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Stade Toulousain : enfin la transition ?

Par Jérémy Fadat
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    Stade Toulousain : enfin la transition ?
Publié le Mis à jour
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Après deux saisons de mutation, et une piètre douzième place l’an passé, le club le plus titré de France a fait peau neuve, de la présidence à l’effectif, pour retrouver une dynamique susceptible de le ramener vers les sommets.

Et si l’ère du changement était à venir ? Difficile de couper avec vingt-cinq années de gloire et le Stade toulousain n’était pas en mesure, en quelques mois, de digérer le départ de son manager historique Guy Novès sans fracas. Ils furent douloureux. Jusqu’à dégringoler à une piètre douzième place en Top 14. Il fallait en passer par là. Le désormais ex-directeur sportif Fabien Pelous, arrivé à ce poste en juillet 2015, en souriait récemment : « Le groupe était sur la fin et, si ces deux années ont servi à toucher le fond pour mieux rebondir, on aura fait notre part du job. » Au-delà du crépuscule de la génération des Steenkamp, Johnston, Albacete, Lamboley, Dusautoir, McAlister, Clerc ou Poitrenaud, il convenait de revoir les fondations. Président depuis le début des années 90, René Bouscatel a renoncé à sa propre succession pour passer la main à Didier Lacroix. Voilà qui matérialise une transition vitale pour Toulouse. Une équipe à relancer, une organisation à réinventer et un futur à dessiner. Rien de moins pour l’ancien flanker : « Je veux offrir à la grande famille du Stade toulousain le club uni qui nous a toujours permis d’être sur les plus hautes marches, confie-t-il. Le club n’appartient à personne et, l’avantage, c’est que je suis né dedans. […] Il a besoin de réunir des gens qui ont la volonté de faire et les compétences pour le faire. Mon rôle sera celui de coordinateur et de responsabilité finale. »

« Notre ambition : la performance »

Après avoir offert au club un équilibre sur le plan financier pour envisager l’exercice à venir, le nouveau président s’est attelé à remodeler l’organigramme. Pelous a quitté son poste pour se diriger vers un rôle à la formation, et Didier Lacroix n’a pas caché vouloir une prise plus directe avec son staff sportif : « Il faut un circuit de responsabilisation beaucoup plus court. » Un staff lui aussi remanié avec le départ devenu inéluctable de Jean-Baptiste Elissalde. Ugo Mola, l’entraîneur principal, aura également la charge des trois-quarts. Avec, à ses côtés, William Servat qui sera toujours auprès des avants, puis Jean Bouilhou et Pierre-Henry Broincan. Mais, s’il est une réussite de la précédente équipe dirigeante, elle concerne le recrutement, jugé séduisant avec les arrivés de Charles Faumuina, Antoine Dupont, Zack Holmes ou Cheslin Kolbe. Reste à trouver la combinaison gagnante en associant ces jolies promesses à la vague montante du club. « Notre ambition, c’est celle de la performance, assure Lacroix. La difficulté est de pouvoir annoncer des résultats dès cette année alors qu’on aura à assumer une saison avec un club et des joueurs marqués. Ici, nous sommes contraints au résultat mais il faudra peut-être alléger cette responsabilité pour certains et donner à cette équipe une relative virginité. »

Les anciennes gloires de retour

Enfin, en marge des enjeux purement sportifs, Didier Lacroix a commencé à écrire le Toulouse de demain. Avec toujours la même ligne directrice : des hommes qui connaissent à merveille et aiment la maison. Ainsi, plusieurs gloires d’un passé plus ou moins récent ont fait leur retour cet été. Thomas Castaignède a intégré le directoire pour s’occuper notamment des questions internationales, Emile Ntamack a été nommé manager général de la formation, Jérôme Cazalbou est devenu vice-président du centre de formation et Clément Poitrenaud, une fois son aventure sud-africaine terminée en août, reviendra pour prendre en mains l’ensemble de la technique individuelle, à la disposition d’Ugo Mola et d’Emile Ntamack. Certes, le Stade toulousain est toujours convalescent et en quête d’une véritable renaissance. Mais il s’est enfin octroyé un nouveau souffle, à chaque niveau, pour espérer y parvenir.

 

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