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Bézy : « Je n’étais ni surpris ni dégoûté... »

Par Jérémy Fadat
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    Bézy : « Je n’étais ni surpris ni dégoûté... »
Publié le Mis à jour
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Ecarté du groupe des Bleus lors de la tournée de novembre après un début de saison mitigé en club, le numéro 9 du Stade toulousain Sébastien Bézy monte en puissance. S’il débutera remplaçant samedi pour le ménager un peu, son retour en forme coïncide avec celui de son équipe.

Avec quelques jours de recul, que retenez-vous de ce déplacement particulier à Parme ?

Déjà le fait d’avoir marqué quatre essais en première mi-temps. à cet instant, nous n’étions pas conscients que le match pourrait être arrêté... Après, il faut reconnaître que stopper la rencontre à la 65e minute, c’est tout de même assez spécial.

Ce fameux bonus était vital pour continuer à espérer dans la compétition européenne...

Certes. Mais, samedi aussi, il nous faudra le bonus. L’équation est simple : si on veut se qualifier et faire quelque chose de bien en Champions Cup, nous n’avons d’autre choix que de gagner tous les matchs. On sait à quoi s’attendre. à condition d’avoir rempli la mission contre les Zebre, le prochain rendez-vous aux Wasps sera une première finale. Mais, même si nous parvenions à battre les Anglais chez eux, il faudrait l’emporter face au Connacht, autre grosse écurie. Quand on perd un match dans cette compétition, tout devient plus dur. C’est d’ailleurs serré dans chaque poule. Voilà pourquoi tous les bonus comptent.

On observe une dynamique nouvelle dans votre jeu. Le sentez-vous aussi sur le terrain ?

Il est vrai que, depuis la victoire à Pau (24-20, le 29 octobre, N.D.L.R.), nous arrivons à davantage produire. Cela découle de notre travail effectué à l’entraînement, qui commence à porter ses fruits... Mais rien n’est jamais acquis, on le sait. Le jour où ça ira moins bien dans le jeu, il faudra trouver d’autres solutions.

Mais lors du succès à Pau, vous aviez su resserrer le jeu et vous appuyer sur la conquête...

L’exemple de Pau est bon sur ce plan. Car, au niveau de l’état d’esprit aussi, c’était très positif. Même menés, nous étions parvenus à repasser devant et à tenir le score. Ce genre de prestation apporte de l’assurance et n’est pas étrangère au fait qu’en ce moment, le Stade toulousain est plus séduisant dans le jeu.

Votre salut passe-t-il par le jeu, quand on sait le système prôné par le staff très ambitieux ?

Quand on regarde de près nos rencontres, c’est évident. Lorsqu’on arrive à jouer debout et à tenir le ballon... C’est plus facile derrière des joueurs qui avancent physiquement. C’est le cas actuellement. Forcément, quand les passes n’arrivent pas, le jeu se met naturellement moins bien en place.

Personnellement, après un début de saison plutôt mitigé, vous semblez aussi monter en puissance. Partagez-vous cette analyse ?

Bien sûr. En ce moment, je joue plus relâché et prends davantage de plaisir. Je le ressens même si j’essayais de le faire également en début de saison... Disons que ça marche mieux depuis quelques semaines.

Comment l’expliquer ?

Cela s’explique par plusieurs facteurs. D’abord la confiance mais c’est physique aussi. J’avais bénéficié d’un mois de coupure complète cet été et n’avais pas vraiment connu de préparation derrière (il était de la tournée de l’équipe de France en Argentine en juin, N.D.L.R.). Sur le terrain, je me sentais parfois un peu fatigué... Enfin, c’est surtout que je n’étais pas prêt à porter le ballon autant que je le voulais.

Comment avez-vous vécu le fait de ne disputer aucun des trois tests des Bleus en novembre ?

Je me doutais très fortement, déjà avant cette tournée, que je n’étais pas dans le coup. Alors quand on me l’a annoncé, je n’étais ni surpris ni dégoûté. Et je ne me suis pas pris la tête plus que ça.

N’est-ce pas ce poids en moins qui a pu vous libérer depuis votre retour en club ?

Pas vraiment car j’étais vraiment conscient de ma situation personnelle. Je sais que j’ai la confiance du staff à Toulouse et j’aime jouer en club, donc ça aide.

Les dernières semaines ont aussi été marquées par l’officialisation de l’arrivée l’été prochain d’Antoine Dupont au Stade toulousain, un sacré concurrent pour vous...

Pour l’instant, il y a une saison à finir, alors je vais me concentrer sur celle-ci avant de penser à la prochaine. Si ce recrutement peut aider le Stade toulousain et me faire progresser sur le plan individuel, c’est bénéfique pour tout le monde. à moi de faire en sorte de jouer le plus possible, ce qui reste mon ambition.

Ce Toulouse actuel a-t-il les moyens de remporter un titre dès cette saison ?

On aimerait bien (sourires). Beaucoup d’équipes françaises les ont, le niveau est homogène. Mais je vous assure qu’on travaille tous les jours pour être champions de France ou d’Europe.

Sur la scène européenne, vous devez rêver de connaître un destin semblable à vos aînés...

Le dernier quart remonte à trois ans, avec une défaite au Munster. Cette saison-là, je commençais à jouer un peu. Mais, depuis que j’évolue régulièrement avec cette équipe, nous ne sommes plus au rendez-vous des phases finales. Je ne vous cache pas que j’ai envie de réussir quelque chose de grand.

Vous êtes hors-jeu !

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