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XV de France : Quel bilan tirer de cette tournée ?

Par midi olympique
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    XV de France : Quel bilan tirer de cette tournée ?
Publié le Mis à jour
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À l'heure du bilan , bien des choses sont à mettre sur la table pour espérer repartir de l'avant le plus vite possible et faire de cette tournée d'été catastrophique, un simple accident de parcours.

Une ambiance loin d'être au beau fixe

J'aurais aimé dire que cette équipe de France nous a permis d'entretenir l'espoir pour le prochain Tournoi des Six Nations. J'aurais aimé dire qu'à mi-mandat, Guy Novès a su s'imposer comme le véritable patron du rugby français après avoir longtemps régné en maître sur le Top 14 avec le Stade Toulousain. J'aurais voulu écrire ces lignes en étant optimiste pour la suite. Mais, en plus d'être décevants sur le pré, en coulisses aussi, le conflit camouflé entre le camp Laporte et le camp Novès ne vient pas vraiment rassurer sur l'avenir du rugby français. Comment voulez-vous que les joueurs soient performants sur le terrain si les dirigeants se mènent une guérilla dans l'arrière-boutique ? Les décisions prises par cette équipe dirigeante laissent perplexes. Comment imaginer que l'on intègre le jeune Romain Ntamack dans la liste élite alors que, pour un jeune qui n'a pas encore foulé une pelouse de Top 14, le temps de jeu est quelque chose d'essentiel dans son ascension.

Sur le terrain aussi, face à une équipe sud-africaine qui a su renaître de ses cendres après une année calvaire en 2016, les Bleus se sont montrés absents des débats. Au vu des regards que s'échangeaient les joueurs samedi sur le terrain, les Bleus n'avaient plus l'envie, plus la force pour mener le combat. C'est surtout ces signes d'abandon là qui sont inquiétants, les têtes sont touchées. Quand le mental n'est pas là pour pallier le manque de talent, alors on ne voit pas trop ce qui pourrait sauver les meubles... Car oui, indéniablement cette équipe manque cruellement de talent. On attend depuis 2011 une génération qui viendra prendre la relève des valeureux grognards finalistes du mondial. Certains ne sont pas ou plus à leur place dans ce groupe France. D'autres, plus expérimentés, ne parviennent plus à hisser le groupe vers le haut quand le bateau traverse la tempête. Le capitaine Guilhem Guirado, trop brouillon bien qu'étant le plus vaillant, l'expérimenté Louis Picamoles, ou encore l'habituel leader Yoann Maestri, aucun n'a été au niveau samedi après-midi.

 

Des lacunes dans le jeu

Dans le jeu, l'histoire se répète. On a l'impression qu'en jouant 10 fois de plus contre les hommes d'Allister Coetzee, jamais nous ne parviendrions à venir les inquiéter sérieusement. Les offensives sont rares ou bien indéfiniment stériles. Défensivement, des erreurs que des cadets ne feraient pas sont commises et la peur du combat se fait sentir. Paradoxal dans un sport « de combat » me direz-vous. Pourtant, le début de match des Français lors des deux derniers tests ont été les lueurs d'espoir dans un ciel qui s'est vite assombri sur Pretoria, Durban et Johannesbourg. Incapables de marquer dans leurs temps forts, les Bleus se sont fait doucher par d'efficaces Springboks, emmenées par une ossature issue de la meilleure franchise du Super Rugby, les Lions (Marx, Mostert, Whiteley, Cronje, Jantjies, Coetzee). Le pire dans ce constat, c'est que sur le dernier test, on avait l'impression qu'avec au moins de l'envie, ces Boks habituellement deux tons au-dessus de nous, étaient pourtant prenables...

 

Un sélectionneur déjà sur la sellette ? 

Aussi, comme sur un navire à la dérive, un bon capitaine ne quitte pas le bateau. C'est en quelque sorte ce que vient d'affirmer Bernard Laporte en apportant son soutient à Guy Novès pour qu'il fasse mieux cet automne face à la Nouvelle-Zélande par deux fois  (Stade de France et Vélodrome de Marseille), l'Afrique du Sud (Stade de France) et le Japon (Lille). Le président de la FFR a déclaré vouloir au moins 3 succès sur 4 matchs. Ambition qui semble bien démesurée aux vues de ce à quoi nous venons d’assister... Le mal est profond et les polémiques enflent sur l'arrivée de joueurs étrangers dans le championnat français au détriment de la formation française au sein des clubs de Top 14 et de Pro D2. Messieurs les dirigeants, messieurs les joueurs, messieurs les éducateurs, l'heure est grave et il va falloir être capable de tirer les enseignements nécessaires de cet échec collectif pour remettre au plus vite de l'ordre dans la maison Bleue.

 

 

Par Samuel Cadène

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