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Paris : Hugh Pyle, un secret

Par Marc Duzan
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    Paris : Hugh Pyle, un secret
Publié le Mis à jour
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Hugh Pyle, le deuxième ligne le plus utilisé du mandat Quesada, au Stade Français, a, l’an passé, dû ranger les crampons deux mois durant. Voici pourquoi…

Quand il daigne ôter le casque qui lui bouffe en temps normal la moitié du visage, la ressemblance qu’il entretient avec John Snow - le héros du blockbuster américain Game of Thrones - est saisissante. Beau gosse, pour un « deuxième latte », dit-on de lui au Saut du Loup, le centre d’entraînement du Stade français. À Paris, Hugh Pyle promène donc son double-mètre avec une amusante indolence, à l’australienne, serait-on tenté de dire dans un bien médiocre cliché. Au moment où le Stade français perd ses meilleurs joueurs, lui a choisi de prolonger l’aventure jusqu’en 2020. Risqué, non ? « Bof… Le club traverse une petite période turbulences mais ça va aller, j’en suis convaincu… » Tout de même. Ils sont déjà quatre titulaires indiscutables (Slimani, Sinzelle, Doumayrou et Lakafia) à avoir annoncé leurs départs. Flippant, pas vrai ? « La vie des clubs est ainsi faite. Des gens arrivent et d’autres partent. Ce n’est pas la fin du monde. Je suis bien, ici, moi. Et je ne veux pas laisser le petit café où j’ai pris mes habitudes, avec les expats du quartier. »

Hugh Pyle, le deuxième ligne le plus utilisé du mandat Quesada, dégaine un sourire, chasse une mèche rebelle, redresse finalement son immense carcasse de la chaise où il l’avait ramassée. D’ici quelques mois, l’ancien deuxième ligne des Rebels (en 2014, il fut arraché d’un cheveu aux Wallabies par les dirigeants parisiens) se retrouvera seul avec Greg Cooper, le nouveau patron sportif. « Pardon ? Non, je ne connaissais pas Greg avant qu’il arrive ici. D’ailleurs, je ne le connais toujours pas puisqu’il s’occupe des arrières ! » Satisfait de sa blague, il s’esclaffe, se frappe bruyamment la cuisse et enchaîne : « Greg est un bon Kiwi d’une petite ville qui n’a rien à voir avec Paris, une petite ville nommée Dunedin. » Hmm. Et sinon, Brive ? Match de la muerte contre un concurrent direct à la qualif’, n’est-ce pas ? « Vous voulez savoir à quoi je m’attends contre Brive ? À rentrer dans un mur de briques et être tamponné par des autobus… » On raconte même qu’ils sont violents, dans le milieu. « Vous savez, tous les joueurs du Top 14 jouent salement quand ils en ont l’occasion ! Moi le premier ! »

Hugh Pyle : « J’ai eu peur »

La seule fois où Gonzalo Quesada a du faire le deuil de son meilleur deuxième ligne, c’était à l’automne 2015, peu après que des médecins parisiens aient détecté chez le joueur une légère malformation du cerveau. « On ne va pas parler de ça, non… » Même pas un peu ? « Ce n’est pas quelque chose qui m’affecte. J’essaie de ne pas y penser. Mais si j’ai décidé de rester en France, c’est aussi parce que le système de santé y est le plus performant du monde. Je me sens bien entouré, ici. » Quand il consent à approfondir, Hugh Pyle inspire et raconte : « J’ai eu peur. Bien sûr que j’ai eu peur. Ce n’est jamais agréable de savoir que quelque chose fonctionne mal dans ton corps, qui plus est dans l’organe le plus important de celui-ci. En fait, il y avait un problème avec une artère irriguant le cerveau. Je l’ai découvert l’an passé, après le match aller contre le Racing (23 octobre 2015, 27-18, N.D.L.R.). Au terme de ce match, j’ai du m’arrêter deux mois. Et j’ai terminé la saison normalement. Je suis en pleine forme, maintenant. » Soit. Mais vous portez désormais un casque ! « Rien à voir. J’ai toujours protégé ma tête avec un casque. Ma fiancé me tuerait si je débarquais avec les oreilles en chou-fleur. »

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