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Lamerat, grand d’Europe

Par Léo Faure
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    Lamerat, grand d’Europe
Publié le Mis à jour
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Pour le premier quart de finale continental de sa carrière, Rémi Lamerat a été élu homme du match. En puissance.

Rémi Lamerat s’étonne encore de tout ce qu’il découvre, cette saison. À commencer par cette ambiance, incroyable durant quatre-vingts minutes à Marcel-Michelin, dans une compétition qu’il découvre enfin avec de l’ambition. « C’est globalement ce qui me marque depuis le début de la saison. L’Europe, c’est particulier ici. On le sent dans le groupe, les semaines de matchs de Champions Cup, mais aussi dans la ville et à l’arrivée au stade. Cette fois, je m’y attendais un peu. Les anciens du groupe m’avaient prévenu, toute la semaine, que ça allait être chaud. Malgré tout, quand vous entrez sur la pelouse pour l’échauffement et qu’il y a déjà le feu au stade, ça surprend. »

Déstabilisé ? Pas pour un sou. Le néo-Clermontois a même été élu homme du match, ce dimanche. Parce que sa dimension physique au centre du terrain, dans un match ralenti par la pluie, a été précieuse. Opposé à une paire Nonu-Bastareaud qui en connaît un rayon dans le défi physique, Lamerat a constamment avancé. « Sa force et sa générosité en font un joueur redoutable à l’impact, disait de lui Franck Azéma en mars dernier, avant le rencontre entre le XV de France et le pays de Galles. Il est féroce, destructeur sur l’homme, ce qui lui permet d’être presque toujours dans l’avancée. Surtout, Rémi a une approche extrêmement généreuse du rugby. Il voudrait tout jouer, tout le temps et à fond. Il ne calcule pas. Cela transpire dans son jeu et ce n’est pas un hasard s’il était acclamé par notre public, seulement deux ou trois matchs après son arrivée. »

Protégé par la rotation

Cette générosité a effectivement transpiré face à Toulon. Aussi, sa qualité dans les duels s’est complétée, cette saison, d’une capacité nouvelle à faire jouer après lui. Des atouts qui font de lui un joueur titulaire en équipe de France depuis neuf matchs, série en cours. Ce qui lui donne aussi un statut un peu à part dans l’effectif clermontois, parmi les joyaux de la couronne : comme Fofana ou Vahaamahina, Lamerat ne goûte que très peu au Top 14, cette saison (six feuilles de match seulement). Une compétition qui laisse trop de jokers pour que l’ASMCA y grille ses meilleures cartes. « C’est un confort que nous donne la profondeur de notre effectif, justifie le joueur. Parfois, c’est frustrant. La semaine dernière, j’aurais bien aimé jouer face au Racing. Mais la rotation nous offre ce repos qui n’existe peut-être pas ailleurs. Après le Tournoi, le club nous a donné un week-end de calme, pour se régénérer. Dans les quinze jours qui arrivent, l’encadrement va aussi donner une semaine de vacances aux internationaux. C’est un luxe, qui nous permet de nous préparer au mieux pour ces rendez-vous décisifs. »

Un luxe qu’il faut ensuite rendre, sur le terrain. Mission accomplie.

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