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Treize : ils ont marqué 2016

Par Didier Navarre
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    Treize : ils ont marqué 2016
Publié le Mis à jour
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Le meilleur joueur, le meilleur étranger, les arbitres... Voilà ceux qui ont marqué cette année dans le rugby à XIII

L’équipe en hausse : Lézignan

Vexés, frustrés, touchés dans leur chair après cette année blanche et sans couronne, les Lézignanais ne se sont pas lamentés sur leur sort. Au contraire, à l’intersaison, ils ont musclé leur recrutement, étoffé leur groupe. L’ancien centre des dragons catalans, Ben Pomeroy ; l’ouvreur international Rémi Marginet ; le talonneur avignonais, Guillaume Bonnet, le centre de Saint-Estève -XIII catalan Théo Bonneriez ont répondu favorablement aux sollicitations des dirigeants des Corbières. à l’issue de cette première phase de championnat, la greffe entre anciens et nouveaux s’avère être fructueuse puisque dimanche dernier à la faveur de leur succès sur Saint-Estève-XIII catalan (28-26), les Audois ont obtenu le titre honorifique de champion d’automne qui récompense un bilan de neuf victoires pour une seule défaite à Avignon (16-20). Après cette consécration automnale, le FCL ambitionne une des deux couronnes nationales, plus précisément le titre de champion de France. Un titre que les représentants des Corbières attendent depuis 2011. Un objectif pas forcément ambitieux, mais largement réalisable après la récente arrivée du pilier néo-zélandais, Abraham Papalii, un joueur hors norme, une montagne de muscle. Un élément qui conforte un peu plus le FCL dans son statut de favori du championnat.

L’équipe en baisse : Toulouse Olympique Broncos

L’équipe fanion a brillé de mille feux en prenant la première place du Championship et en accédant aux huitièmes de finale de la Cup face à Wakefield. Elle s’est malheureusement pris les pieds dans le tapis en s’inclinant en finale du championnat de League One face à Rochdale (22-24). Une défaite compensée par le succès (30-22) en finale d’accession en Championship face à Barrow. Toulouse évoluera donc en Championship la saison prochaine (La deuxième division anglaise). En revanche, l’équipe réserve, celle du TO Broncos souffre et tire le diable par la queue. à ce jour, après dix matchs, elle ne compte que des défaites dont quatre à domicile face à Carcassonne, Saint-Estève/XIII catalan, Avignon et Albi. à sa décharge, la réserve toulousaine paye un lourd tribut à sa jeunesse (moyenne d’âge 19 ans), ce que confirme le manager Vincent Menny : « Nous sommes l’équipe la plus jeune de ce championnat. Forcément, il est très compliqué de rivaliser avec des équipes du haut du tableau tels que Lézignan, Limoux, Carcassonne voire Avignon. Nous ne sommes pas dans un objectif de résultat, mais de former des joueurs susceptibles d’intégrer l’équipe fanion. Nos joueurs sont prêts pour relever ce défi. Ils en acceptent les sacrifices. » Lors de la seconde phase, la réserve toulousaine se doit d’arracher une ou deux victoires. Le 22 janvier, elle va tenter de trouver un bol d’air en Coupe de France. Elle reçoit Albi. Tous les espoirs sont permis.

La révélation : Maxime Da Costa (Lézignan)

Maxime Da Costa, le jeune pilier lézignanais est un privilégié. Il croque dans la vie à pleines dents et vit aussi de ses deux passions : le spectacle et le rugby à XIII. L’été, il gère de main de maître son bar musical à Canet-Plage. Une fois l’été achevé, il peut se consacrer sans la moindre contrainte à son club et à sa carrière sportive. Voilà treize ans que Maxime est tombé dans la marmite treiziste. « Je suis originaire de Saint-Estève, précise -t-il. Pour un jeune stéphanois, le rugby à XIII, ça fait partie de la culture locale, on ne peut qu’intégrer l’école de rugby. Pour ma part, j’ai vraiment été captivé. Ensuite, j’ai intégré l’équipe junior de Saint-Estève-XIII. En 2011, j’ai eu la chance d’être champion de France et d’intégrer la réserve des Dragons où sur le plan technique, j’ai vraiment progressé. » Voilà maintenant, deux ans que Maxime balade son quintal passé et son mètre 82 sur la pelouse du Moulin. Cette année, il se bonifie au fil des rencontres au point qu’il a disputé toutes les rencontres officielles depuis le début de saison soit dix feuilles de match. à l’issue de cette première phase de championnat, il apprécie ce titre honorifique de champion d’automne. Et sur le plus long terme, il envisage celui de champion de France. n

Les arbitres : Patrice Benausse

Son patronyme renvoie automatiquement à l’histoire de la discipline. Patrice Benausse est le fils, l’héritier, du regretté Gilbert Benausse plus connu sous le sobriquet de « Gijou ». Les moins de quarante ans ne peuvent pas le connaître. Le papa de Patrice n’est autre que le joueur le plus sélectionné sous la tunique tricolore. Entre 1951 et 1964, il a collectionné quarante-neuf capes et fait les beaux jours de Lézignan, Carcassonne, Toulouse. Au centre de l’attaque lézignanaise et carcassonnaise, il a goûté à cinq titres de champion de France et à quatre Coupe de France. Patrice a également porté le maillot de Lézignan, Carcassonne, Toulouse et celui de l’équipe de France comme son papa. Il a même effectué une pige chez le voisin narbonnais en 1995. Cette année-là, à l’aile de l’attaque, il fut même sacré champion de France de nationale B face au Castres olympique. Ailier talentueux, Patrice fut un prince sans couronne. Tout au long de sa carrière, il a couru après un titre majeur qui lui a échappé en 2001 avec Toulouse face à Villeneuve. En Coupe de France, par deux fois (2004, 2007), il a manqué le coche avec sa chère ASC. Une fois sa carrière de joueur achevée, il s’est investi dans l’arbitrage avec un certain succès. Cette année, il dirige régulièrement des rencontres de l’élite ou sa condition physique, son sens du jeu, sa connaissance des règles sont vraiment appréciés par l’ensemble des joueurs. Et peut-être qu’en 2017, il pourrait diriger la finale du championnat ou de la Coupe ?

Le meilleur joueur : Maxime Grésèque (Carcassonne)

La saison passée, des blessures et divers pépins musculaires n’ont pas épargné Maxime Grésèque. La majorité de la saison, il l’a passée à l’infirmerie et sur le bord de touche. Il a été toutefois rétabli pour mener son équipe de l’ASC à la finale du championnat de France. Lors de la demi-finale, le 7 mai dernier à Foix face à Saint-Estève-XIII catalan, l’ouvreur carcassonnais a largement apporté sa pierre à l’édifice du succès. Pour un petit point d’avance (17-16) acquis lors de la terrible épreuve du point en or, l’ASC avait gagné le droit de disputer le titre de champion face à Limoux. À Albi, le théâtre de la finale, Maxime a été affaibli par une douleur au tendon d’Achille qui ne lui a pas permis d’élever son niveau de jeu et bien affûter sa botte. Au final, le bouclier de champion de France a pris la route de Limoux (victoire 26-24). Au terme de cette finale perdue, le Catalan de Carcassonne envisageait de mettre un terme à sa carrière. Une carrière riche, ponctuée par trente-trois sélections en équipe de France, trois titres de champion de France conquis avec Pia (2006, 2007, 2013), trois Coupe de France décrochées avec l’UTC en 2001 et un double sacre avec Pia en 2006 et 2007. À l’intersaison, malgré ses 35 printemps, Maxime a décidé de rempiler pour une saison supplémentaire. Actuellement, il est l’élément moteur de l’attaque carcassonnaise. Il a toujours bon pied, bon œil. Le 30 octobre dernier lors de la réception de Limoux, il a inscrit le drop victorieux (33-32) à l’ultime seconde de jeu. Pour 2017, il n’a qu’un souhait, celui de décrocher un titre avec l’ASC avant de tirer un trait définitif sur sa carrière.n

Le meilleur étranger : Abraham Papalii (Lézignan)

Au sein de la compétition élite, il y a des étrangers qui apportent une valeur ajoutée à l’épreuve. Au sein d’Avignon, l’arrière australien, Finlay Dibley donne du relief à l’attaque vauclusienne. à Limoux, le puissant Matt Robinson est devenu en quelques dimanches la coqueluche de l’Aiguille. à Lézignan, le Néo-Zélandais d’origine samoane passé par les New-Zealand warriors et Sydney, Abraham Papalii a conquis le Stade du Moulin en l’espace d’une rencontre. Le 4 décembre lors de la réception de Carcassonne, il a fait ses grands débuts sous la mythique tunique verte. Une semaine après, en déplacement à Saint-Gaudens, Abraham a inscrit son premier essai officiel pour une très flatteuse victoire (52-18). Dimanche dernier lors du dernier rendez-vous officiel de l’année civile, le néo- lézignanais a été une nouvelle fois décisif lors de la victoire (28-26) face à Saint-Estève-XIII catalan. Avec ses qualités physiques et sportives, ce colosse de 23 ans est venu dans les Corbières pour décrocher une couronne nationale afin de conforter un palmarès qui compte à ce jour un titre national conquis avec les juniors des NZ Warriors.

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