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Antoine Dupont : « la qualification en ligne de mire »

Par Jérémy Fadat
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    Antoine Dupont : « la qualification en ligne de mire »
Publié le Mis à jour
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Entre son éclosion soudaine, ses premiers pas en équipe de France ou le feuilleton autour de sa signature à Toulouse, le jeune phénomène Antoine Dupont a dû gérer une nouvelle exposition la saison passée alors qu’il n’y était pas forcément préparé. Désormais, il compte ramener son club de cœur en haut de l’affiche dans les années à venir. Premières confessions stadistes.

La saison passée a notamment été marquée par le feuilleton de votre signature à Toulouse. Etes-vous apaisé d’y être et de débuter cette aventure ?

Apaisé n’est pas le mot. Je dirais excité et impatient que ça commence. Cela me fait un peu bizarre de venir ici tous les jours alors que j’avais plutôt l’habitude de m’y rendre pour jouer puis repartir (sourires). Mais, jusque-là, on s’entraîne juste… Surtout que je suis à part avec les autres internationaux. Donc il me tarde de le faire avec l’ensemble de l’équipe puis d’être sur le terrain pour participer aux premiers matchs et vraiment assimiler le fait que je joue désormais à Toulouse.

Outre votre transfert, la saison dernière a aussi été celle de l’explosion pour vous, donc de l’exposition. Comment l’avez-vous géré ?

On ne peut pas s’y préparer car on ne peut tout simplement pas prévoir l’éclosion d’un joueur. Et encore moins le retour médiatique qu’il y aura dessus. J’étais conscient que mes performances seraient regardées et commentées mais, pour le reste, j’ai dû m’adapter et garder la tête froide. Je ne croyais pas atteindre ce stade dès la saison passée. Et alors l’équipe de France, encore moins… Pour tout vous dire, même concurrencer Rory (Kockott), je pensais que c’était impossible l’été dernier. Les choses vont très vite parfois.

Vous avez donc choisi de rejoindre Toulouse, dont l’intérêt se manifestait depuis deux ans…

J’ai compris, dès les premiers contacts avec Ugo Mola et Fabien Pelous, qu’il y avait un fort intérêt. J’étais un jeune joueur, je venais du coin… Cela leur tenait à cœur de cibler des garçons qui correspondent à l’identité toulousaine. Ils voulaient des espoirs à fort potentiel, pas pour rester deux ou trois ans mais pour faire leur carrière entière au club comme c’était le cas avec les générations passées. Dès le début, le discours d’Ugo m’a séduit. Il me disait qu’il appréciait mon style, qu’il collait à celui historique du Stade toulousain, à savoir un jeu de mouvement. J’ai senti qu’ils me désiraient vraiment car ils ont été assez insistants pour que je vienne (sourires).

Pouvez-vous ambitionner un titre cette saison ?

Ce serait présomptueux de dire qu’on vise le Brennus dès cette année, surtout après la dernière saison du club. Mais je suis persuadé qu’on sera au niveau des autres et qu’on aura la qualification dans les six en ligne de mire. Ce serait déjà très bien et on ne va pas en demander plus pour l’instant. Surtout que je sens le poids de l’an dernier. Dès qu’on croise des supporters, ils nous disent : « C’était douloureux, on espère que ce sera mieux. » Les gens sont déçus. Nous, les recrues, n’avons pas connu cette fatigue psychologique et ce petit traumatisme. Si notre fraîcheur peut être utile au groupe, tant mieux.

Vous avez aussi participé à une Coupe du monde des moins de 20 ans. Avez-vous l’impression que le rugby français est aujourd’hui distancé ?

Je ne pense pas. En moins de 20 ans, on avait raté notre Mondial mais il n’y avait pas une marche énorme entre nous et les autres. Je me souviens d’un match contre l’Argentine. On domine, on prend le score mais on ne marque pas et on offre les points. Comme cette tournée en Afrique du Sud. On encaisse des essais à zéro passe alors que la France a besoin de cinq, six, sept temps de jeu pour en mettre un. Nous sommes trop gentils sur ce plan. Les grosses nations ne font aucun cadeau, ne laissent aucun point facile.

Pour finir, avez-vous des références au poste de demi de mêlée dont vous vous êtes inspiré ?

Je ne joue pas neuf depuis tout jeune, seulement depuis trois ans de manière exclusive. Avant, même si j’évoluais à ce poste en sélection, j’étais numéro dix à Auch et même en Crabos à Castres. Mais j’ai toujours aimé les demis de mêlée qu’on remarquait quand on regarde un match. Ceux qui prennent des trous, des initiatives. Ceux qui, à mon sens, ont une influence directe sur le scénario d’une rencontre. Il y en a de plus gestionnaires et tacticiens, très bons aussi, qui distribuent le ballon. Ce n’est pas le profil qui m’attire.

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