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[FRANCE - AUSTRALIE] Les surprises de Cheika

Par Jérôme Prévot
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Publié le Mis à jour
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Les Australiens affronteront les Bleus avec une équipe largement remaniée. Cheika a osé se passer de certains de ses talents les plus brillants. Étonnant.

Ce fut le séisme de la semaine. Jeudi matin, Michael Cheika a pris tout le monde de court quand il a annoncé la composition des Wallabies qui devaient affronter la France. Onze changements par rapport à l ‘équipe qui a battu l’Ecosse, rien que ça! Et ce charivari en s’explique pas par une épidémie de blessures. Le sélectionneur s’est privé volontairement de la plupart de ses joueurs-phares. Par exemple, les Wallabies commenceront sans leur capitaine talonneur Stephen Moore remplacé par Pocock dans cette fonction. Cheika a aussi décidé de se passer de l’’arrière Israel Folau, qui ne sera même pas sur la feuille de match et l’ouvreur Bernard Foley si brillant depuis le début de la tournée ne sera que remplaçant. Certes, son remplaçant, l’ex-Toulonnais Quade Cooper a beaucoup de talent offensif, mais Foley est devenu depuis un an l’homme-clé du jeu australien. A Cardiff, pour le premier match de la Tournée il fut extraordinaire dans sa façon de lancer les attaques des Wallabies. Le plus étonnant, c’est que Michael Cheika va lancer à Paris des joueurs sans expérience comme le talonneur des Waratahs Tolu Latu qui n’a jamais commencé un test international (il en compte qu’une sélection comme remplaçant). Dans le même ordre d’idée, le centre Kyle Godwin, de la Western Force, se présentera sur la pelouse avec zéro sélection. Même le plaqueur-gratteur Michael Hooper, jugé lui aussi quasi-indispensable au jeu des Wallabies regardera le match en costume-cravate. Comment expliquer ce grand bouleversement ?

Grand chelem ou super grand chelem ?

Guy Novès pourrait presque se vexer de l’attitude de Michael Cheika. Il pourrait penser que son homologue est en train de faire « tourner » son effectif, comme on le fait parfois en Top 14 ou en matchs de poule de Coupe du Monde ; comme si la France était devenue une nation de second rang, une occasion propice de tester les espoirs où les éternels remplaçants serviteurs du groupe. Une autre explication est possible. Cheika a fait allusion en début de tournée à la possibilité d’un “grand chelem”, au sens du grand chelem dans les îles Britanniques, comme sut le faire l’équipe de 1984 entraînée par Alan Jones et commandée par Andrew Slack. L’événement fut sidérant en son temps. Il a fait basculer l’Australie dans le concert des grandes nations. Dans cette optique, le match de Paris est peut-être considéré à part par le sélectionneur. Peut-être qu’il en profite pour faire souffler ceux qui ont le plus joué en 2016. Peut-être se dit-il que si les Australiens venaient à gagner quand même à Paris, les Wallabies seraient alors sur la piste d’un « Super Grand Chelem » : cinq victoires en cinq matchs. Cheika en tirerait une gloire énorme car personne n’a jamais réussi semblable prouesse.

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