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Toulouse - Munster : 20 ans d'une histoire commune

Par midi olympique
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    Toulouse - Munster : 20 ans d'une histoire commune
Publié le Mis à jour
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C'est l'une des rivalités ancestrales qui tendent à forger le socle de la Coupe d'Europe telle que nous la connaissons aujourd'hui. Stade Toulousain - Munster, ou l'histoire d'un sempiternel affrontement qui dure depuis déjà 20 ans. Ce week-end, sera l'occasion d'écrire une nouvelle page d'histoire, les Irlandais recevant les Haut-Garonnais dans leur antre de Thomond Park. Retour en arrière sur 5 confrontations marquantes. 

2 Novembre 1997 : Une première place inaccessible 

 

Les Toulousains, alors champions en titre sont deuxièmes d'une poule qui les voient affronter Cardiff, les London Wasps, Milan et enfin le Munster. Pour cette dernière journée, ils affrontent donc une Red Army emmenée par le regretté Anthony Foley, qui coachera plus tard le Munster, avant de s'éteindre juste avant une rencontre de Coupe d'Europe face au Racing. Les Stadistes ont pour mission de remporter cette partie par au moins 64 points d'écart pour prendre la tête de la poule D. Impossible ? Les coéquipiers de la bande à Deylaud, Castaignède ou encore Pelous entretiendront le suspens jusqu'en fin de rencontre, et s'imposeront finalement 60 à 19, ne réussissant pas leur pari et se déplaceront pour leur quart de finale, qu'ils gagneront face à Dax avant de s'incliner face à Leicester en demi-finale 37 à 11. 

 

6 Mai 2000 :  Le match des occasions manquées

 

3 en-avants pour le Munster, 15 pour le Stade Toulousain c'est la statistique qui a certainement fait le plus mal aux Toulousains. «On a manqué à notre devoir» constatait Emile Ntamack, « On s'est fait piéger » résume le seconde-ligne Franck Belot, évoquant les nombreux arrêts de jeu provoqués par les Irlandais et leurs hypothétiques blessures. Mais là n'est pas l'explication du pourquoi du comment. Bien que conquérants dans tous les compartiments de la conquête, et munis d'un talent intrinsèquement supérieur à leurs homologues du Munster, les joueurs de Guy Novès n'ont pas su tuer le match et ont systématiquement manqué d'adresse et d'intelligence dans leurs choix finaux. Des maladresses coupables qui feront enrager le talonneur toulousain Yannick Bru, qui expliquait qu' « il y'a de quoi être frustrès, d'autant qu'on avait tellement bossé ». Tout ça pour ça puisque les Haut-Garonnais s'inclineront sur le score de 31 à 25.

 

26 Avril 2003 : Un point c'est tout ! 

 

Malmenés par un pack Irlandais aussi solide que dominateur, un Ronan O'Gara qui semait le ballon aux quatre coins de la pelouse, les Toulousains n'étaient pas sortis d'affaire dans cette nouvelle demi-finale entre les deux formations. A la pause, Yann Delaigue laisse sa place à Jean-Baptiste Elissalde, laissant le soin à Fréderick Michalak de prendre le rôle d'ouvreur. Choix gagnant puisque c'est lui qui inscrira le seul et unique essai de la partie en faveur des hommes de la Ville rose. Tendue et crispée, cette demi-finale aurait très bien pu tourner en faveur des Munstermen si l'ouvreur Irlandais Ronan O'Gara avait réussi à convertir ses deux tentatives de drop dans les ultimes moments de la partie. Au final, le Stade Toulousain s'impose petitement sur le score de 13 à 12 et soulevera le trophée un mois plus tard en triomphant de Perpignan 22 à 17. 

 

 

24 Mai 2008 : Le rugby à 4 pattes ! 

 

C'est cette fois-ci en finale que les ennemis de toujours se retrouvent dans un Millénium Stadium de Cardiff plein à craquer. Si la première mi-temps est dominée dans l'ensemble par les Toulousains, le Munster suite à un pillonage de la ligne au sortir d'une mêlée à cinq mètres de la ligne parvient à aplatir par l'intermédiaire de Denis Leamy qui s'était vu refuser un essai quelques instants auparavant. À la pause, ce sont finalement les Irlandais qui mène 10 à 6. Au fur et à mesure que cette seconde période avance, les Toulousains reculent inéxorablement, Pelous est exclu pour 10 minutes suite à un coup de pied sur Alan Quinlan, mais profitent d'un exploit de Cedric Heymans qui sert sur un plateau Donguy pour égaliser. Mais l'indiscipline sera le bourreau des Haut-Garonnais, puisqu'une ultime faute de Pelous agrémentée d'une contestation donneront au buteur maison Ronan O'Gara l'occasion de passer définitivement en tête, occasion qu'il ne se privera de transformer. La fin de match se transforme en parodie de rugby, puisque dans les 10 dernières minues, les Munstermen réalisent pas moins de 40 Pick And Go, dont 17 consécutifs entre la 76ème et la 78ème, pour finalement s'imposer 16 à 13, frustrant. 

 

 

5 Avril 2014 : Une journée en enfer

 

«Nous étions prévenus que les vingt premières minutes seraient difficiles. Nous avons été largement servis», 13 points encaissés, une première période vent dans le dos, une donnée que n'ont pas us exploiter les Toulousains et voila ce quart de finale mal embarqué. Si les haut-garonnais rentrent aux vestiaires avec "seulement" 4 points de retard, le score de 13 à 9 ne reflète pas la physionomie de ce premier acte. Le second quant à lui, a parfaitement exposé les lacunes Toulousaines, à savoir des problèmes en conquête auxquels on peut ajouter une incapacité à lutter face à des Irlandais passés maîtres dans le secteur du ruck et du "squeeze ball". Une entame de deuxième acte complètement manquée voit le Munster marquer à deux reprises, d'abord par Kilcoyne après ballon porté puis par CJ Stander. À 27-9, les Toulousains n'ont plus le choix et réagissent par Gear, mais c'est bien là l'arbre qui cache la fôret pour des Rouge et Noir etouffés par une défense du Munster imperméable au possible, qui encaissera un contre assassin de Simon Zebo qui anéantira les espoirs du Stade qui cèdent encore par deux fois pour s'incliner lourdement sur le score de 47 à 23. 

 

par Enzo Contreras

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