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Orléans, pour une surprise, c’est une surprise !

Par midi olympique
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    Orléans, pour une surprise, c’est une surprise !
Publié le Mis à jour
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L’équipe d’Orléans s’est hissée en tête de sa poule de Fédérale 2. Ce succès sportif totalement inattendu relève l’excellente dynamique de club assaini.

Les Orléanais ont retrouvé les joies de la navigation dans le haut de tableau, en se portant en position de coleaders de leur groupe de Fédérale 2. Ils peinaient un peu dans la division depuis leur retour il y a deux ans. Ils sont sortis de leur boîte alors qu’ils n’étaient pas encore attendus. Leur entraîneur Mathieu Axisa les avait quittés prématurément avant le démarrage du championnat pour répondre favorablement à la demande du Castres olympique, de prendre en charge le domaine vidéo de l’équipe de Top 14. C’est pourquoi le manager Franck Cohen avait été contraint de remettre le bleu de chauffe dans l’urgence. Le club avait également été contraint de limiter le nombre de joueurs recrutés, en raison de deux nouvelles affaires prudhommales défavorables, des boulets de leur passé en Fédérale 1. En reconnaissant abusifs les licenciements de l’ancien responsable du centre de formation et le Kiné de cette époque, le tribunal avait condamné le club à débourser 120 000 € d’indemnités. Pour démarrer une saison, ce n’était pas le pied. Mais l’équipe du président Christian Lavezard a montré depuis sa prise de fonctions une certaine aptitude à la sérénité.

Le retour en Fédérale 1 ? Trop tôt !

Le passif de 250 000 €, qui en 2012, avait coûté à Orléans sa double rétrogradation sportive et financière en Fédérale 3, les nouveaux responsables l’avaient réglé en seulement deux années. C’est le record national, dans ce paysage fédéral qui chaque saison, voit les clubs atteints par les mauvais gestionnaires. C’est donc tout à fait sagement qu’ils ont intégré à leur budget ces 120 000 € de perte en indemnités, en rabotant d’autant leur prétention, en attendant un exercice plus prospère. Ils avaient remis à plus tard leur idée d’une Bélascain, et toutes celles qu’ils voulaient mettre en place pour améliorer leur système de formation avec les clubs de l’agglomération. Les recrues « clinquantes », c’était « niet ». Ce devait être une année « vivotante ». Mais voilà, les joueurs ont sorti un début de championnat formidable. Et en devenant cochampion d’automne de leur groupe, ce statut leur confère même une place parmi les prétendants à la montée en Fédérale 1. « Ce n’est vraiment pas à l’ordre du jour, s’amuse Lavezard. Ils nous ont complètement surpris. » « Nous travaillons avec ce groupe depuis quelques saisons, et il vient de toucher une forme de maturité collective », estime Franck Cohen. Lui et ses entraîneurs, Fursy et Gachon, ont aussi bénéficié du retour de Jonah Dabty, le talonneur passé par Biarritz et Anglet, revenu de lui-même avec le mal du pays, et de quelques arrivées spontanées revigorantes. L’équipe a tourné à plein régime, et même en surrégime. Elle a fini la phase aller sur les rotules, comme l’a montré son total d’une dizaine de blessés comptée à l’infirmerie à la fin novembre. La trêve hivernale est tombée à point nommé. Les Orléanais retrouveront tout leur effectif pour la reprise en janvier, qui les enverra à Rennes et à Chartres.

Ces deux déplacements diront leurs capacités réelles à rester coller à leurs coleaders niortais. Mais déjà, dans cette agglomération où le rugby doit cohabiter avec le football (Ligue 2), le basket (Pro A), et le hand-ball féminin (première division), le rugby, qui une première fois grâce à ses succès en Fédérale 3, avait montré qu’ils pouvaient retrouver un niveau plus conforme à son passé, vient de faire de l’œil aux partenaires éventuels, en se portant au niveau des meilleurs en Fédérale 2. La Fédérale 1, ce n’est pas tout à fait pour demain, mais les fondations du retour sont coulées en ce moment.

Par Guillaume Cyprien

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