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[Technique ] Scott Fardy : « L’efficacité passe par une prise de risque dans les libérations au sol »

Par Nicolas Zanardi
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    [Technique ] Scott Fardy : « L’efficacité passe par une prise de risque dans les libérations au sol »
Publié le Mis à jour
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Le troisième ligne australien, titulaire lors du test-match disputé face à la France décrypte l’évolution du jeu des Wallabies.

Depuis la venue de l’Angleterre au mois de juin, les Wallabies ont fait évoluer leur jeu en plaçant deux blocs de trois avants au milieu du terrain, une organisation originale par rapport à ce qui se pratique dans d’autres pays...

On est toujours à la recherche de petits détails pour faire évoluer notre jeu... C’est dans la nature du rugby australien que de chercher à innover, Michael Cheika en parle d’ailleurs régulièrement. Lorsqu’ils ont remporté le titre de champion du monde en 1999, les Wallabies ont révolutionné le jeu d’attaque. Avant eux, on établissait une stratégie à partir d’un lancement puis deux, trois temps de jeu maximum. Ils ont été les premiers à mettre en place un rugby de conservation du ballon, visant à faire craquer l’adversaire à l’usure. Avec Stephen Larkham comme coach, nous essayons de mettre en place plus ou moins la même chose.

On sent en effet la volonté d’imposer de très longues séquences, qu’on a notamment pu vérifier contre la France. Mais n’est-ce pas paradoxal, sachant qu’avec seulement trois avants par bloc pour assurer la conservation, le risque de se faire gratter le ballon est énorme ?

Ce risque existe bien sûr mais pour l’amenuiser, cela passe par des attitudes au sol très efficaces. Comme vous l’avez dit, notre jeu a évolué depuis le mois de juin : les deux cellules d’avants que nous constituons au milieu du terrain ont pour but d’attaquer très vite la ligne d’avantage. Or, comme ces cellules sont assez proches l’une de l’autre et que l’on sait que le soutien sera quasiment immédiat, on peut se permettre de prendre des risque dans la libération du ballon, en sachant que les arbitres laissent toujours une petite seconde au porteur de balle pour libérer son ballon avant de le sanctionner. Contre la France, cette stratégie a plutôt bien fonctionné notamment en début de deuxième mi-temps, comme sur l’essai de Bernard Foley.

Ces attitudes constituent ce qu’on appelle le chesting ?

C’est cela. En fait, on tombe dans le camp adverse le torse sur le ballon, comme si on marquait un essai. Et dans un deuxième temps, on travaille pour le libérer... Passer au sol de la sorte a deux avantages : d’abord, les défenseurs adverses ne peuvent pas gratter tout de suite le ballon, puisque le buste est en opposition au-dessus, en attendant que le soutien arrive. Et surtout, tomber vers l’avant permet de gagner des centimètres précieux, qui obligent toute la ligne de défense à reculer. Ce qui permet, en théorie, d’accélérer le recyclage du ballon...

Vous êtes hors-jeu !

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