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François Ramoneda, un homme pressé

Par midi olympique
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    François Ramoneda, un homme pressé
Publié le Mis à jour
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Les Biterrois ont décroché un troisième bonus offensif consécutif à la Méditerranée en 2017. Le flanker, François Ramoneda, a brillé et marqué un doublé. Portrait d’un rugbyman au double visage.

La majorité des Biterrois sont restés blottis dans les bras de Morphée ce matin. Le plaisir coupable de tous les vacanciers. Un luxe, que François Ramoneda ne se permet plus. Depuis 2014, il court sans cesse après la fuite du temps pour assumer un quotidien draconien. Une double vie, de rugbyman professionnel et de chef d’entreprise dans le bâtiment : « Je ne compte pas mes heures par semaine. Si on a entraînement à 9 heures, je suis au bureau à 6 h 30. Et si on termine à 17 heures, je retourne dans la foulée au boulot. C’est un rythme difficile à concilier avec la vie de famille. Alors certains soirs, je bosse jusqu’à 22 h 30 et les lendemains, je passe la fin de journée avec mes enfants pour libérer ma femme. »

Et sur son jour de repos « ovale » hebdomadaire, ce père de deux bambins se consacre pleinement à son second métier, pour avancer au maximum sur ses dossiers : « Je suis pris de 6 heures à 19 heures et je m’arrête trente minutes pour manger. Et le samedi, j’amène mon fils avec moi pour faire le tour de mes chantiers. C’est plus un plaisir pour tous les deux, qu’une contrainte professionnelle. » Mais comment fait-il pour respecter l’hygiène de vie d’un sportif de haut niveau, malgré de telles responsabilités ? : « C’est difficile de respecter les plages de repos et surtout, d’équilibrer mes repas. Après pour le sommeil, l’avantage, c’est qu’après mes journées je m’endors en quinze minutes le soir ! »

OPCR, une belle réussite

Et l’investissement de ce stakhanoviste est récompensé. Les maisons poussent et sa PME, nommée OPCR et basée à Béziers, affiche (l’an dernier) un chiffre d’affaires de 900 000 euros. Et emploie trois personnes à plein temps. Une belle réussite après seulement trois années d’existence : « Je suis constructeur de maisons individuelles. Nous proposons des biens clés en mains et nous faisons tout de A à Z. » Initialement, le plus ancien des membres de l’ASBH (présent au club depuis ses dix-sept ans, 138 matchs de ProD2 et 187 au total), titulaire d’un BTS bâtiment, s’était lancé dans cette aventure dans l’idée d’anticiper sa reconversion : « En 2012, je me blesse gravement au genou. Mon avenir rugbystique n’est pas assuré et je voulais avoir une porte de secours. J’avais toujours bossé chez des partenaires du club qui m’ont formé sur le tas. Et je voulais franchir le pas, car la vie classique du rugbyman me faisait tourner en rond tel un lion en cage. »

Aujourd’hui, le lion a trouvé son équilibre et rugit à nouveau sur le pré. Le vice-capitaine héraultais a inscrit un doublé face à Aurillac. Sur-actif dans les zones de combat et toujours présent au soutien offensif, il a réalisé son meilleur match. À l’instar de son équipe, impressionnante de résistance défensive et de réalisme offensif. Après un mois de décembre meurtrier, Béziers retrouve des couleurs en janvier, avec trois succès bonifiés à la Méditerrané et quinze essais inscrits (15 points décrochés en 4 matchs). Pour prendre sept longueurs d’avance sur la zone rouge. Un point de départ selon François Ramoneda : « C’était inespéré lors de la dernière semaine de décembre très compliquée. Contre Aurillac, ça a tapé fort. On a été pilonné tout le match, sans jamais encaisser un essai. Notre construction se poursuit mais il ne faut pas se projeter trop vite. »

Par Julien Louis

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