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Danty : « On nous disait que nous étions importants »

Par midi olympique
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    Danty : « On nous disait que nous étions importants »
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Entre la préparation du match contre le Pays de Galles et la fusion de son club du Stade français avec le Racing, Jonathan Danty vit un début de semaine très partagé. Qu'il commente. Deuxième partie sur l'actualité du club parisien.

Parlons de l’actualité de votre club du Stade Français. Comment avez-vous été  mis au courant de la fusion avec le Racing ?

 On a eu une réunion hier matin avec le quinze de France. C’est en rentrant dans ma chambre vers 11h00  que je l’ai appris par les médias. Ma première réaction ? Je suis allé voir Henry Chavancy pour lui demander si c’était une blague. On a fait une réunion entre joueurs du Racing et du Sade Français. On s’est posé dans une chambre pour en discuter. On n’y croyait pas. Même aujourd’hui encore, je ne réalise pas. Je ne sais pas ce qui va se faire. J’apprends tout par les médias. Je ne sais pas quoi dire. 

 

Certains de vos partenaires du Stade Français ont avancé l’idée de faire une grève pour protester ? Une bonne idée ?

Oui et non. Si on fait une grève, il faudrait aussi que les joueurs du Racing en fassent une de leur côté. Je pense qu’on serait embêté si on faisait grève tous seuls de notre côté, tandis que ceux du Racing poursuivaient leur championnat comme si de rien n’était. Cela nous pénaliserait en tant que joueurs. Et puis vis à vis du club, je ne sais pas si cela vaudrait le coup. Ne faut-il pas mieux  faire les deux mois à fond avec tous les joueurs, en sachant que nous serons les derniers joueurs du Stade Français ?

 

Les présidents ont parlé d’une fusion, mais on a davantage le sentiment qu’il s’agit d’un rachat du Stade par le Racing. Qu’en pensez-vous ? 

Joker. 

 

Il y a eu une réunion au bar des Trois obus hier, à laquelle vous vous êtes rendus, malgré votre présence à Marcoussis… 

Oui. Cela ne s’est pas forcément très bien passé. Mais je suis au stade Français depuis que j’ai 14 ans. Cela fait presque 10 ans. J’ai décidé d’assumer ma décision d’aller voir mes potes en quittant Marcoussis. Pour partager ce moment de tristesse avec mes camarades et les supporteurs. C’est du rugby. Ce n’est pas seulement du business. Djibril et moi, comme Rabah, on est très attachés à ce club. 

 

Vous attendez-vous à une sanction de la part de l’encadrement ?

Non. Je ne  sais pas. Je sais que je me devais d’être là bas avec mon équipe. On ne nous a pas refusé d’y aller. On a reçu un coup de fil de l’un de nos coéquipiers qui a eu le vice-président de la fédération. On nous a dit qu’il avait donné son accord. Apparemment, cela aurait été fait avec l’accord de Guy Novès. On y a été parce qu’on pensait que cela s’était passé comme ça. Mais malheureusement, Guy ne devait pas être si d’accord que ça… 

 

Il vous l’a fait savoir ? 

Joker.

 

Rabah Slimani n’est pas allé à cette réunion… 

Avant le départ, on lui a dit de ne pas venir. Lui était sur à 100% de jouer. Nous, on a moins de chance. On pensait que c’était bête qu’il passe à côté d’un tel match juste pour passer une heure avec son équipe. 

 

Avez-vous eu des nouvelles de Serge Simon ou de Bernard Laporte ?

Non, on n ‘a pas eu de nouvelles. J’espère qu’on ne sera pas sanctionné. Ce serait une double sanction. 

 

Quelle a été la réaction d’Henry Chavancy ? 

Lui non plus ne s’y attendait pas. 

 

Vous voilà concurrent en club…

C’est ça.

 

Quelle regard portez-vous sur cette histoire ? 

J’essaie de réaliser ce qui a été fait dans notre dos. On nous toujours responsabilisés, en nous disant qu’on avait été formés là, qu’on était l’avenir du club. Que c’était très important que l’on reste. Que notre départ aurait signifié la mort de l’âme de ce club. Et on nous fait ça dans le dos. C’est un peu dur à avaler. 

 

Avez-vous le sentiment d’avoir été trahi ? 

J’ai beaucoup de mots dans la tête en ce moment. On nous a dit qu’on était très important pour le club, et au final on se rend compte que ce n’est pas forcément le cas.  Quand on entend que si certains veulent partir de leur propre chef, ils peuvent le faire… Certains sont là-bas depuis qu’ils sont gamins. Ils n’ont pas la chance de jouer en top 14 ou en équipe de France. Ils sont dans une situation difficile. C’est pour ça qu’on y a été avec Djibril. Nous, on a quand même des chances de retrouver un club. Mais quand tu entends que 45 joueurs plus 45 joueurs, cela fera 45 joueurs… Si j’avais 22 ans et que je me trouvais dans cette situation, j’aurai les boules… 

 

Macalou a dit que ce serait sans lui. Ce sera sans vous ? 

Je ne donnerai pas de réponse aujourd’hui. J’attend la fin du tournoi pour rencontrer Thomas Savarre et mieux comprendre la situation. 

 

Vous n’avez pas l’impression qu’il vaut mieux rencontrer Jacky Lorenzetti maintenant ? 

C’est vrai qu’apparemment, si j’ai bien compris, si je veux rencontrer Thomas Savarre, je dois attendre deux ans… Je verrai ça après le tournoi. 

 

Combien d’année de contrat vous reste t-il au Stade Français ?

Un an. 

 

Par Guillaume Cyprien

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