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Garde à La Valette

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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La Valette-Le Revest et La Garde-Le Pradet ont fusionné cet été pour mutualiser leurs ressources humaines et matérielles pour faire vivre le rugby autour de Toulon dans une structure qui accueille huit cent licenciés.

Les mariages, fusions et rassemblements fleurissent depuis plusieurs saisons. Dans le Var, à la fin du printemps, une union a été consacrée. Contrairement à la plupart, qui réunissent deux clubs en mal d’effectif, avec souvent la volonté de survivre, ou mal d’argent, avec le désir de grimper dans la hiérarchie fédérale, elle a réuni cette fois deux clubs bien pourvus. Le RC valettois-revestois, avec six cent soixante-dix licenciés, et le RC Le Canton La Garde-Le Pradet, et ses trois cents licenciés, se sont dit oui, après trois ans de flirt, pour créer un grand club qui s’étend du nord à l’ouest de Toulon. « La fusion permet à tout le monde d’être gagnant, elle est complémentaire à tous les points de vue, explique le président de La Valette-Le Revest, Jean-François Davide, en place depuis plus d’une décennie. Leurs points forts étaient nos points faibles, et inversement. »

Son club souffrait d’un manque criant de terrains pour permettre de jouer à son école de rugby, ses trois équipes juniors, ses deux équipes cadets et cadettes et ses équipes seniors, masculins et féminins. La Garde-Le Pradet étaient pourvus sur ce point. Dans la corbeille de mariage, le club, dont l’équipe fanion évoluait en Promotion Honneur, a amené deux stades, pour trois terrains au total. Et de son côté, il bénéficie de l’apport des nombreux bénévoles de sa moitié. « Cela permet également de dynamiser notre école de rugby qui en avait besoin, confie Daniel Cozzani, l’ancien président de La Garde-Le Pradet, devenu président de la nouvelle structure avec Jean-François Davide. Nous avions, par exemple, des enfants dans toutes les catégories. Mais nous étions parfois un peu justes. Il suffisait par exemple qu’il y ait deux ou trois absents à un tournoi pour qu’une équipe ne puisse pas jouer. »

500 000 € pour 800 licenciés

Tout le monde n’a évidemment pas suivi. L’addition n’a pas été mathématique, et le club compte actuellement huit cents licenciés. Dix seniors seulement de La Garde-Le Pradet, sur quatre-vingts ont suivi le mouvement. « Mais nous avions fait un forfait en réserve en fin de saison, rappelle Daniel Cozzani. Ils s’entraînaient quand ils en avaient envie. Ceux qui voulaient jouer au rugby sont restés et ont intégré l’équipe réserve. » Sur le terrain, chacun a trouvé ses marques, avec un organigramme précis. Derrière les deux présidents, Jean-François Davide, qui s’occupe du côté sportif, et Daniel Cozzani, plus attaché au côté administratif, les rôles sont bien définis, bien aidé par un passé commun sans grande rivalité. Sans conséquence sur le plan des résultats de l’équipe fanion de La Valette, cette union doit surtout permettre aux deux structures de continuer leur travail de formation et de mutualiser leurs ressources, quand les deniers sont de plus en plus durs à trouver. Cette saison, le budget devrait avoisiner les 500 000 €, une somme toute modeste pour un club de 800 licenciés. « On pourrait économiser de l’argent et se séparer d’une ou plusieurs équipes de jeunes, souffle Jean-François Davide. Ce n’est pas le but. Alors, oui, les défraiements des arbitres nous coûtent cher, on paye des amendes, en raison des cartons. Mais même quand ils se battent, on continue de les encadrer. Il vaut mieux ça que de laisser les jeunes traîner dans la rue. »

Par Sébastien FIATTE

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