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Les maux d’Ibañez

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Samedi soir, Raphaël Ibanez est arrivé en conférence de presse et a lâché ce qu’il avait sur le cœur, et notamment sur ce qui s’est passé dans la presse la semaine dernière. Verbatim.

Sur la relation qu'il y a entre les médias et le groupe bordelais :

« La victoire m’a plu. A aucun moment dans la semaine je n’ai douté de l’issue de la rencontre. On ne pensait tout de même pas qu’on allait perdre contre Bayonne à domicile. Peut-être que vous, vous y avez pensé, mais pas moi. Le mérite en revient aux joueurs. La manière, la technique et la façon de jouer y étaient.

 

Il y a un truc qui est ailleurs… Au fond de moi le mal est fait. Je vais vous parler honnêtement. Il y a une petite musique insidieuse, qu’il y a depuis de nombreux mois, cette musique qui distille le doute et qui surtout nous éloigne de la réalité au niveau du club. Vous ne voulez pas voir le travail qui est fait au quotidien, vous ne voulez pas voir comment se construit une équipe et ce, depuis un petit moment. C’est pour ça que je dis que le mal est fait. Un match, c’est autre chose. On a fait un bon match. […] Ce que je ressens aujourd’hui, dans notre fonctionnement avec les joueurs, c’est que l’on est en décalage complet avec la vision que l’on peut avoir d’un club où d’une équipe. Je pense que vous les médias, vous ne voulez pas le voir travail qui est fait au quotidien avec les gars et ça me vexe. C’est loin de la réalité. Avec vous, c'est toujours la même histoire. C’est l’embellie et la chute. Mais vous devez comprendre que ça se construit. Avec des hommes qui sont valeureux, qui jouent moins bien des fois, mais qui ont la foi. Aujourd’hui j’ai vu des gars, qui, à défaut d’être parfait, ont cru dans leur équipe. »

 

 

Sur Sofiance Guitoune, ailier du Stade Toulousain

« Quelque part, vous donnez la parole à des gens qui ne représentaient plus l’avenir du club, je parle de la saison dernière. Pierre Bernard, Sofiane Guitoune. Sofiane, il n’a pas compris pourquoi le manager (lui, en l’occurrence) ne lui parlait pas. Mais quand au bout de trois ou quatre matches, je lui explique que je veux des gars qui plaquent, c’est bien expliquer les choses, quand même. Ça me parait assez clair ».

 

Sur Félix Le Bourhis, centre de Bayonne

« Quand Félix, que j’aime beaucoup, car c’est un bon gars dit qu’il n’a pas eu d’explication de ma part. Question d’honnêteté, quand je lui explique face à face que je n’en peux plus de lui parce que je ne sais pas le manager, je ne voulais pas froisser son grand talent. Mais quand il ne joue pas, il trouve que ce n’est pas juste parce que les autres ne sont pas bons. Lonca, Dubié, n’auraient jamais dû jouer, parce qu’ils n’étaient pas assez bon et que lui, son talent ne pouvait pas s’exprimer. Comme voulez-vous faire ? Et quand je lui dis, va voir ton président, j’en peux plus de toi, il n’y a pas plus clair ».

 

Sur Adam Jaulhac, deuxième ligne de Bayonne

« Adam Jaulhac c’est différent, il aime la pêche comme moi. C’est un mec de la terre, un vrai, et lui la déception, je peux la comprendre. Il a eu du mal à accepter qu’un autre joueur (Cyril Cazeaux) commence à faire son nid au sein de l’équipe. Il y a des mecs qui parlent beaucoup, mais qui cette année, ne seraient que le cinquième choix au centre. Lonca-Rey c’est solide ».

 

 

Sur Vincent Etcheto, le manager de Bayonne.

« Quant au manager de Bayonne, Vincent, que j’aime beaucoup, profondément. Il a cette capacité, il a beaucoup plus de spontanéité que moi, plus de faconde, c’est un bon client pour vous, c’est clair. Mais il ne faut pas trop me chercher à ce sujet-là avec lui, je me connais, au bout d'un moment, on n’est plus dans la répartie, dans le jeu des petites phrases, on est dans le côté physique. Je ne suis pas dans le concept de l’auto-branding. Il a un staff qui est très bon, est-ce qu’on a entendu parler du staff ? Senekal qui est très bon. Et puis pour terminer, je ne veux pas être mal éduqué... Cette semaine a été très bonne avec les gars, cela m’a permis de comprendre, de me conforter dans l’idée que le rugby est une œuvre collective et on ne peut à aucun moment faire de ce sport une œuvre personnelle. J’espère que cette musique finira par disparaître ».

 

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