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La der de Vern Cotter

Par Jérôme Prévot
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    La der de Vern Cotter
Publié le
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Le futur entraîneur de Montpellier coachera une dernière fois le XV du Chardon à Murrayfield. Son passage n’aura pas été anodin.

Il n’aura pas eu un mandat délimité par des Coupes du monde. Vern Cotter avait été recruté à la surprise générale en 2014 et il partira en 2017. En fait, Vern Cotter aurait bien aimé continuer avec le XV du Chardon mais la SRU voulait absolument introniser Greg Townsend, qui a fait ses preuves avec les Glasgow Warriors. Un Écossais à la tête de l’Écosse, ça n’est pas arrivé si souvent depuis le début des années 2000… En plus, elle ne voulait pas voir Townsend accepter les offres juteuses d’un club anglais ou français.

Quand la nouvelle fut rendue publique, en octobre dernier, Vern Cotter accepta sans problème cette décision : « Oui, je comprends très bien pourquoi les dirigeants ont voulu mettre Greg Townsend en place, même si à titre personnel, je suis déçu, car je suis un compétiteur et ce n’est pas aisé de devoir s’en aller alors qu’on a encore des objectifs en tête… »

 

51 % de réussite

Vern Cotter voudra évidemment dire au revoir aux supporters de Murrayfield sur une note positive : un Tournoi à trois victoires, ce qui n’était plus arrivé à l’Écosse depuis 2006. Ce serait une belle performance.Elle effacerait la terrible déroute subie à Twickenham samedi dernier (61-21) qui n’est pas représentative de ce que l’Écosse montre depuis trois ans. Cotter a gagné 18 matchs sur 35 soit un pourcentage de 51 % de réussite.C’est bien mieux que Franck Hadden (2005-2009) et ses 39 % de réussite, qu’Andy Robinson (2009-2012) et ses 44 % de réussite ou que l’intérimaire Scott Johnson (2013-2014), 31 % de réussite.

Son parcours à la tête de l’Écosse ne fut pas un long fleuve tranquille. Il dut ainsi assumer une cuiller de bois pour son premier tournoi en 2015, avec défaite à domicile contre l’Italie.Mais tous les suiveurs s’accordent à dire qu’il sut poser son empreinte sur la sélection. Sa réputation d’exigence n’est plus à faire, il l’a exprimée sur le plan physique notamment en essayant de transformer son groupe en vraie « machine de guerre ». Il a su aussi se débarrasser de certains « vétérans » car il a besoin de travailler avec le plus possible d’hommes à lui. Il n’a pas barguigné sur les Sudistes naturalisés (Nel, Strauss…). À partir de la Coupe du monde, il a su faire émerger une vraie base de jeu offensif. En 2011, l’Écosse avait marqué quatre essais en poule de Coupe du monde. En 2014, elle est montée à quatorze dans un groupe peut-être plus difficile.

Il a aussi bénéficié d’un bon adjoint en la personne du Néo-Zélandais Jason O’Halloran, et aussi de l’irruption de talents tels que les centres Dunbar, Bennett, Huw Jones ou l’ailier Seymour. Sans parler de l’éclosion de Hogg.C’est la chance des grands entraîneurs. 

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