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Bastion en reconstruction

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Après des années difficiles, où le club a chuté de la fédérale 2 aux divisions territoriales, l’heure est venue pour le rugby carmausin de retrouver le sourire.

Depuis l’été 2015, l’US carmausine vogue sur une dynamique nouvelle, initiée par une nouvelle équipe, portée par Jean-François Soubrié, le sympathique président des Vert et Rouge.

Dire que ce club est un miraculé est un euphémisme : il y a deux ans, après un début de décennie cataclysmique qui l’aura vu chuter de la Fédérale 3 aux divisions territoriales, le club encaisse un cinglant 106-0 à Beaumont-de-Lomagne. La plus grosse raclée de l’histoire du rugby minier. Un déclic et un mal pour un bien. Car depuis, dans le sillage de sa nouvelle équipe dirigeante, le club se reconstruit patiemment et commence à renouer avec les succès. « Un club comme Carmaux ne pouvait pas mourir, confiait le président dans nos colonnes en mars dernier le président Soubrié, aujourd’hui pleinement investi de sa mission. J’ai pris ce challenge à bras-le-corps, comme un devoir de mémoire pour les générations passées. J’ai pensé aux anciens de 1951, dont il ne reste plus que quatre représentants, et à ceux de 1972 qui jamais n’auraient imaginé voir leur club adoré tomber si bas. » Car ici à Carmaux, sous les portraits un peu fanés des Romeu, Aué ou Larrue, personne n’oublie que le club a été trois fois champions de France, en 1951 (Première Division), 1972 (Deuxième Division) et 1995 (Fédérale 3). Cette saison, le club tarnais vise clairement la qualification pour la phase finale et est en bonne place pour l’obtenir. L’US Carmausine  est sixième et compte bien le rester. Pour cela, il faudra disposer de Saint-Jory, le dernier concurrent direct,. « La saison dernière, j’avais demandé à mes joueurs d’assurer le maintien, pose Soubrié. Nous avions fait face à une hémorragie, avec beaucoup de départs. Pour cette saison, nous avons su garder un effectif stable alors il était normal que mes souhaits soient un peu plus élevés ! J’ai voulu que les garçons accrochent une qualification. Pour le moment, ils tiennent leur objectif même s’il reste un match à jouer dimanche. » (À l’heure où nous écrivons ces lignes, le match face à Saint-Jory, n’a pas rendu son verdict, N.D.L.R.).

 

Des bases à nouveau solides

L’équipe tourne bien, il y règne une saine émulation. Le fossé générationnel entre jeunes loups et vieux briscards, sans être comblé, est géré au mieux par les joueurs qui, s’ils n’ont pas les mêmes centres d’intérêts, font en sorte que cela ne se ressente pas sur la pelouse le dimanche. « L’amour du maillot carmausin gomme les différences, explique Jean-François Soubrié. Par contre, j’aimerais un peu plus de présence aux entraînements. Quand on aime un sport, venir le pratiquer ne doit pas être une corvée. » Le paternaliste et passionné président aimerait un bureau plus étoffé (toutes les bonnes âmes peuvent rejoindre le club !) mais salue le travail de fond entrepris par ses entraîneurs (Patrick Puel - Philippe Oro - Mathieu Thomas), qui tirent la quintessence d’un groupe en devenir. Mention spéciale est donnée à l’école de rugby structurée et performante, gérée de main de maître par Hermet. Idem pour les juniors, qui collectionnent les bons résultats sous la houlette de Jean-Pierre Aué. Carmaux est toujours en reconstruction mais ses bases sont solides et c’est bien là l‘essentiel. 

 

Par David BOURNIQUEL

 

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