Abonnés

La défense de Laporte

Par midi olympique
  • La défense de Laporte
    La défense de Laporte
Publié le Mis à jour
Partager :

Critiqué pour ses liens avec Mohed Altrad et accusé d'avoir interféré dans le verdict d'une commission fédérale après le match opposant le MHR au Racing 92 le 22 avril dernier, Bernard Laporte est sorti de son silence pour répondre à ses détracteurs. 

Les liens Altrad / Laporte

Bernard Laporte est formel : « c’était parfaitement légal et prévu par les statuts de la FFR » . Plus encore, il n’impliquait pas de rémunération personnelle, puisque comme il le répète il n'a jamais brigué cette position pour de l'argent : «  Durant ma campagne, je n’ai pas arrêté d’annoncer que je serai un président de fédération bénévole . Je ne me suis pas engagé à la FFR pour m’enrichir. Pour cela, il me suffisait de rester dans le Top 14. Je pouvais prolonger à Toulon pour cinq ans de plus ou opter pour Montpellier pour trois fois plus d’argent ! » Interrogé sur la nature de sa rencontre avec Altrad, il raconte :  « j’ai poursuivi mes autres activités et notamment les conférences sur le management. Mohed Altrad m’a demandé d’intervenir pour motiver ses managers, j’ai dit oui. Et j’ai signé un contrat avec lui ».

Dès lors, pourquoi rompre ce contrat ?

« Des personnes malveillantes s’en servant pour polluer ma politique fédérale et l’intérêt général du rugby dans une période décisive pour la candidature de la France en vue de l’organisation du Mondial 2023, j’ai décidé de tout arrêter ».

Les pressions vis à vis de la Commission d'appel

Là encore, le président se défend de toute accusation : « Cette commission m’a sanctionné de 16 semaines de suspension il y a près de trois saisons et c’est donc la seule commission régalienne que je n’ai pas voulu changer lors de ma prise de fonctions. Ses membres sont en place depuis plusieurs années, nommés sous la présidence de Pierre Camou. Ils m’avaient lourdement sanctionné et je ne voulais pas qu’on dise « Laporte prend sa revanche en les destituant ! » ». S'il y a bien eu un appel téléphonique entre lui et Jean-Daniel Simonet, il s'explique « Je n’ai fait qu’appeler le président au mois de juin pour lui indiquer que la situation était à l’apaisement avec la Ligue nationale de rugby. En ce sens, je lui ai dit : « Prenez vos décisions en hommes indépendants » ». Le président de rappeler que sur les 29 procédures examinées en trois, pas moins de 20 ont été revues à la baisse, et que la décision de réduire la sanction à l'encontre de Montpellier ne faisait que s'inscrire dans cette tendance.

Les démissions

« Concernant la démission de monsieur Philippe Peyramaure (secrétaire général de la commission d’appel), je me demande pourquoi elle intervient maintenant ». En en mot comme en cent, Bernard Laporte convoque la légitimité de ses détracteurs et des démissionnaires, Philippe Peyremaure, Vincent Chomet-Riffaud (membre de la commission d'appel), Benjemin Peyrelevade et Julien Bérenger (avocats). Avant de rappeler que dans ce conflit, « On voit bien aussi qu’il y a une scission au sein de la LNR, avec des clubs comme Montpellier ou Toulon qui sont proches de nos positions. Des avis qui doivent être partagés car le président Boudjellal vient d’être très confortablement élu au comité directeur de la Ligue. D’autres clubs ont une position plus neutre et enfin d’autres sont ouvertement opposés. Et certains souhaitent donc qu’une union se fasse contre ma personne. Quitte à me dénigrer et, à travers moi, la FFR. Ils ne se rendent pas compte des enjeux ! Si on ne remporte pas l’organisation du Mondial 2023 à cause de ces allégations, c’est entre 50 et 80 millions d’euros en moins pour le monde amateur. »

Est-ce une bataille contre la LNR qui s'ouvre?

Là encore, sa position est claire : « La FFR n’avait plus de pouvoir, mon rôle est de lui rendre » . Et tout cela toujours dans le même but : « redonner une dynamique au monde amateur et donc à tout notre rugby ». D'où sa décision initiale puis abandonnée de signer un contrat avec Mohed Altrad, même s' « il a fait une proposition écrite pour devenir sponsor maillot du XV de France qui nous assure, entre le fixe et les différents bonus, 60 millions d’euros sur 6 ans ! Sans compter qu’à titre personnel, il veut contribuer à un fonds de dotation de la FFR à hauteur de 4 millions d’euros pendant dix ans. Je le remercie mille fois pour est prêt à donner près de 100 millions d’euros en direction du monde amateur ».

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?