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Mignot : « Pas question de baisser les bras »

Par Nicolas Zanardi
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    Mignot : « Pas question de baisser les bras »
Publié le Mis à jour
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Perturbé par les blessures, Xavier Mignot dispute ce soir face à Toulouse son premier match depuis sa sélection en juin en Argentine.

Après une intersaison plombée par les pépins physiques, vous effectuez enfin votre retour. Est-ce un soulagement…

Carrément… C’était très long. Je ne sais pas s’il y a vraiment un mauvais moment pour se blesser mais j’étais plutôt sur une bonne dynamique. Si j’avais déjà été embêté par une blessure (une périostite, N.D.L.R.), je venais de jouer mon premier match avec le XV de France et mes douleurs avaient disparu. Et après trois semaines de préparation, je me blesse à nouveau alors que j’étais en pleine forme…

 

Comment l’avez-vous vécu?

C’était délicat. D’abord parce que sur le coup, on se dit que ces trois semaines n’ont servi à rien, parce qu’il faudra en remettre une couche après la blessure. Mais surtout parce qu’on se pose fatalement des questions par la suite. Et puis, il faut bien continuer… Je suis dans les temps par rapport au protocole de guérison, j’ai pu accélérer à 100 % dans la cinquième semaine, comme prévu. Ça aurait pu être pire !

 

Au sujet des questions que vous avez pu vous poser, vous faites partie des nombreux blessés lors de la préparation physique estivale…

Bien sûr que notre préparation physique a été intense mais ce n’est pas l’unique raison. Il y a des explications multifactorielles, sans parler d’une part de malchance. Face à cela, il n’y a rien à faire, sauf aller de l’avant et voir la blessure comme une opportunité plutôt qu’un fardeau, qui permet de travailler des choses différentes, impossibles lorsque l’on enchaîne les matchs. Mais quand on ne joue pas et que l’équipe ne gagne pas, c’est affreux. On est sur la touche et on voit les copains se donner à 100 %, sans que l’on puisse être dans l’action. Au quotidien, on essaie de les supporter, d’intervenir sur les vidéos mais en réalité, on est impuissant.

 

Vous revenez dans un contexte très particulier, après que des mots très forts ont été prononcés à la suite de la défaite contre Pau. Avez-vous retrouvé un groupe abattu ?

C’est une réalité: cette défaite contre Pau est une catastrophe puisqu’avec celle subie contre La Rochelle, elle nous prive de huit points en vue du maintien. Mais s’il y a eu des mots forts, c’est surtout dans le but de faire réagir le groupe, pas pour faire peser une ambiance négative. Il n’est pas question de baisser les bras. Le FCG n’a plus le choix et doit aller chercher des points chez des gros, à l’extérieur.

 

Dès ce week-end à Toulouse? Verbaliser pourrait paraître…

(il prolonge)… prétentieux, oui. Mais je le répète, Grenoble n’a plus le choix. Bien sûr que Toulouse est une belle équipe mais si nous nous déplaçons avec l’idée que ça va être difficile, il faut rester chez nous, cela ne sert plus à rien de disputer la fin du championnat. À titre personnel, ce début de saison me reste en travers et je suis persuadé que nous pouvons nous en sortir. J’espère que nous allons trouver très vite des solutions collectives.

 

De solutions qui passent par retrouver au plus vite une défense…

Le diagnostic est simple: quand on prend quarante points, cela devient impossible de gagner, sauf à en marquer 41. Mieux vaut ne pas compter là-dessus! Les stats sont là: cela fait plusieurs saisons que l’on n’est pas performant en défense. Cette semaine, nous avons davantage axé notre travail là-dessus. C’est quelque chose qui ne va pas s’acquérir en claquant des doigts mais une défense, c’est d’abord un état d’esprit. À Toulouse, il faudra être fort mentalement et dans la maîtrise des émotions.

 

Drôle de coïncidence : votre retour intervient la semaine où Guy Novès a convoqué les joueurs du XV de France pour un stage. Où vous situez-vous aujourd’hui par rapport aux Bleus?

Difficile de répondre à cette question. Le staff m’a fait confiance une fois en juin mais il faut être réaliste : les circonstances de la tournée d’été étaient que les joueurs de quatre clubs ne pouvaient pas postuler. C’était une belle opportunité pour moi… On m’a donné beaucoup d’axes de travail, je sais où je dois progresser pour éventuellement revenir. Je me connais, je suis un battant et j’aimerais beaucoup relever à nouveau ce challenge. Si j’y arrive, tant mieux, mais mon unique priorité pour le moment, c’est le club.

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