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Jeunes et jolis

Par Jérémy Fadat
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Publié le Mis à jour
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Les demi-finales ont permis de mettre en lumière les jeunes talents français. Des joueurs qui pourraient former la future équipe de France.

Quel vent de fraîcheur ! En voilà un sacré scoop : la France possède de beaux et jeunes talents. En ce week-end marseillais, ils s’appelaient Anthony Belleau, Arthur Iturria, Damian Penaud ou Judicaël Cancoriet. Et, si le ciel était parfaitement dégagé en ces deux jours ensoleillés dans la cité phocéenne, il faut reconnaître que ces « minots », comme on dit là-bas, ont illuminé le stade Vélodrome. Franchement, en ces dernières années sombres où l’équipe nationale n’a jamais paru aussi distancée par les plus grandes nations, surtout en ces temps où les amoureux de ce sport n’en finissaient plus de s’alarmer face à l’arrivée massive des étrangers dans notre Top 14, cela fait un bien fou. C‘était même, avec l’envahissement du terrain par les supporters clermontois et les deux cartons rouges sortis par les arbitres de ces demi-finales, le principal sujet de conversation dans les bars et restaurants alentours de l’enceinte. Rassurés, les supporters des quatre coins du pays ? D’abord enthousiasmés. Imaginez donc, au milieu d’un effectif comptant des sélections internationales à la pelle avec les Vermeulen, Habana, Mitchell, Nonu, Halfpenny, O’Connor ou Smith, qu’un gamin d’à peine 21 ans viendrait délivrer le peuple toulonnais et terrasser La Rochelle, leader incontesté de la phase régulière. Son CV dans l’élite ? Onze rencontres dans sa carrière et seulement sa troisième titularisation vendredi soir. Forcément, au moment d’annoncer le fameux « Trinh-Duc forfait, Giteau trop juste pour débuter » en milieu de semaine passée, il y avait quoi s’inquiéter. L’avenir de cette armada, récente triple championne d’Europe et qui avait atteint quatre des cinq dernières finales de championnat, passerait donc par les pieds et les mains d’un môme sorti de nulle part. En une partition juste et maîtrisée, puis surtout en un final dantesque qui l’a vu trouver une touche de cinquante mètres avant de convertir le drop victorieux dans les arrêts de jeu, Belleau s’est révélé aux yeux de tous. Quelle assurance à cet âge ! Les espoirs étaient aussi permis que glorieux. Le récital offert par la jeune garde clermontoise le lendemain n’a fait que confirmer la tendance.

 

La belle nouvelle pour les Bleus

Samedi, le duo infernal Iturria (23 ans)-Penaud (20 ans) a écœuré le Racing détenteur du Brennus. Le premier a (ultra)dominé les airs, le deuxième a encore étalé sa classe. Impressionnants et décisifs. Ajoutez à cela la performance remarquable du troisième ligne Judicaël Cancoriet (21 ans), et on comprend mieux pourquoi Franck Azéma accorde son entière confiance à sa nouvelle garde. Eux profitant d’un cadre idéal et d’une politique structurée du côté de l’ASMCA pour s’épanouir et s’imposer. Ce sont en grande partie eux, au même titre que Belleau, qui ont envoyé leur club au Stade de France. La belle histoire. La preuve ? Iturria et Penaud, dans la foulée de leurs prestations samedi, ont été appelés par Guy Novès dans le groupe de l’équipe de France pour la tournée en Afrique du Sud. Une confirmation pour le deuxième ligne, une première pour le centre. Pressenti jusqu’au dernier moment, leur coéquipier Cancoriet a finalement été doublé sur le fil par... le Castrais Anthony Jelonch (20 ans), auteur d’une saison magnifique avec son club et encore colossal lors du barrage à Toulon. Si le coup d’éclat de Belleau ne reste pas sans lendemain, et il aura sûrement l’occasion de le prouver dès dimanche à Saint-Denis, nul doute que son nom circulera rapidement à Marcoussis. Il convient donc aussi de souligner la titularisation du demi de mêlée Arthur Retière (19 ans) en lieu et place de Ricky Januarie ou celle de Gabriel Lacroix dans les rangs de La Rochelle vendredi, mais aussi de rappeler les éclosions récentes des Baille, Poirot, Chat, Tolofua, Sanconnie, Serin ou Dupont pour se convaincre que le rugby français a peut-être de beaux jours devant lui. Et de beaux joueurs également. à la condition, bien sûr, de leur donner l’opportunité de le démontrer.

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