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Malestroit, une entente cordiale

Par midi olympique
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    Malestroit, une entente cordiale
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Les rugbymen de Malestroit ne peuvent plus développer leur club en raison d’un manque d’installations. Ils sont victimes d’une iniquité flagrante.

Par Didier LE PALLEC

Avec l’accession du Rheu en Fédérale 2, et la montée dans le monde professionnel du RC Vannes, agrémentée de ses deux titres de champions de France chez les jeunes, le rugby surfe actuellement sur une vague porteuse en Bretagne, et semble pouvoir étendre sa toile sur toute la région. Mais Il existe encore quelques enclaves qui résistent à cette expansion et privilégie contre vents et marées les ports plus ancrés traditionnellement. Un exemple notoire : Malestroit, cette charmante bourgade de 3 000 administrés, située à seulement 30 km de Vannes. Là, le foot et le rugby n’y font toujours pas bon ménage. Une situation flagrante d’iniquité de traitement y est constatée. Alors que le football à officiellement disparu des écrans radars de Malestroit, club qui a fusionné avec le village voisin de Ruffiac, et où les jeunes sont en entente avec quatre autres communes du coin, qui toutes possèdent un, voire deux terrains, les footballeurs de Maslestroit disposent d’un total de quatorze aires de jeu, dont six sur la seule commune de Malestroit, pour 300 licenciés. Le rugby ? Le club doit jongler avec les emplois du temps de toutes ses catégories pour occuper au mieux le seul terrain qui lui a été concédé.

Le maire : « Nos propositions ont été rejetées »

Cette situation a poussé les dirigeants et les licenciés du rugby à monter au créneau chaque année pour demander une amélioration de leur traitement. « Mais nos appels restent lettre morte auprès d’un maire et d’une municipalité qui ne nous entendent pas. Notre club existe depuis 23 ans et nos installations sont restées à l’état d’origine. On ne peut plus se développer. 244 licenciés sur un seul terrain pour les entraînements et les matchs officiels, avec des vestiaires construits en 2009 mais déjà insalubres en raison des malfaçons, c’est devenu intenable », peste le président Rémy Le Lausque. Du côté du maire, Bruno Gicquello, on botte en touche en opposant à ces revendications deux propositions faites au rugby : « La possibilité d’utiliser un second terrain, où nous aurions installé un petit chalet à titre de vestiaire avant l’aménagement de l’éclairage de cet espace, ou l’utilisation de l’aire de jeu du collège Saint-Julien, avec l’accord de son propriétaire ». « C’est exact, répond le président Rémy Le Lausque, sauf que le second terrain proposé est à 800 m de notre siège. Il n’y a pas d’éclairage public, et pas de vestiaires, si ce n’est ce chalet de 16 m2, et qu’il faudrait y transporter à chaque entraînement notre matériel lourd et encombrant. Quant à la deuxième proposition, elle relève du gag tout simplement, puisque le propriétaire exige que l’on s’y entraîne avec des crampons moulés. »

Autre argument avancé par le maire pour justifier ces propositions au rabais : l’hétérogénéité des licenciés du rugby, dont certains sont des habitants des communes alentours, et non de Malestroit. Ils sont 50 joueurs du rugby qui viennent de l’extérieur. Combien au football, qui résident dans les communes extérieures et qui participent au groupement qui occupe les 6 terrains de Malestroit ? En dernier recourt, la municipalité avance aussi l’argument massue de la détérioration de la pelouse par les rugbymen. à Vannes, où le rugby s’est installé sur le stade de la Rabine, le problème ne se pose pas. La situation est devenue tellement conflictuelle que la municipalité affirme chercher de nouvelles solutions. Les adjoints au maire devraient se réunir prochainement pour proposer un modus vivendi, dans le courant du mois d’octobre a annoncé la mairie. Les deux camps devront faire des concessions, pour la paix du sport à Malestroit.

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