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Clermont maillot jaune

Par Léo Faure
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Publié le Mis à jour
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Souvent attaqués pour leur politique agressive de recrutement chez les espoirs, les Clermontois se sont fait un étendard de leur jeunesse. Pour les meilleurs joueurs en devenir, signer à Clermont est aussi l’assurance d’avoir du temps de jeu. Chiffres à l’appui.

Les chiffres ne garantissent pas de titres, mais ils assurent une communication facile à l’ASM : cette année, le club clermontois a utilisé 51 joueurs, dont quatorze sont encore en contrat espoirs. L’ASMCA est le club qui a utilisé le plus de Jiffs en Top 14 (plus de 17, en moyenne, par feuille de match) et samedi, pour sa demi-finale, elle a surclassé le champion sortant avec une équipe de 27 ans de moyenne d’âge et onze joueurs formés au club (Chaume, Falgoux, Iturria, Jedrasiak, Cancoriet, Yato, Radosavljevic, Fernandez, Penaud, Raka, Rougerie). Un constat arithmétique franchement incroyable et qui gonfle, chaque année. Parce qu’il n’est pas dû au hasard. « C’est la culture de ce club, le projet qu’il veut porter. L’importance donnée à la formation remonte à une quinzaine d’années et les jeunes qui intègrent le centre de formation chez nous savent qu’ils auront un jour leur chance. Parce que c’est l’ADN de ce club ». Pour ponctuer cette confidence, Franck Azéma évoquait enfin le FC Barcelone, lui, le Catalan, et la capacité du club Blaugrana à former ses stars plutôt que de les recruter.

Partant de ce constat, on découvre donc une star par saison. C’était Paul Jedrasiak il y a deux ans, Peceli Yato l’an dernier. C’est désormais Arhtur Iturria, Judicaël Cancoriet et Damian Penaud. Trois joueurs de 22 ans ou moins et qui, samedi, ont éclaboussé la rencontre, faisait exploser sur le rythme des Racingmen qui, pour la première fois, ont fait leur âge sous le cagnard de Marseille.

 

Iturria tient sa revanche

Le premier se devait une revanche. Sensation de la première partie de saison, Iturria s’est fait une place à un poste où il est accompagné de quatre internationaux. Au point qu’il fut titulaire lors de toute la phase finale européenne, repoussant Jedrasiak sur le banc. Un tour de force mais une finale, face aux Saracens, qui a aussi prouvé qu’il lui restait du chemin pour se rapprocher des meilleurs joueurs de la planète à son poste, dont Maro Itoje et George Kruis font partie. « Ce qui est intéressant, c’est sa capacité à rebondir après un match difficile face aux Saracens » apprécie ci-contre Didier Retière. S’il peut encore souffrir dans la dimension physique, Iturria est cependant un joueur de rugby clairement doué, à l’aise ballon en mains et très au-dessus de la moyenne sur la qualité de ses déplacements. Un profil qui fait merveille dans une ouverte et enthousiasmante, comme elle le fut samedi.

 

Déjà en Bleu

Ces qualités, il lui faudra les rendre sur les terrains sud-africains, où il partira lundi soir, au lendemain de la finale. Il y sera accompagné par Damian Penaud, sensation de cette fin de saison et qui profite de l’absence d’un autre joueur formé au club : Wesley Fofana. « Le talent, on sait qu’il l’a. On peut le voir sur le terrain. On va l’emmener pour qu’il prenne la température du niveau international et qu’on puisse le juger dans ce contexte » dit de lui Guy Novès. Il compte parmi cette jeunesse qui pousse et enthousiasme, dont une logique positive du rugby. En compagnie d’Iturria, Cancoriet, Beheregaray ou Cassang, il incarne un présent plein de promesses et l’assurance de voir le club auvergnat jouer les premiers rôles pour quelques années encore. 

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