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CJ Stander, le Bok de Cork

Par Marc Duzan
  • CJ Stander, le Bok de Cork
    CJ Stander, le Bok de Cork
Publié le Mis à jour
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Débarqué en Irlande en 2010, le flanker sud-africain est devenu le chouchou de Thomond Park.

Prononcé à la française, on pourrait aisément le confondre avec Cindy Sander, icône pop au « Papillon de Lumière » inoubliable. Pour l’état civil sud-africain, il est Christiaan Johan. Pour les supporters du Munster, hermétiques à l’harmonie bancale des patronymes calvinistes, il est tout simplement « CJ ». Né en avril 1990 à George, sur la pointe du continent africain, « CJ » Stander a commencé le rugby au poste de numéro 10, avant d’être déplacé en troisième ligne à l’adolescence. Ancien champion de lancer du disque, Christiaan Johan est le frère aîné de Janneman Stander (22 ans), le flanker des Eagles, bravache équipe de Currie Cup. Marié à la délicieuse Jean-Marié (ça ne s’invente pas), il est aussi le beau-frère par alliance de Ryk Neethling, célébrissime nageur sud-africain, médaillé d’or aux jeux Olympiques d’Athènes dans le relais 4 x 100 mètres.

Comment a-t-il débarqué au Munster ?

Au printemps 2010, la province irlandaise est exsangue, incapable de recruter la star qu’elle recherche tant en troisième ligne. Les dirigeants du Munster décident alors de jeter leur dévolu sur « CJ » Stander, 20 ans à l’époque et jusqu’ici inconnu du grand public. Pour les caciques de la franchise celte, le recrutement de Stander est en réalité un pari sur l’avenir et dans leur esprit, le flanker sud-africain renforcera la sélection irlandaise une fois qu’il aura passé trois saisons à Thomond Park. Insensé ? Oui et non. Bien que méconnu, Stander fut néanmoins capitaine des Baby Boks (l’équipe d’Afrique du Sud recensait alors le néo-castrais Robert Ebersohn et le Bordelais Jandré Marais) lors du Mondial 2009 au Japon, une compétition que les Sud-Africains terminèrent à la troisième place.

Gâté par Dame Nature (1,88 m et 115 kg), Christiaan Johan Sander peut évoluer à tous les postes de la troisième ligne. Au Munster, il est d’ailleurs le plus souvent utilisé en numéro 8. Puissant, rapide, le « MVP » de l’Irlande - Galles de l’hiver dernier (16-16) avait porté la balle à vingt-deux reprises face aux Diables rouges, réalisant également onze plaquages sur cette même rencontre. Pour sa première sélection, Sander avait donc légitimé la confiance que Joe Schmidt avait placée en lui. Une surprise ? Pas vraiment. Le nouveau chouchou du public irlandais, seize matchs disputés avec les Bulls de Pretoria avant de prendre la direction de l’Europe, avait terminé l’antépénultième saison de Ligue celte lesté de sept trophées d’homme du match, devenant du même coup le joueur le plus coté du championnat italo-celte.

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