait partie des valeurs sûres du groupe, peut-être plus… « Je ne sais pas si je suis un cadre, car je n’ai pas encore joué cette saison mais mon but est de m’impliquer de plus en plus, et de prendre des responsabilités, c’est certain. » Surtout, il jouera désormais paré du statut d’international : il a revêtu le maillot Bleu lors de la tournée en Argentine : deux entrées en jeu en fin de rencontre contre les Pumas. « Oui, le rythme, l’engagement, tout était décuplé. Tout ça m’a procuré des souvenirs extraordinaires, ça donne envie de travailler pour revivre ça. Je n’étais pas perdu car nous étions plusieurs joueurs de l’UBB et puis je connaissais par exemple Rémi Bonfils avec qui j’ai été international universitaires. »

Modification dans le jeu

Une convocation surprise dans un contexte certes particulier (absence des demi-finalistes du Top 14), mais qui n’en récompense pas moins un vrai savoir-faire. Son travail de l’ombre dans le secret des rucks, des mauls et des soutiens en tout genre ne pouvait pas rester si longtemps inaperçu. La nouvelle lui est tombée dessus un dimanche après-midi alors qu’il était en vacances en famille. Heureusement, il était resté en Gironde, ce qui lui a permis d’organiser son départ : « Dans ce genre de situation, on ne se pose pas trop de questions. On part tout simplement, on prend le train et l’avion. » Même son statut de joueur pluri-actif ne l’a pas empêché de rejoindre la sélection. Il a pu s’arranger avec l’entreprise qui l’emploie comme ingénieur à temps partiel : « Je n’ai eu aucun problème, j’ai posé des congés vacances et tout s’est bien passé. Je vais continuer faire mes deux demi-journées hebdomadaires cette saison. » À son retour à Bordeaux, il lui a fallu aussi découvrir un nouvel entraîneur des avants, Jacques Brunel : « Il a fait changer quelques points. Il apporte sa patte en touche, sa patte en mêlée. C’est aussi une façon différente de travailler, il nous fait profiter de son expérience internationale. Nous avons fait aussi quelques modifications sur le plan général du jeu pour être plus performants en attaque. » Quant au discours, il est au diapason de celui de son président et de son staff, plus fataliste que par le passé : « Cela fait deux ans qu’on parle du top 6, ça fait deux fois qu’on n’y entre pas. On va donc arrêter de faire des plans sur le long terme… On verra ce qui arrivera… »

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