Abonnés

Vesoul fait de la résistance

Par midi olympique
  • Vesoul fait de la résistance
    Vesoul fait de la résistance
Publié le Mis à jour
Partager :

En Haute-Saône, le RCV se bat au quotidien pour exister. Promu en Honneur, le plus haut niveau jamais atteint, le club a parfaitement commencé, avec quatre victoires en cinq matchs.

Dimanche dernier, Vesoul a perdu son deuxième match (à domicile contre Saint-Appolinaire) depuis septembre… 2015. Promue en Honneur, l’équipe a connu un exercice quasi parfait la saison dernière, seulement battu en seizièmes de finale du championnat de France au printemps par Clichy. De fait, cette promotion en Honneur permet au club quadragénaire de connaître son plus haut niveau. Ce n’est pas anodin pour le club de Haute-Saône, premier à naître dans un département rural, où la balle ovale ne va pas de soi. L’histoire a commencé en 1973 quand Pierre Roudgé, qui tenait le buffet de la gare, décide de planter les graines de l’ovalie, avec la complicité d’Alain Pichery, professeur d’économie au lycée. « Quand j’ai fondé le club en 1973, rien n’existait dans le secteur, confie Pierre Roudgé. C’est miraculeux de le voir toujours présent. à la gare, quand je remarquais quelqu’un avec l’accent du sud, je lui demandais s’il jouait au rugby. » Avec la base militaire de Luxeuil-les-Bains à proximité, de nombreux joueurs portent l’uniforme et apprécient de pouvoir jouer loin de chez eux ou de retrouver leur premier amour, comme Bernard Maris, alors lycéen, qui avait grandi à Saint-Chinian et est maintenant toujours dirigeant au club.

Un départ inespéré

Plusieurs décennies plus tard, il est toujours aussi difficile de faire vivre le rugby à Vesoul. « L’objectif est de faire de la formation mais il y a beaucoup de turnover à l’école de rugby, constate le président Stéphane Halper. Les enfants essaient aussi le foot, le hand, le judo ou le basket. Ce n’est pas comme dans le Sud-Ouest. L’apprentissage est donc plus long mais ce n’est pas pour cela qu’ils n’accrochent pas ! Le secret est de mettre de l’huile de coude et de beaucoup travailler. » Sans de gros moyens pour recruter, sans être une ville de passage et disposer d’une autoroute pour réduire les temps de déplacements, le club doit donc faire avec les moyens du bord et beaucoup de cœur. La saison dernière, la montée est le fruit d’une volonté commune. « Qui ne progresse pas régresse » dit le bon sens populaire. Et Vesoul ne voulait pas reculer dans la hiérarchie et, surtout, conserver ses meilleurs éléments, formés au club et tenter d’aller voir ailleurs si l’herbe y était plus verte.

La réussite a dépassé les espérances de tous. Après cinq journées en Honneur, l’équipe compte quatre victoires. Un départ inespéré. « On ne s’y attendait pas, souffle, dans un sourire, Stéphane Halper. Pougues était troisième l’an passé, Tournus est relégué de Fédérale 3. Nous ne voulions pas rater notre début de saison, nous y sommes parvenus. Mais nous restons humbles. Nous savons que ce sera dur pour arriver à nous maintenir. »

 

En rassemblement avec Grand Dole en moins de 18 ans, le club rêve maintenant d’être en autonomie sur les deux catégories problématiques pour de nombreux clubs et encore plus ici : les moins de 16 ans et les moins de 18 ans. Un travail de fond est entrepris avec Thomas Maréchal, le CRT de Haute-Saône, pour continuer de faire vivre et développer la pratique dans la ville et le département.

Par Sébastien Fiatte

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?