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Maestri : « Quelque part, on n’a rien fait »

Par Jérémy Fadat
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    Maestri : « Quelque part, on n’a rien fait »
Publié le Mis à jour
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Le deuxième ligne de Toulouse de retour de blessure aux Wasps se sent fautif sur la dernière action. Mais il veut vite rebondir.

Ressentez-vous un parfum de phase finale avant ce match ?

Exactement. Une qualification se joue à l’arrivée, pour le Connacht comme pour nous. C’est un match de phase finale.

Comment avez-vous vécu les heures ayant suivi le revers aux Wasps ?

Sur le coup, par rapport à cette dernière action, ce fut dur à encaisser. C’était cruel au vu de la physionomie. Il y a eu beaucoup de déception mais aussi, même si c’est difficile dans ces moments, une envie de positiver. Le staff nous a vite dit que la qualification était encore possible. à Coventry, nous nous sommes montrés parfois imprécis mais valeureux face au leader du championnat anglais.

Cette dernière action, dans laquelle vous êtes impliqué, n’a pas occasionné de cauchemars ?

Je m’en veux terriblement. Je suis au contact de l’arbitre qui fait des gestes… Je pensais que la pénalité serait beaucoup plus loin, qu’il allait nous l’expliquer. En plus, nous étions à quatorze (Dorian Aldegheri étant resté au sol, N.D.L.R.) mais, comme on nous le dit depuis petit, j’aurais dû me focaliser sur le ballon au lieu d’être concentré sur l’arbitre. Ce dernier s’est retourné, le neuf a joué vite. C’était trop tard.

Êtes-vous du genre à vous ressasser ce coup dur ?

Non. C’est décevant par rapport au collectif et au résultat qu’on aurait pu obtenir. Mais maintenant, il faut passer à autre chose.

La débauche d’énergie de samedi dernier ne sera-t-elle validée que par un succès dimanche ?

Bien sûr. Les Wasps, c’est de côté désormais. La seule chose qui peut être validée, c’est la qualifiaction si Toulouse, est bon, voire très bon, contre le Connacht. Si on ne laisse pas cette équipe exister, on pourra se qualifier. Il n’y a que ça à avoir en tête. Malheureusement, cela aurait pu être tout autre et nous aurions pu être en position de recevoir un quart à domicile. Mais, dans les deux cas, il aurait fallu battre les Irlandais. On peut calculer ce qu’on veut, on doit gagner ce match. Et de la manière des façons. Ceux qui sont pertinents sur la qualité de leurs calculs pourront nous dire où on se déplacera si c’est bon pour nous (sourires).

Cette réception du Connacht peut-elle conditionner la suite de votre saison ? Est-ce un tournant ?

Oui, en un sens… Se qualifier en Coupe d’Europe et se déplacer en quart, le Stade toulousain l’a déjà fait dans son histoire. Y être lourdement battu aussi. Cela peut paraître évident de le dire mais, dans le sport, les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Le match qui arrive est toujours le plus important. Là, c’est celui de dimanche. Si on parvient à passer cet obstacle, ce sera encore autre chose chez un gros calibre. Notre parcours dans cette compétition a été fait de hauts et de bas mais force est de constater qu’on s’accroche et qu’on est encore là.

Vous avez retrouvé le groupe depuis trois semaines, après votre blessure à un genou. Avez-vous senti une montée en puissance ?

C’est perceptible depuis le revers à Grenoble. Il nous a rappelé que, même face à une équipe en difficulté et qu’on annonce moribonde, nous sommes souvent déçus lorsqu’on ne met pas les ingrédients indispensables. Après ce rendez-vous, beaucoup de choses ont changé dans l’atmosphère du groupe. Maintenant… (il coupe). Attention, il faut rester vigilant. Quelque part, on n’a rien fait. On doit continuer dans cette démarche mais, en Top 14 ou en Coupe d’Europe, Toulouse est loin d’être dans une position qui lui permette de se relâcher.

En termes d’intensité, vous ne pouviez pas imaginer plus rythmé qu’un match aux Wasps…

Disons que c’était un bon retour rythmé (sourires). Après, il ne faut pas croire, il y a beaucoup de matchs de Top 14 qui paraissent moins intenses mais où ça cogne plus dur. Les mauls portés, les mêlées… Surtout quand on joue devant, sous la pluie. Là, c’était plus sur la course et l’intensité de mouvement.

Aviez-vous fait de ces deux matchs décisifs de Champions Cup votre objectif de retour ?

L’objectif, c’était d’être dans les temps et de faire les choses intelligemment. Si j’avais pu reprendre avant, cela aurait été exceptionnel et je l’aurais fait. Si j’avais dû reprendre plus tard, je l’aurais fait aussi. Le plus important est l’intégrité physique.

En votre absence, Richie Gray et Joe Tekori ont mis la barre haute. Il y a une vraie émulation en deuxième ligne…

Tout à fait. Ils ont réalisé de bons matchs, comme Edwin Maka avant de se blesser, comme Greg Lamboley. J’ai l’impression que tout le monde a répondu présent. C’est davantage collectivement que les choses ont parfois moins bien tourné.

Vous avez également été rappelé avec l’équipe de France même si vous revenez tout juste. Est-ce une marque de confiance ?

Bien sûr, mais dans un groupe de trente-deux. C’est toujours très bien d’y être sur le plan individuel mais, l’essentiel pour moi, c’est le match face au Connacht. Si tu te fais mal, le stage, tu ne le vois pas. J’ai donc le temps d’y penser

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