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Castres : Les défis de l’avenir

Par Vincent Bissonnet
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    Castres : Les défis de l’avenir
Publié le Mis à jour
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Que manque-t-il aux Tarnais pour s’installer dans le haut du classement ? Peu de choses, finalement... focus sur les clés de la réussite des hommes de Christophe Urios.

Mais que vaut vraiment ce Castres Olympique ? Depuis l’ouverture du championnat, cette question est devenue lancinante et sa réponse demeure un mystère. Parvenant à allier expérience et fougue, puissance et explosivité, cette équipe est capable du meilleur … comme du pire quand elle en vient à confondre vitesse et précipitation, à perdre le fil d’un match … Le classement actuel reflète cette dualité, rageante, encourageante : Christophe Urios et ses hommes occupent la septième place avec un bilan tout juste positif, à un point du sixième rang. Avant un enchaînement La Rochelle - Montpellier - Bordeaux-Bègles — Clermont, la réception de la lanterne rouge doit leur permettre de retrouver le peloton de tête. L’objectif final avoué des Tarnais. Un but à leur portée. à quelques conditions, toutefois…

L’attaque : là où le bât blesse

Castres possède la sixième attaque de l’élite avec 345 points et trente essais inscrits. Jusque-là, rien de fracassant ni de tracassant. Mais en analysant les statistiques et en regardant de plus près leurs prestations, son inefficacité apparaît criarde. Les Tarnais, avec soixante-dix huit franchissements, se créent fréquemment des occasions mais pêchent dans la concrétisation. Seuls le Racing (90) et Paris (83) ont plus franchi lors de la phase aller. Au pied, le constat vaut aussi avec le dixième meilleur taux, seulement, à leur actif (72,4 %). Cette fébrilité coupable leur a coûté de précieux succès, à Bayonne, Paris ou encore Toulouse, et a généré 186 pertes de balle, deuxième total derrière Montpellier.

L’avis de Christophe Urios : « Cela fait partie de nos points à améliorer en priorité. Il y a encore beaucoup trop de déchets actuellement. Quand je vois que nous avons passé 27 % du temps dans la zone de marque du Racing, la semaine passée… Il y a eu des changements dans la structure de l’équipe, l’été dernier. ça a eu un impact et ça se ressent toujours dans les zones de vérité. Il y a un gros travail entrepris sur ce secteur. Avec le temps, les habitudes et les repères vont aller en augmentant. Cela va favoriser la réussite. Le plus important est tout de même de parvenir à se créer des occasions. »

Défense : ce socle à entretenir

Avec 282 points et vingt et un essais encaissés, le CO possède la deuxième meilleure défense, juste derrière Toulouse. Le tout couplé à une discipline inhabituelle du côté de Pierre-Antoine (142 pénalités au terme de la phase aller, troisième meilleure rendement). Cette herméticité constitue un atout majeur. Leur principal, assurément. Il symbolise le nouvel état d’esprit du groupe. S’il a pu être altéré, l’an passé, par la phase de transition, sa force ne souffre désormais plus de contestation.

L’avis de Christophe Urios : « On peut dire que c’est une des principales satisfactions, pour l’heure, même si ce n’est pas la seule à faire notre fierté. Elle dénote de la cohésion du groupe et de la qualité de notre organisation. Alors que nous étions indisciplinés l’an passé, l’équipe a désormais su ajouter le respect des consignes à l’intensité du pressing. Notre système n’a pas pour seul but d’empêcher de prendre des points, il nous permet aussi de récupérer des ballons pour contre-attaquer. Notre défense est un socle intéressant. »

Individualités : ils sont attendus au tournant

Révélations de l’automne, les espoirs Mathieu Babillot et Anthony Jelonch sont devenus des acteurs incontournables du CO. Le rendement des deux troisième ligne constitue une des équations majeures de la seconde partie de saison. Ils devront savoir gérer l’attente autour de leur personne et l’enchaînement des efforts à ce niveau. Tous deux sont d’ailleurs économisés ce samedi. L’indisponibilité pour trois mois d’Alex Tulou renforce en tout cas leur importance au sein du système. à leurs côtés, les meneurs du jeu, à commencer par Benjamin Urdapilleta, sont attendus au tournant dans la gestion, point sensible. Enfin, derrière, Robert Ebersohn, convaincant, doit encore plus s’affirmer comme une plaque tournante quand David Smith, auteur d’un seul essai, doit redevenir cette machine à marquer. Dès ce samedi, si possible.

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