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L’avenir de l’Europe

Par Emmanuel Massicard
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Publié le Mis à jour
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A l’aube des demi-finales européennes et juste avant le premier tour des élections présidentielles, le rugby du Vieux Continent a retrouvé les raisons de croire dans son destin européen. Et nous avec...

Dimanche la France prendra le chemin des urnes, priée de désigner ses finalistes pour l’élection présidentielle. Un premier match à onze qui s’écrit depuis des semaines -et en grande partie, comme si rien d’autre ne devait exister- autour de la question européenne.

Pour ou contre l’Union ? Le rugby a tranché sans attendre le verdict des isoloirs, même s’il tangua un temps entre espoirs et défiance à l’égard des compétitions du Vieux Continent. Elles étaient jugées sans grand intérêt sportif en dehors des phases finales, privées d’ancrage populaire et pimentées par les seules joutes franco-anglaises. Il fut un temps, oui… Désormais révolu.

Il y a trois ans, notre Europe des six (Angleterre, Ecosse, France, Galles, Irlande et Italie) a repoussé les envies de « rugxit » pour mener sa transformation, redessiner son cadre sportif et repenser toute l’institution. Paris gagnants : la Champions Cup et le Challenge Cup ont tout de suite acquis leurs lettres de noblesse, portés par l’intensité des compétitions et la concurrence réanimée. Il n’en faut pas davantage pour que nous retrouvions des derniers carrés denses et incertains, avec des trois formations françaises pour entretenir la flamme : Clermont, évidemment, devenu référence européenne avant même de soulever le trophée de ses rêves. Le Stade rochelais et le Stade français, enfin, qui auront eux aussi la chance de recevoir ce week-end, pour valider un ticket en finale. Ce ne saurait être véritablement une surprise : Si Paris a fonctionné en réaction, Clermont et La Rochelle ont dominé le Top 14. Mais tous trois ont défendu l’idée d’imposer un rugby ambitieux, taillé sur mesure pour les joutes européennes et porté par le mouvement quand tant d’autres chez nous s’en remettent aux vertus du combat autant que de la défense pour mieux faire déjouer leurs adversaires et entretenir leurs illusions.

C’est qu’il y a un monde entre notre championnat -malgré son suspens décoiffant- et la Coupe d’Europe, avec des cultures, des réflexes, des règles et des ambitions somme toute opposées. Et si les joutes continentales n’ont pas encore trouvé l’ancrage populaire qu’elles méritent d’un bout à l’autre des saisons, la Champions Cup est déjà devenue une référence mondiale. La cerise sur le gâteau !

Dimanche, juste avant le verdict des urnes, Clermont ira chercher à Lyon, face au Leinster, sa troisième place de finaliste (après 2013 et 2015). Le remake des Irlande-France du Tournoi -ou la revanche du Munster-Toulouse qui s’est joué début avril à Thomond Park- promet son lot de frissons avant même la lutte finale, le 13 mai à Edimbourg ! Qui a dit que l’Europe n’avait plus d’avenir ?

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